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Réalité virtuelle : EVA pointe son concept sur Saint-Etienne

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Mercredi 9 octobre, la start-up Esports Virtual Arenas (EVA) aura fini de couvrir les métropoles d’Auvergne-Rhône-Alpes en ouvrant à Saint-Etienne la 4e salle de son concept dans la région. Lancé en 2018 il est, depuis, déployé sous forme de franchises. Des jeux de tir en réalité virtuelle scénarisés, décrits comme des expériences encore inégalées en France du fait de la technologie, du graphisme et de la taille de l’« arène » où peuvent évoluer jusqu’à 10 joueurs à la fois : 500 m2 ! De quoi rendre l’activité quelque peu physique : un championnat e-sport a même été créé.

Joueur d’EVA plongé dans son univers virtuel au milieu d’une arène type de 500 m2 proposée par le concept. ©Eva

Pas très loin du Chaudron, une arène d’un autre genre espère être aussi un bel écrin à la L1. Start-up française créée en 2018 qui se dit à la pointe des jeux de tir en réalité virtuelle, Esports Virtual Arenas (Eva), dont le siège social se situe à Montreuil en Seine-Saint-Denis, organise depuis 2022 avec ses propres jeux de tir en immersion où « jeu vidéo rencontre l’activité physique », « l’EVA League 1 ». La compétition d’e-sport réunit « les meilleures équipes françaises, ainsi que d’autres compétitions esport au niveau national et local ». Elle a aussi sa League 2 et à partir du mercredi 9 octobre, elle pourra donc compter sur une nouvelle salle à Saint-Etienne, correspondant à sa nouvelle franchise. Ce sera au 28, rue de la Presse, adresse proche du stade Geoffroy-Guichard donc ou encore du Zenith dans le quartier dit du Technopôle. 1 000 m2 encore vacants depuis le départ d’une salle de foot à 5, voisinant le magasin Autodistribution, ont été récupérés.

« Oui, bien sûr, l’accessibilité stratégique du secteur pour les autres territoires du département tout en étant implanté à Saint-Etienne dans un quartier en plein développement, ça a joué dans ce choix », confirme Anthony Martinier, 42 ans, néo-entrepreneur et franchisé d’EVA. L’entrepreneuriat démangeait depuis la sortie de l’école cet ingénieur de formation originaire de Montrond-les-Bains. Il a travaillé pendant 20 ans dans l’industrie, passant successivement par STMicroelectronics à Grenoble, Saunier Plumaz à Sassenage, BioMérieux à Craponne, RKW à Chambœuf et, dernièrement, Clextral à Firminy, où il évoluait comme directeur industriel jusqu’en novembre dernier. « J’ai expérimenté une salle EVA entre amis à Lyon à l’été 2023. L’expérience m’a bluffé, c’était génial. Moi qui ai toujours eu envie d’entreprendre, je me suis renseigné et j’ai appris qu’EVA était en plein développement. On m’a toujours conseillé de ne pas attendre la cinquantaine, alors ça a fait tilt : c’est ça, je vais faire ça. »

« Sensation de liberté totale »

Après Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand, la salle EVA de Saint-Étienne devient ainsi la quatrième à ouvrir ses portes dans la région Auvergne-Rhône-Alpes autour d’un concept qui se décrit comme « avant-gardiste » et même « unique au monde » grâce à sa technologie de pointe développée « en partenariat avec HTC ». Et le concept fait fureur, indiquait cet article que lui consacrait Le Monde début septembre. Dotés de restaurants et « cyber bars », histoire de rester dans l’ambiance, les espaces EVA se sont déployés dans près de 40 salles à travers le monde (France, Belgique, États-Unis, Bahreïn, Malaisie). « L’expansion se poursuit avec l’objectif d’atteindre 100 salles en France d’ici 2025 », précise la communication d’EVA. « Ce qui fait la différence avec les autres salles de jeux de réalité virtuelle ? La qualité des graphismes et de l’expérience en général. Un cap a été passé et il y a l’espace dans lequel vous évoluez : non plus une pièce grande comme une chambre où vous êtes isolés mais une arène de 500 m2 », répond Anthony Martinier.  

Sa maison mère qui conçoit elle-même ses jeux et leurs univers – il y en a deux en affrontement ou coopératif en attendant d’autres – décrit l’expérience ainsi : « Les joueurs, équipés de casques de réalité virtuelle et d’armes connectées, sont immergés dans un univers futuriste où ils doivent se déplacer sur une arène de 500 m². Leurs mouvements réels sont parfaitement reproduits dans le jeu, créant une sensation de liberté totale. En équipes de cinq, les participants devront user de stratégie et de réflexes pour capturer des zones et éliminer leurs adversaires. Un mode zombie, nommé Moon of the Dead, est également disponible pour des parties coopératives où les joueurs affrontent des hordes de créatures virtuelles. » La salle accueille 2 à 10 joueurs si on opte Battle Arena – After-H, 2 à 8 joueurs pour le mode Zombie – Moon of the Dead, à partir de 12 ans. « Je dirais même 15-16 ans pour le second, sur les zombies, qui peut faire un peu peur », recommande Anthony Martinier.

Un public de passionnés dans les starting-blocks

Une séance de base dure 40 min, briefing et phase d’équipements compris. Et la salle sera ouverte – au moins pour ses débuts – du mardi au dimanche de 16 h à 23 h (dès 14 h le mercredi ; de 10 h à minuit le samedi et de 10 h à 20 h le dimanche). En investissant une somme de l’ordre plusieurs centaines de milliers d’euros, le nouveau franchisé obtient donc le concept, les jeux et leurs nouvelles cartes, son exclusivité d’utilisation – contre redevance et pourcentage du CA – sur les deux tiers sud de la Loire. Un peu plus loin même : jusqu’à Givors et Vienne. Ainsi que le soutien en back office (les réservations, le site web par exemple) et communication d’EVA.

Au-delà de séduire le grand public amateur de venues ponctuelles, c’est un contingent ligérien d’aficionados d’EVA qu’Anthony Martinier compte attirer, celui qui n’hésitait pas à se rendre très régulièrement à Clermont ou Lyon juste pour dégommer virtuellement quelques zombies, sinon les avatars de leurs amis. Il n’a d’ailleurs eu aucun mal à recruter ses cinq premiers employés, certains étant des fans ravis d’en faire leur profession.

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