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Urgences et hôpital en général : Gaël Perdriau écrit deux fois au ministre

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Trois mois de fermeture la nuit l’hiver dernier aux urgences de Saint-Chamond. L’établissement n’est pas un cas isolé dans la Loire et en France. ©If Média/Xavier Alix

Deux courriers distincts sur la situation du système de santé ont été adressé le 18 juillet à François Braun, ministre des Solidarité et de la santé depuis le cabinet du maire de Saint-Etienne. Dans l’un, Gaël Perdriau, président du conseil de surveillance du CHU de Saint-Etienne, demande au gouvernement d’entamer une réflexion sur un nouveau modèle de financement du système de santé qui en finirait avec la tarification à l’activité, la T2A qu’il juge catastrophique à l’instar des syndicats de personnels soignants. « Elle a eu pour effet d’instaurer, depuis 2004, à l’hôpital, une véritable course à la rentabilité, laissant place à la logique financière de la productivité plutôt que de la médecine et ramenant l’offre de soins à un simple indicateur budgétaire. »

Pour le président LR de Saint-Etienne Métropole, « la financiarisation du système de santé qui en a découlé a entraîné une considérable dégradation de l’offre de soins et une fermeture massive de lits (plus de 100 000 en 25 ans). La gestion de la crise sanitaire a d’ailleurs révélé avec force les effets de ces mesures d’austérité. Les 19 Md€ du Ségur de la santé n’ont pu permettre de répondre réellement à la hauteur des enjeux. » Quand on se penche sur le Ségur, on peut en effet constater que l’essentiel des sommes accordées a permis d’éponger les dettes colossales des établissements publics dans la Loire. Mais la cause de la maladie est-elle réellement soignée ?

« La santé demeure une compétence régalienne »

Le second courrier se concentre, lui, sur les urgences et « son inquiétude » à propos de la situation de crise vécus par ces services en cette période estivale et de rebond épidémique, amenant des difficultés criantes d’accès aux soins pour la population tandis que les problématiques d’organisation et de pénurie de personnel deviennent, elles, structurelles. L’association Samu-Urgences de France aurait annoncé 120 établissements – sur 620 publics et privés ayant des urgences -, contraints de délester, réguler, fermer partiellement (comme dans plusieurs établissements de la Loire à l’exemple de Montbrison, du CHU ou de Saint-Chamond en 2021).

Même si la municipalité a décidé de salarier elle-même, et pour au moins un an encore, deux postes de psychiatres faute d’en obtenir plus au CHU de la part de l’ARS (qui aurait pourtant selon la mairie… salué le bienfondé de son initiative !), Gaël Perdriau rappelle que « la santé demeure une compétence régalienne » et que « les collectivités locales ne peuvent suppléer les carences de l’Etat en matière d’accès aux soins. A cet égard, la mise en œuvre de la territorialisation de la politique de santé publique est nécessaire. »

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