Cité du design : la présidence de l’EPCC confirme une suppression de postes
« Des arbitrages sont en cours, les choses pourraient évoluer ce soir. A ce stade, je ne peux pas en dire davantage », nous expliquait avant hier Eric Jourdan, devenu directeur de l’EPCC Cité du Design en remplacement de Thierry Mandon (ce dernier étant sous le coup d’une condamnation dont il a fait appel) après avoir été directeur de la seule école d’enseignement supérieur, l’ESADSE, son élément central. Ces « arbitrages » ne concernaient en fait pas seulement la Cité du design. Et pour cause : il s’agissait des conférences budgétaires annuelles de l’ensemble des politiques menées par Saint-Etienne Métropole dans la projection du budget intercommunal 2025. Elles ont pris cette année une valeur politico-financière inhabituelle dans un climat de tension quasiment jamais vu au sein de la collectivité. C’est à l’issue de celles-ci que des choix forts doivent être pris pour revoir à la baisse – tout en restant très largement supérieures au précédent mandat – les ambitions d’investissement métropolitaines sur les années à venir en raison du climat économique et des répercussions locales du crash budgétaire de l’Etat.
300 000 € de fonctionnement en moins
C’est aussi pour cette raison, nous a-t-il lui-même indiqué, mercredi que le président de l’EPCC Cité du design, également vice-président de Saint-Etienne Métropole, Marc Chassaubéné n’a pas donné suite, mardi, à notre sollicitation à propos des suppressions de postes à la Cité du Design, fait dont nous avons tiré un article. L’élu stéphanois nous a toutefois confirmé hier l’exigence, désormais actée, de réduire le budget de l’EPCC. Il va perdre en 2025 300 000 € – sur son fonctionnement et l’organisation de la Biennale – après être déjà tombé, sur le seul fonctionnement, de 11,5 M€ à 8,8 M€ entre 2022 et 2023. « Je me suis opposé à cette décision, assure Marc Chassaubéné. Car il faut comprendre que 80 % du budget, c’est de l’humain à la Cité, qui porte avant tout une école. Et que pour assumer, l’augmentation du point d’indice par l’Etat et les progressions d’ancienneté, ce sont 300 000 € qu’il fallait ajouter. Aussi, après avoir à nouveau cherché des économies ailleurs, optimisé, oui, il n’y a plus le choix : nous allons y supprimer des postes. Le personnel a déjà été victime de Thierry Mandon et au lieu de le soutenir, on le presse. »
Apparemment, le chiffre de 8 emplois en moins évoqué hier par les syndicats serait bien le bon. Derrière, la coupe budgétaire à l’EPCC en soi, outre la fameuse patinoire, c’est aussi le projet d’investissement Cité du design 2025 (34 M€ publics sur 50 seraient déjà engagés, 10 autres viennent du privé) qui pourrait subir le revirement sur des investissements métropolitains. Réponse – à moins d’un énième report – la semaine prochaine, avec le dernier conseil communautaire de l’année.