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BO&MI1 : une marque stéphanoise de pulls 100 % locale

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Après des années dans la finance, Sandy Coudercher a tout quitté pour lancer sa marque de pulls éthique où tout est fabriqué à moins de 100 kilomètres autour de Saint-Étienne, jusqu’à l’emballage. Une volonté assumée de sortir de la « fast fashion ».

Des modèles réalisés en coton Prima. ©PhotUpDesign

Longtemps, le stéphanois Sandy Coudercher a été salarié des métiers de la finance et de la banque. « En 2019, j’en ai eu marre des conditions d’exercice, de cette pression, des objectifs à atteindre, de cette logique du toujours plus qui se faisait au détriment de la qualité et d’un travail sur le long terme, se souvient-il. Je ne voulais pas être frustré et ne pas avoir essayé de faire autre chose. J’étais moralement essoré et j’ai donc décidé de démissionner le 31 décembre 2019. » Après quelques semaines de récupération, le projet s’est peu à peu imposé à lui.

Un héritage local riche

« J’aimais beaucoup les parcours d’entrepreneurs et la mode. Et il faut dire qu’il y a un vrai effet d’aubaine à être ligérien quand on veut faire du textile, entre Roanne et Saint-Étienne. J’ai eu envie de mélanger l’art et la mode, tout en ne m’éparpillant pas et en faisant un produit de niche. J’ai choisi le pull, comme nouveau support à l’art. Cela permet de démocratiser l’art d’un côté, et de magnifier le pull de l’autre. Nous avons sous la main un héritage fantastique dans la Loire. » C’est ainsi que les pulls BO&MI1 (prononcez bohémien) voient le jour à Saint-Étienne. La confection est réalisée à Renaison, le tricotage au Coteau, les pulls fourreaux sont faits à Charlieu, les prototypes sont réalisés à Roanne, et les coffrets à Saint-Just-Malmont. Ici, rien n’est fait à plus de 100 kilomètres autour du siège stéphanois.

Sandy Coudercher veut faire sortir l’art des galeries. ©PhotUpDesign

Montrer l’exemple

Une empreinte carbone nulle, qui tient à cœur au jeune entrepreneur. « Le luxe que je défends ne peut plus se passer d’exemplarité sur ces thématiques. D’autant plus que ces marques ont les moyens de bien faire vu les prix de vente qu’elles pratiquent. Moi, je ne suis pas dans du greenwashing. Mon but, à travers BO&MI1, est de faire une mode plus durable, plus polyvalente, que les gens achètent moins mais mieux. » C’est pourquoi Sandy Coudercher mise sur des collections annuelles, composées de cinq modèles, avec un design créé par un nouvel artiste. Chacun d’entre eux sera produit en 200 exemplaires.

Un site marchand à venir

Pour cette première collection capsule, l’entrepreneur s’est associé à un artiste issu du graffiti, XKUZ, qui a réalisé cinq visuels pour l’occasion. En outre, pour tout achat, une sérigraphie de ce motif en version enrichie en couleur est offerte, toujours dans une volonté de sortir l’art des galeries. Sandy Coudercher a lancé les préventes sur KissKissBankBank, à 329 euros l’unité. Une façon de se faire connaître et de faire entrer un peu de trésorerie pour l’entrepreneur. Une fois cette campagne terminée, il lancera, à la mi-novembre, son propre site marchand.

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