Chambre des métiers et de l’artisanat : top départ des élections vendredi
Dès vendredi et jusqu’au 14 octobre, les artisans pourront voter pour leur candidat à l’élection de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Dans la Loire, deux listes vont s’affronter.
Du 1er au vendredi 14 octobre se tiennent les élections des membres des Chambres des métiers et de l’artisanat. Depuis le 1er janvier , la totalité du réseau des CMA a basculé vers des chambres régionales. De ce fait, le scrutin devient régional, avec des listes départementales. Dans la Loire, deux listes s’affrontent : Fiers d’être artisans, sous la bannière CPME Loire, et La voix des artisans, portée par l’U2P. Leurs têtes de listes respectives, Pascal Calamand et David Yeretzian, veulent porter la voix des artisans et être présents sur l’ensemble du territoire.
Lutter contre les déserts artisanaux
Le département de la Loire compte 18 000 artisans. « Nous voulons les rassembler avec des valeurs fortes comme la proximité, la réactivité », explique Pascal Calamand. À 55 ans, il est à la tête de deux entreprises de la plaine du Forez, spécialisées dans l’électricité. « Nous souhaitons favoriser un accompagnement de terrain, car l’artisan qui a un problème, un conseil à demander, ne va pas aller le faire à Lyon. Il faut un relais local entre la CMA et les artisans. C’est quelque chose qui existe aujourd’hui et nous voulons continuer dans cette voie ». Une volonté partagée par son opposant de 51 ans, maître artisan coiffeur à Saint-Chamond : « Nous tenons à être présents sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones isolées. »
Revaloriser l’artisanat
Par ailleurs, les métiers de l’artisanat peinent encore à recruter. Une problématique récurrente selon Pascal Calamand pour qui « il faut revaloriser ces métiers et former les jeunes. Toutes les entreprises artisanales cherchent du personnel. Or, ces métiers ont été dévalorisés et l’on envoie nos jeunes dans des filières où l’employabilité n’est pas garantie. Il faut parler de nos métiers, monter des formations, aller chercher les jeunes à la base. L’artisanat a une vraie carte à jouer. » Du côté de David Yeretzian, il est également primordial de veiller à ne pas laisser les commerces sans repreneurs. « On n’a pas envie qu’il y ait des déserts artisanaux, que l’on perde les boulangers ou les bouchers de village. C’est pourquoi nous souhaitons aider les porteurs de projet à s’installer et mettre en place des formations. »
Mobiliser les électeurs
Seulement voilà, le scrutin n’avait enregistré que 14 % de participants lors de la dernière élection en 2016. Un enjeu crucial pour les deux candidats qui souhaitent voir ce taux augmenter, et notamment grâce à la mise en place du vote électronique pour la première fois lors de ce scrutin. « Il faut qu’il y ait une participation qui soit importante, souligne la tête de liste U2P, même si je sais que les artisans sont préoccupés par leur quotidien et ne pensent pas forcément à voter. » Un point de désaccord notable est à noter entre les deux candidats. La liste La voix des artisans est farouchement opposée à l’idée d’une éventuelle fusion entre CCI et CMA dans les territoires, évoquée par le gouvernement depuis plusieurs années. Les artisans ont 14 jours pour décider.