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mardi 19 mars 2024
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Ceysson et Bénétière : la nouvelle galerie stéphanoise

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Créée en 2006, la galerie Ceysson et Bénétière s’agrandit et confirme son ancrage dans la ville. Elle prendra place dès le 18 septembre rue des Aciéries, dans un tout nouvel espace de 1 200 m² où est actuellement exposé le sculpteur Bernar Venet, jusqu’au 13 novembre.

François Ceysson et Loic Bénétière confirment leur ancrage dans la ville. © JT / If Saint-Etienne

C’est dans un ancien centre de formation aux métiers de l’industrie que la nouvelle galerie Ceysson et Bénétière ouvrira ses portes ce samedi 18 septembre, rue des Aciéries. Un bâtiment de 1 200 mètres carrés, qui offre une hauteur sous plafond de 7 mètres. Un espace qui va permettre d’accueillir des œuvres colossales sur place. « Il y a moins de contraintes pour les artistes car nous bénéficions d’une porte industrielle au fond du bâtiment, explique François Ceysson. Cela permet à un artiste comme Bernar Venet de laisser libre cours à son imagination, de pouvoir complètement habiter le lieu ».

En plus des œuvres artistiques, la galerie dispose d’une partie dédiée à l’édition de ses ouvrages et d’un restaurant, le Bistrot de la galerie. « Le fait d’avoir une boutique et un restaurant incitera les visiteurs à entrer, ils n’auront pas le sentiment de déranger comme on peut l’avoir dans certaines galeries, poursuit-il. Nous espérons que parmi les salariés des alentours, qui viendront déjeuner, il y en aura qui ne seront jamais entrés dans une galerie d’art ».

Un million d’euros de travaux

En plus de l’achat du bâtiment, la structure a nécessité des travaux à hauteur d’un million d’euros, afin de pouvoir ouvrir et accueillir les artistes dans les meilleures conditions. « Je n’ai fait qu’une exposition de ce niveau, avec cette qualité des espaces et d’accueil, c’était à Los Angeles », a précisé Bernard Venet, qui sera le premier artiste exposé à la galerie à l’occasion de ses 80 ans, jusqu’au 13 novembre. L’objectif est de réaliser au maximum cinq expositions par an, étant donné que des œuvres conséquentes peuvent nécessiter entre trois et quatre semaines de montage.

Quelques oeuvres de l’artiste Bernar Venet. ©JT

Un ancrage stéphanois

« On est dans une politique de création d’une offre, a indiqué lois Bénétière. Tandis que nous avons l’impression que les galeries répondent à une demande ». Et si les deux Stéphanois ont ouvert cet espace à Saint-Étienne, ce n’est pas si anodin. « Ce n’est pas du chauvinisme, s’est défendu François Ceysson. Saint-Étienne est une ville culturelle. Elle souffre d’une image qui n’est pas ce qu’elle est réellement. Il y a beaucoup de collectionneurs aussi dans les alentours, ils sont simplement plus discrets. Et ce sont des gens qui nous ont tout de suite fait confiance lorsque nous avons débuté dans le métier. Beaucoup de galeries ont fermé leurs espaces en Province pour n’ouvrir qu’à Paris. Cela donne tout de suite l’idée d’une hiérarchie. Cela aurait été dommage de procéder comme ça ».

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