Cité du design : des étudiants ont manifesté, la grève n’aura finalement pas lieu demain
Les syndicats CFDT comme FO ont décidé de lever leurs préavis de grève respectifs fixés tous les deux à ce mardi 17 décembre en raison du report du Comité social territorial (CST) extraordinaire. Ce qui n’enlève rien, évidemment, à de probables mobilisations en début d’année prochaine. Pour rappel, la Cité du Design a vu ses tourments passer un cran depuis qu’a été révélé, fin novembre, le projet de se séparer de 8 emplois (sur plus d’une centaine, pour l’essentiel liée à l’école, l’ESADSE) faute de budget suffisant et de capacité à l’optimiser davantage selon la président de l’EPCC, Marc Chassaubéné. Lors du conseil d’administration du 12 décembre, repoussant ainsi les décisions, ce dernier aurait annoncé la mise en place d’une réunion de travail avec les financeurs de l’établissement. C’est-à-dire à 87 % Saint-Etienne Métropole (où Marc Chassaubéné est aussi vice-président à la culture ; ce dossier a donné lieu à des débats houleux lors de sa dernière assemblée) et plus marginalement l’Etat et la Région.
Version étudiante
L’exécutif métropolitain arguant avoir augmenté son enveloppe, certes pas dans les proportions demandées par l’EPCC mais du coup sans lui appliquer une vague d’économies réclamées presque partout ailleurs, la Région ayant déjà supprimé il y a 2 ans 600 000 € (mais tout en maintenant ses 300 000 € pour l’école) et, enfin, le budget de l’Etat perdu dans des limbes politico-financières d’autre échelle, on voit mal qui acceptera ou qui parviendra à s’entendre entre les trois pour prendre en charge, voir se répartir, les quelques centaines de milliers d’euros manquants. Manque provoqué assure Marc Chassaubéné par l’inflation du coût des fluides et les hausses salariales légales. Un CA doit se tenir début 2025. Jeudi 12 encore, à l’appel de leurs représentants, des dizaines d’étudiants – « en classe préparatoire, en première année, en filières Art et Design, en post-diplôme, ainsi que les professeurs, techniciens, personnels administratifs » – ont manifesté leurs craintes et mécontentements à l’occasion de ce CA.
Selon eux, « le préfet aurait critiqué la gestion du directeur de l’Esadse, Éric Jourdan, et du directeur de la Cité du design, Marc Chassaubéné, en pointant l’absence de documents essentiels, tels que des budgets actualisés et un prévisionnel pour 2025. Un manque de transparence dans la préparation des décisions inscrites à l’ordre du jour ». Face aux menaces qui pèsent sur la section art, les étudiants assurent que compter quatre seuls étudiants dans cette section, c’est oublier « les 60 inscrits en DNA et DNSEP Art. Cette présentation trompeuse des chiffres vise à minimiser l’importance de la section Art » que le Drac chercherait à centraliser dans un autre établissement, à Lyon, analysent les étudiants.
