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vendredi 29 mars 2024
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Biodiversité : les papillons méditerranéens de plus en plus présents dans le sud Loire

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Azuré des orpins (©Mickaël Villemagne FNE Loire) et bruant jaune (©Joël Vial FNE Loire).

Les données collectées par les naturalistes sur le territoire de Saint-Etienne Métropole depuis plusieurs mois dans le cadre de la constitution de son Atlas de la biodiversité (ABC) continuent à remonter. Après Loire Forez ou encore le Parc du Pilat, l’intercommunalité s’est lancée à son tour, au premier semestre 2022 dans cette démarche scientifique, en partie participative car comptant sur les relevés du grand public. Elle est financée par l’Office français de la biodiversité (OFB) et appuyée par l’expertise de la LPO et FNE Loire, partenaires. Ce sont ces dernières associations qui effectuent le travail le plus pointu d’un inventaire effectué dans les 53 communes. Dernièrement, des nouvelles de leurs papillons dont 12 espèces ont disparu dans la Loire depuis 2000 selon l’Observatoire national de la biodiversité (ONB) ont été communiquées.

La variété géographique du territoire et, à son échelle, climatique donnent une diversité d’habitat propice aux papillons de jour comme de nuit : 96 espèces – dont 69 observées par l’ABC – sont vivent à coup sûr au sein de la Métropole sur les 136 encore officiellement vivantes dans la Loire. Leurs milieux sont souvent spécifiques et de petite superficie : aussi, les naturalistes alertent sur leur fragilité en cas de changement d’usage… Signe du réchauffement climatique, deux espèces issues de milieux méditerranéens sont en expansion. Il s’agit de l’azuré des orpins découvert par l’ABC à Chagnon et Dargoire alors qu’il est, par ailleurs, menacé d’extinction. Mais aussi l’azuré des cytises, très rare dans la Loire et lui aussi observé pour la première fois grâce à l’ABC sur le territoire, à Rive-de-Gier.   

Oiseaux agricoles : état des lieux des survivants

Début janvier, Saint-Etienne Métropole avait aussi fait le point sur les oiseaux agricoles qui, de 1990 à 2020, ont globalement perdu 30 % de leurs effectifs en France selon le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, massacrés par l’urbanisation et l’agriculture intensive. 20 espèces subsistent dans Saint-Etienne Métropole. Des espèces potentiellement nicheuses ont été recensées dans les 53 communes. Saint-Romain-en-Jarez en concentre le plus avec 17. Parmi les survivants, le bruant jaune (- 56 % de représentants en France en 30 ans) dont les individus ligériens ne s’observent qu’à partir d’une certaine altitude, soit 11 communes du Pilat, des sud du monts du Lyonnais et sur le plateau ouest des Gorges de la Loire. Autre espèce encore là mais fragilisée : l’alouette des champs (- 20 % en 30 ans) qui tentait encore d’exister dans 24 communes en 2022…

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