Embellie sur le marché de l’immobilier ligérien
La Chambre des notaires de la Loire a dévoilé son rapport annuel concernant la vigueur du marché immobilier dans la Loire. Des données très attendues suite aux confinements, et qui viennent abonder un joli dynamisme pour notre département. Sauf dans le neuf. Décryptage.
La question était alors persistante… Qu’allait-il advenir du marché de l’immobilier stéphanois et ligérien au sortir du premier confinement et des suivants. Un an et demi après, la Chambre des notaires de la Loire apporte de nombreuses réponses via son rapport annuel (se basant sur les données du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021), publié cette semaine. Et les chiffres sont plutôt bons, voire très bons pour notre département. « Le marché s’est envolé, abonde Me De Zan, président de la Chambre des notaires de la Loire. Les chiffres sont à la hausse sur une année. C’est une vague de mises en vente et de recherche de biens qui est apparue dès mai 2020, provoquant une augmentation du nombre de mutations et une hausse très nette des prix dans l’immobilier, y compris dans la Loire. »
Des volumes de ventes records
La première des données significative du regain du marché de l’immobilier ligérien se trouve dans le nombre de ventes effectuées, tous types de biens confondus. Entre juillet 2020 et juin 2021, les volumes de ventes ont augmenté de 18 % par rapport à l’année précédente, avec notamment près de 7 000 ventes de maisons anciennes (soit + 15 % de volume en plus) et 6 000 ventes d’appartements anciens (+ 23 %). Les ventes de terrains à bâtir ont également vu leur nombre augmenter de 24 %. Ces volumes correspondant à un record sur la décennie passée pour la Loire. Un dynamisme « qui se poursuit encore actuellement » selon Me Régent, notaire à Montbrison.
Seule ombre au tableau, une évolution inverse concernant les appartements neufs avec une baisse de 16 % du volume de ventes de ce type de biens dans la Loire.
Un dynamisme confirmé également au niveau des prix
Autre paramètre plutôt encourageant pour l’immobilier ligérien, une hausse des prix au m² médian* confirmée au cours de l’année écoulée. Une tendance qui se confirme sur la grande majorité des principaux secteurs ligériens. Concernant la typologie des biens, la Chambre des notaires de la Loire note une évolution de + 4,1 % sur les prix au m² médian des appartements anciens (passant en juin 2021 à 1 070 €/m² contre 1010 €/m² un an auparavant). Les secteurs du Pilat et de Saint-Etienne correspondent à ceux qui ont connu les hausses les plus importantes avec respectivement + 11,4 % et + 8,4 %. Des données qui laissent encore Saint-Etienne comme la ville qui conserve « les meilleurs rendements locatifs de France » d’après Me Régent, qui rappelle également une nette différence de prix de vente qui demeure entre Lyon et Saint-Etienne.
Concernant les maisons anciennes, la Chambre des notaires ligériens précise que le prix au m² médian a quant à lui évolué de + 4,6 %, atteignant en juin 2021 172 000 €.
Concernant les appartements neufs, ce marché semble le seul à ne pas profiter du dynamisme général. Ceci en partie à cause d’un prix médian au m² de 3 000 €.
Enfin, pour les terrains à bâtir, on voit là encore une évolution positive avec un prix de vente qui augmente de 10, 5 % sur un an, avec un prix média de 60 000€. Il retrouve ainsi son niveau le plus élevé de la décennie, soit celui atteint en 2018. La superficie moyenne des terrains acquis se situe dans la Loire à 800 m². Dans la périphérie stéphanoise, cette donnée se situe à 690 m² (pour un prix médian de 90 000 €). Dans le Pilat, la surface monte à 1 500 m².
Un profil d’acquéreur qui a beaucoup évolué avec les années
En 2011, 84 % des acheteurs à Saint-Etienne étaient des personnes habitant déjà dans le département de la Loire. Cette part a depuis bien baissé, atteignant aujourd’hui 72 %. Parmi les nouveaux acquéreurs, l’éternelle question de l’arrivée des Rhodaniens se confirme avec une part de 13% de parts de marché en 2021.
Enfin, autre paramètre intéressant, 32 % des acquéreurs sont aujourd’hui des professions intermédiaires et 29 % ont entre 30 et 39 ans.
*prix au m² médian = valeur qui partage l’ensemble des transactions immobilières en deux parts égales