L’avocat de Gaël Perdriau « ne voit pas ce qui pourrait l’empêcher de rester à la mairie »
Ce matin, Maître Christophe Ingrain répondait aux questions de Bruce Toussaint sur BFM TV, afin de faire le point sur la défense du maire de Saint-Étienne, après les révélations de Mediapart. Alors que la chaîne diffuse l’enregistrement sonore entre Gaël Perdriau et Gilles Rossary-Lenglet réalisé au mois d’avril, l’avocat explique au journaliste : « Je trouve que ça n’est pas du tout une révélation. Ça ne remet pas du tout en cause ce que dit Gaël Perdriau depuis le début. Cet enregistrement a eu lieu au mois d’avril 2022, un mois après que Gilles Rossary-Lenglet ait pris contact avec Mediapart. Gaël Perdriau dit que cette vidéo aura des effets destructeurs sur la vie de Gilles Artigues. Cette conversation ne dit rien d’autre que cela ». Bruce Toussaint relance alors Maître Christophe Ingrain en lui indiquant que son client a l’air au courant du sujet et de ne pas s’en indigner sur cet enregistrement. Seulement, pour l’avocat, on ne sait pas ce qui précède et suit cet extrait.
Une rumeur à la mairie
En effet, selon lui, et comme indiqué dans son dernier communiqué, une rumeur courait à la mairie au sujet de l’existence d’une vidéo mettant en scène Gilles Artigues avec un homme. « Mr Perdriau a choisi de ne pas s’intéresser à ces bruits en dessous de la ceinture ». Cela implique-t-il que ce guet-apens serait une initiative propre à Sami Kéfi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet ? L’avocat indique que son client ne le sait pas. Pour lui, il n’y a rien qui tienne dans les accusations contre son client, qui a toujours assuré ne jamais avoir vu la vidéo en question. Il ajoute que l’hypothèse de pressions pour écarter Gilles Artigues est infondée, ce dernier s’étant présenté aux législatives de 2017. « L’essentiel de cette histoire appartient maintenant à la justice. Ce dossier est infiniment plus complexe que la version donnée par Mediapart ».
Un maire en poste
Maître Christophe Ingrain précise que son client répondra aux questions des enquêteurs, et qu’il en avait fait la demande, car il serait en possession d’informations qu’il souhaite d’abord transmettre à la justice. Interrogé sur la possibilité de rester maire de Saint-Étienne malgré cette affaire, l’avocat rétorque : « Je ne vois pas du tout ce qui l’empêcherait de rester à la mairie. La presse ne fait pas l’élection et ne décide pas qui doit rester ou non ».