A Saint-Bonnet-le-Château, Obut va étendre son Carré Pétanque
Ce sera sur un terrain situé en face de l’actuel restaurant et lieu de séminaires de la célèbre société Obut. L’objectif de l’investissement dont la finalisation est espérée pour 2025 est double : augmenter la capacité d’accueil des entreprises sollicitant Carré Pétanque et offrir un nouvel écrin aux organisateurs de compétitions officielles. Une tribune démontable de 2 000 à 3 000 personnes est envisagée pour entourer de nouveaux jeux en extérieur.
Le permis de construire a été obtenu cet été. C’est en prenant place sur un terrain racheté à un pépiniériste, de l’autre côté du boulevard de l’Industrie, face à ses locaux actuels que le restaurant et lieu d’accueillir séminaires va passer à une nouvelle phase d’une jeune histoire à succès lancée il y a maintenant une dizaine d’années. Société sœur de la SAS Obut de Saint-Bonnet-le-Château, toujours aux mains de la famille Souvignet, cofondatrice il y a près de 70 ans, Carré Pétanque, c’est, à la base du jeu. L’appellation fait allusion à l’appellation originelle du terrain, constitué par un carré de 15 m x 15m.
Ses sept terrains intérieurs, que surplombe un bar terrasse, sont ouverts aussi bien aux joueurs occasionnels, amateurs ou sportifs de haut niveau qui peuvent ainsi essayer les produits de l’entreprise tournés vers le loisir et la compétition. Mais c’est aussi un restaurant « bistronomique » de plus de 80 couverts pouvant aller jusqu’à 120 avec la terrasse et une offre de lieu de séminaires atypique accueillant jusqu’à 50 personnes environ. L’offre s’appuie aussi sur le musée Obut attenant. Les entreprises peuvent opter pour différentes formules de restauration, de location avec ou sans jeux.
Premiers coups de pelle en 2023
Après avoir subi, comme toute la restauration et l’événementiel les affres du Covid, Carré Pétanque a retrouvé en 2022, un niveau d’activités proche de 2019, soit autour d’1 M€ de chiffre d’affaires. « Et nous sommes à nouveau sollicités par des demandes d’entreprises dépassant largement nos capacités d’accueil, souhaitant parfois faire venir une centaine de collaborateurs sur place, explique Romain Souvignet, président et responsable marketing d’Obut. Nous souhaitons y répondre et avons lancé des études auprès des visiteurs, des entreprises et de leurs employés pour préciser et valider l’idée. » Elle se fera mais elle reste à affiner : tous les éléments ne sont pas calés. L’investissement est estimé actuellement à environ 1,5 M€ pour créer donc un bâtiment supplémentaire de 500 à 600 m2 sur ce nouveau terrain.
On devrait même pouvoir carrément y passer la nuit puisque des « lodges » familiaux ou individuels – 6, 8 ou 10 chambres – devraient être adossés à la construction. L’équipe de Carré Pétanque, 13 collaborateurs, devrait ainsi s’enrichir de 5 à 6 personnes. « Mais nous allons réaliser tout cela étape par étape pour une finalisation de l’ensemble espérée en 2025, précise Romain Souvignet. En faire une salle des fêtes, y organiser des mariages ? Pourquoi pas. Cependant notre intention n’est pas non plus de prendre le marché des offres déjà existantes dans les environs – je pense par exemple au beau site de Valinches qui vient d’ouvrir – mais plus de proposer quelque chose de complémentaire, de travailler en synergie. Nous souhaitons participer au dynamisme touristique de notre territoire. »
Masters de pétanque et Trophées des Villes à Saint-Bonnet-le-Château ?
Les premiers coups de pelle devraient être donnés au printemps 2023 afin, dans un premier temps, de créer une esplanade de 25 m sur 35. Une véritable « place de village » destinée à accueillir des terrains de jeux bien évidemment. Pourtant, seulement deux ou trois devraient être officiellement tracés. Très officiellement en fait puisque l’objectif est d’y accueillir des compétitions de haut niveau tels les Masters de pétanque, Trophées des Villes et autres Championnats de France… Une tribune démontable d’une capacité de 2 000 à 3 000 à personnes est ainsi envisagée pour assister aux joutes entre pros.
On s’est rendu compte avec le Covid que les organisateurs de grandes compétitions, comme les clubs, avaient de plus en plus de mal.
Romain Souvignet, président et responsable marketing d’Obut
« Nous n’augmenterons pas nos capacités de restauration mais feront appel selon les besoins à des food trucks, des traiteurs. On s’est rendu compte avec le Covid que les organisateurs de grandes compétitions, comme les clubs, avaient de plus en plus de mal : les contraintes, comme la sécurité, sont toujours plus lourdes, l’appui des collectivités et le sponsoring sont en baisse, le bénévolat s’essouffle, observe Romain Souvignet. Il s’agit non pas de substituer à eux mais de leur proposer une nouvelle solution alors que leurs options se réduisent. » Pas de « business plan » pour autant : Obut ne compte pas sur cette extension pour diversifier et augmenter ses marges. La démarche participe davantage à la promotion d’ensemble du sport qui fait sa raison d’être…