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jeudi 25 avril 2024
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Michel Thiollière : « Me barbouzer ? A quoi cela aurait-il servi ? »

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Michel Thiollière, maire centriste puis UMP de Saint-Etienne (1994-2008). Photo issue du site de l’Acer

Il n’est pas « mort », vit à Saint-Victor-sur-Loire et nous avons pu échanger avec lui. « Pourquoi barbouzer un mort ? Il n’existe plus depuis 2008 politiquement ! », aurait répondu aux enquêteurs l’ex directeur de cabinet du maire président Pierre Gauttieri dans un phrasé bien à lui, selon la dernière publication de Mediapart relatant les interrogatoires des gardes à vue d’avril relatives à l’affaire du chantage à la vidéo intime qui pourrit la vie stéphanoise depuis 8 mois maintenant. Mediapart assure que « d’après les déclarations de Gilles Rossary-Lenglet, le nouveau piège qui se tramait, mais n’a pas abouti, visait Michel Thiollière, ancien maire UMP de Saint-Étienne (1994-2008), pour lequel Gauttieri avait travaillé » (de 2004 à 2006 comme chef de son cabinet). Contacté mercredi par If, Gilles Rossary-Lenglet s’il attend la réception du dossier d’instruction pour s’exprimer réellement (il ne serait cette fois pas la source de la nouvelle publication), confirme les propos qui lui sont attribués.

A l’évocation de ce projet avorté, s’il a bel et bien existé, Michel Thiollière, très détendu au téléphone, fait part d’un détachement serein, voire sceptique : « A quoi cela aurait-il servi ? Maintenant, je n’en sais pas plus, comme tout le monde mais je n’ai jamais eu de véritables conflits avec Pierre Gauttieri que j’ai recruté avec ses qualités et ses défauts et Gaël Perdriau (il fut de son équipe municipale dès 1995, et même 3e de sa liste en 2001, Ndlr). Je l’ai aidé à trouver son premier travail à la sortie de l’école avant de l’emmener avec moi en politique. La seule vraie tension que l’on ait eue, c’est en 2014 quand il n’a pas voulu, obstinément, intégrer dans sa liste des membres du Parti radical (qui avait alors menacé le dépôt d’une liste concurrente à droite, jusque début mars 2014, Ndlr), des personnes comme Agnès Chanal ou Ghislaine Celdran, qui avaient été à mes côtés… »

« Ou alors cela relève d’un ressort pathologique »

Mais précédemment, « il ne s’était mis en selle qu’après avoir eu mon assurance que je n’y retournai pas, donc… Si ce projet sur moi est exact, je ne vois pas quel conflit le justifierait ou alors cela relève d’un ressort pathologique autour de méthodes que l’on peut qualifier d’infantiles. On n’a jamais été à ce niveau-là à Saint-Etienne même si les échanges ont pu être violents dans le passé entre « alliés », entre Durafour et Neuwirth par exemple. » Sur l’affaire en général, Michel Thiollière assure n’avoir jamais été au courant de rien, ni même soupçonné quoi que ce soit : « Au tout début, j’ai cru à un règlement de compte entre ex du Modem. » Quoi qu’il en soit, « il faudrait que ça s’arrête pour Saint-Etienne et son agglomération. Pendant que l’on parle de ça, on ne parle pas d’autre chose… Les milieux économiques, les élus, les citoyens sont inquiets… Il faut que la Justice tranche vite mais elle a son temps à elle. Moi, ça m’attriste profondément : ce n’est pas le Saint-Etienne que je connais. »

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