Mobilité et hydrogène : Mines Saint-Etienne contribue au projet « HyGen »
D’un côté, Fives, groupe mondial d’ingénierie industrielle (plus de 2 Md€ de CA, 9 000 collaborateurs, implanté dans 25 pays) vieux de 200 ans qui a son siège à Paris, chef de file du consortium, présenté comme « leader technologique dans la cryogénie depuis 65 ans ». De l’autre l’Etat, le CEA et l’école des Mines de Saint-Etienne. Au centre, 7,5 M€ investis dans la R&D « pour développer une mobilité décarbonée grâce à l’hydrogène liquide » : le projet « HyGen ». Ce programme de recherche et développement a « pour objectif de réaliser une augmentation substantielle d’échelle des équipements nécessaires à l’utilisation de l’hydrogène liquide en faveur d’une mobilité décarbonée ». HyGen a été financé par le Gouvernement dans le cadre du plan France 2030 opéré par l’Ademe à hauteur de 3,4 M€ et s’inscrit « dans le cadre de la stratégie nationale française d’accélération de l’hydrogène décarboné ».
Multiplier par 10 les capacités existantes
Si les emplois induits – 85 créations de postes – ne sont pas dans la Loire mais dans la région Grand-Est où le groupe Fives est implanté depuis 120 ans, Mines Saint-Etienne annonce contribuer de près au projet via ses laboratoires, enrichissant ainsi probablement sa propre expertise. Objectifs : lever les verrous technologiques pour mettre à l’échelle les équipements de liquéfaction et multiplier par 10 les capacités existantes tout renforçant la fiabilité des équipements et sécuriser leur utilisation. Derrière la marche actuelle sur l’électrification des véhicules souvent décriée, du moins pour la masse des déplacements individuels, la piste de l’hydrogène en général semble toujours un peu plus prégnante vis-à-vis d’une mobilité propre. Illusoire ou pas, trop tard ou pas, l’écosystème stéphanois, à l’image du projet d’HEF, ne semble en tout cas pas au bord de la route quant à sa participation à cette course à la compétitivité.
