Andrée Taurinya est-elle bien la première femme députée de Saint-Etienne sous la Ve République ?
En attendant de savoir comment notre pays sera gouverné en l’absence d’un vainqueur majoritaire à la suite du scrutin de dimanche, les remous autour de ces législatives continuent à agiter la politique, y compris à l’échelle locale. Tandis que Gaël Perdriau multiplie les interventions en faveur d’une alliance Ensemble!/LR dans les médias nationaux (hier sur Franceinfo, aujourd’hui sur LCI), les communiqués de vaincus, vainqueurs et de partis, s’accumulent.
Des échanges autour de ce que l’on doit comprendre sur l’utilisation/détournement/interprétation et le bienfondé ou non de l’idée de créolisation ont eu lieu entre majorité municipale stéphanoise et l’opposition communiste. Puis la présidente du Modem Loire, Siham Labich, dans un communiqué, a félicité tous les élus de dimanche, Nupes comprise. L’adjointe municipale stéphanoise veut voir dans la situation actuelle non pas une catastrophe mais l’occasion d’un nouveau pacte démocratique à bâtir, faisant finalement écho à son maire LR qu’est Gaël Perdriau. Elle estime « que les électeurs ont créé dimanche une forme inattendue de proportionnelle », « résultat inédit » qui doit amener à sa mise en place comme le réclame son parti, allié de la majorité présidentielle depuis 5 ans.
Andrée Taurinya, 4e députée de la Loire en 76 ans
Elle précise que la proportionnelle permettrait la parité à l’Assemblée nationale en élisant autant de femmes que d’hommes : aujourd’hui, sur 577 députés, seules 215 femmes sont élues, représentant 37 % des sièges, diminuant cette proportion par rapport à 2017. Dans un communiqué encore, la députée LFI de la Nupes Andrée Taurinya (2e circonscription) souligne d’ailleurs qu’elle est la première femme députée élue de la Loire sous la Ve République. C’est exact : elle aurait pu ajouter qu’elle n’est que la 4e de toute la Loire sous les deux Républiques (IVe et Ve) depuis 1946 à avoir été élue comme titulaire. Cela, si nos calculs sont bon sur entre 120 et 140 élections d’hommes en 76 ans à ce poste. Nous avions consacré en décembre dernier un petit dossier faisant l’état des lieux sur les femmes élues dans le département.