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mardi 23 avril 2024
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Depuis Veauche, les Papeteries Pichon accélèrent leur rythme scolaire

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En France, elle est leader de la distribution de fournitures scolaires aux écoles. Entreprise historique de Saint-Étienne, les Papeteries Pichon ont fini de transférer, fin janvier, l’ensemble de leurs activités à Veauche. 30 M€ ont été investis dans un nouveau siège et un centre logistique ultra-moderne. Voici le tableau.

Le nouvel outil logistique permet un accroissement considérable de la productivité des Papeteries Pichon. Photo fournie par le groupe Manutan.

C’est une activité saisonnière. Celle-ci ne se joue pas entre deux rangées de vigne. Mais derrière les murs d’un entrepôt logistique. « Le marché scolaire des écoles maternelles et primaires, c’est 80 % de notre chiffre d’affaires annuel. Le reste, ce sont les centres de loisirs, de petite enfance. Un petit peu les collèges aussi », souligne Thierry Cappé, directeur général des Papeteries Pichon depuis 2016.

Alors, forcément, avec 60 à 70 % de l’activité liée à la rentrée scolaire, chez Pichon, le début, le milieu et la fin de l’été sont toujours très chauds. « Les commandes préparées lors de la totalité du mois de février représentent, en moyenne, un seul jour de juillet, prend pour exemple Thierry Cappé. Janvier, février et mars sont toujours les mois plus calmes. À partir de la fin du printemps, les commandes s’intensifient. »

Le marché scolaire des écoles maternelles et primaires, c’est 80 % de notre chiffre d’affaires annuel.

Thierry Cappé, directeur général des Papeteries Pichon

Une place de premier de la classe avec 30 % du marché scolaire

Cahiers, crayons, gommes, stylos, peintures, colles, scotchs, jeux éducatifs et même manuels scolaires : dans le domaine des fournitures scolaires, l’entreprise revendique une place inamovible de premier de la classe : 30 % du marché. Il s’agit à 80 % des écoles publiques dont beaucoup des grandes villes de l’Hexagone. Comme Paris, Lille, Lyon ou Saint-Étienne. La moitié de l’activité passe par des appels d’offre. Quand le reste s’effectue en gré à gré ou par e-commerce.  

L’été met donc à rude épreuve les préparateurs de commandes et leur outil logistique. « L’entrepôt dont nous disposions jusque-là, à La Talaudière, datait des années 2000. Il a été innovant en son temps. Mais il était usé et, trop limité, freinait notre développement, résume Thierry Cappé. D’autre part, nos entrepôts étaient ailleurs : rue des Alliés, à Saint-Étienne, siège historique de l’entreprise. Jusqu’à 12 camions faisaient les allers-retours chaque jour. »

Thierry Cappé, directeur général des Papeteries Pichon © DR

Des stocks robotisés pour plus de rationalité

D’où la décision d’aller prendre de l’aire à Veauche. Pour des capacités de stockage accrues comme pour moderniser la logistique. Propriétaire de Pichon depuis 2015, le groupe européen Manutan a consacré 30 M€ dans ce nouveau site à la Zac l’Orme les Sources. 21 600 m² dont 3 600 de bureau investis par étape depuis 2019. La dernière a eu lieu en janvier. Chaque jour, jusqu’à 250 000 « pickings » et 10 000 colis peuvent être effectués au sein du nouvel entrepôt. Pour une vitesse de préparation accrue de 20 %.

« Mais ce n’est pas forcément une question de vitesse de pointe. Davantage du nombre de postes à affecter sur telle ligne à tel moment, de capacité à réagir, d’agilité », insiste Thierry Cappé. Quant aux stocks, jusqu’à 13 000 palettes potentielles peuvent désormais bénéficier d’une gestion automatisée, robotisée. Jusqu’aux commandes venant de subir leur reconditionnement qu’il fallait avant envoyer chez les transporteurs. Par ricochet, cela fait aussi gagner du temps et de la rationalité à ces derniers.

Le nouveau site des Papeteries Pichon dans la Zac l’Orme les Sources © DR

Les 75 M€ de chiffre d’affaires sont visés d’ici 10 ans

L’ensemble devrait être rentabilisé d’ici 7 à 8 ans. L’économie de coûts obtenue vient aussi d’un appel aux intérimaires réduit. L’investissement s’accompagne cependant de la création d’une dizaine de postes fixes, essentiellement des ingénieurs et techniciens. Pichon emploie 150 équivalents temps plein au plus bas de l’activité. 180 à la « haute saison ». Les Papeteries n’auront finalement eu à subir de la Covid qu’un ralentissement. La reprise ayant rattrapé le recul de début 2020.

Le chiffre d’affaires 2021 devrait s’élever à 65 M€ , + 0,5 % par rapport à 2020. Les 75 M€ sont visés d’ici 10 ans avec, pourquoi pas, l’idée de titiller le marché étranger. Celui des pays voisins, au regard du bon positionnement européen du Sud Loire question logistique. Ce serait une innovation de plus pour une entreprise qui a pris très tôt le virage de l’informatique puis du web. Une tradition au sein des Papeteries fondées par Charles Pichon en 1948. Son concept de vente à distance par catalogue était alors précurseur.

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