Cyanobactéries, Grangent et baignade interdite : c’est reparti
Moins d’une semaine après l’ouverture de la baignade à la plage de Saint-Victor-sur-Loire, elle y a déjà été interdite par la Ville de Saint-Etienne jeudi 11 juillet, jusqu’à nouvel ordre. En cause, c’est un « marronnier », la qualité de l’eau. La problématique du développement estival des cyanobactéries – dont l’ingestion est potentiellement toxique – est inhérente à l’ensemble de la retenue d’eau de Grangent (pas seulement la base nautique de la Ville) et ne date pas d’hier. Et à l’instar de la pollution atmosphérique, le durcissement de la réglementation dans les années 2010, avec des seuils beaucoup plus sévères, sévérité encore largement accentuée ces dernières années (avec, aussi, l’ajout de nouvelles toxines à surveiller) donne lieu à des interdictions de baignade de plus en plus fréquentes sans que l’on sache si oui ou non cette pollution a empiré significativement par rapport à il y a 20 ou 30 ans. Il n’empêche qu’elle est indéniablement là, collant au lieu. Un record de nombre de jours fermeture avait ainsi été battu à Saint-Victor lors de l’été 2023 où températures brûlantes et fort ruissèlement printanier les ayant précédées déversant davantage d’intrants depuis les hauteurs (c’est en tout cas l’explication « probable » donnée par les autorités) avaient fait cocktail.
Des activités nautiques encadrées autorisées
De quoi donner lieu à des mesures inédites, sur la navigation et les activités nautiques. Cette année, a priori, les températures, plus clémentes, ne peuvent pas avoir autant joué qu’en 2023 et encore plus 2022. Alors, est-ce, d’abord en raison du fort ruissèlement qui ne s’est pas arrêté au printemps et se prolonge ? Hier, la préfecture a pris un arrêté dans son domaine de compétences (qui ne concerne pas les baignades, d’ordre municipal) suite aux analyses de l’Agence régionale de la santé interdisant jusqu’au 26 juillet inclus, « toutes les activités de navigation de plaisance susceptibles d’entraîner une immersion dans l’eau ». Ces mesures s’appliquent dans le département sur une section du fleuve Loire délimitée en amont par la confluence de la Semène avec le fleuve, à la limite de la Haute Loire et en aval par le mur du barrage de Grangent. Elle ne touche pas des activités comme les croisières ou encore celles proposée « par un établissement d’activités physiques et sportives et encadrée par un moniteur breveté par la fédération française compétente pour l’activité concernée, les voiliers assimilés à des engins de plages, les avirons, les canoës-kayaks ».