L’humour très revendicatif du Comité Défaite
Ils l’assurent : les deux cravates ont « vraiment » été portées par Gaël Perdriau lui-même. Ils n’indiqueront pas leur (s) fournisseur (s), « leurs sources », ont-ils précisément dit aux journalistes présents. Mais elles font partie des lots de la tombola à l’effigie du premier édile comme ce livre de la Métropole, ces t-shirts, où apparaît le visage du maire chapeau pointu sur la tête ou encore la même image, version cadre au mur. Le gros lot ? « Une place de directeur de cabinet de la Ville et de la Métropole de Saint-Etienne à 9 000 € par mois. » Lundi, en fin d’après-midi, devant l’hôtel-de-ville où se tenait en même temps le conseil municipal stéphanois, le collectif le Comité Défaite organisait une « tombola-manifestation-soupe aux choux » qui a rassemblé de 150 à 200 personnes environ. Il était déjà à l’origine du « pot de départ » de Gaël Perdriau le 26 septembre exigeant sa démission du maire. Demande remise sur la table ce 28 novembre.
« Nous préférons utiliser le festif et l’humour pour mobiliser »
« Nous sommes une cinquantaine d’habitants, de citoyens de la ville à s’être lancés activement dans ce collectif sans qu’un parti soit derrière l’initiative, expliquent trois de ses représentants. C’est vrai qu’avec ce contexte déjà très morose, nous préférons utiliser le festif et l’humour pour mobiliser les Stéphanois. On s’est nommé « la défaite » parce que nous représentons les sans réseaux, les sans pouvoirs. Mais nous souhaitons continuer à donner de la visibilité, dénoncer et souligner de telles dérives. Il y a bien un système Perdriau, opaque, flirtant avec la légalité et nous n’avions d’ailleurs pas attendu Mediapart pour nous pencher dessus… Cela fait des années qu’il donne tout à une course effrénée à une pseudo attractivité, un métropole tape à l’œil qui se fait au détriment de la physionomie sociale de ses habitants. »
A leurs yeux, que les « nouvelles révélations bloquées de Mediapart mettent la lumière sur son usage de la rumeur », une manière de gouverner. Le Comité Défaite entend donc ne pas relâcher la « pression populaire. Car la presse, la Justice, l’opposition politique ne suffisent pas ».