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Études géotechniques : Celigeo a fait plus que son trou

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Impressionnant. Plus de 300 invités dont plus d’une personnalité de la Loire étaient réunies le 22 octobre pour fêter les 5 ans de cette petite entreprise qui vient d’investir dans un nouveau bâtiment à Lorette. Celigeo est un cabinet d’études géotechniques qui revendique avoir rapidement pris la place de leader sur ce marché de niche du BTP. Il consiste à diagnostiquer les sols en préalable à des constructions.

Les nouveaux locaux de Celigeo opérationnels depuis janvier 2021. ©If Media/Xavier Alix

Roland Romeyer, Jacques Blanchet entrepreneur du BTP et conseiller régional (qui a excusé au micro l’absence de… Laurent Wauquiez), le vice-président en charge de l’économie de Saint-Etienne Métropole Georges Hallary, l’ex-député du Gier François Rochebloine… On en passe et on en oublie mais on ne cache pas avoir été surpris.

Il ne s’agit que d’une toute petite PME de 12 salariés. Et pourtant, la présence de personnalités et de plus de 300 personnes pour fêter son anniversaire révèlent à quel point Celigeo s’est rapidement constitué un solide carnet d’adresses et taillé une place de choix dans la Loire autour d’un domaine d’activités très particulier. Cabinet d’études géotechniques, l’entreprise analyse les sols pour les particuliers, entreprises ou collectivités ayant un projet de construction. De ses investigations issues d’études documentaires et/ou de forages, découlent des préconisations ou non sur les investissements à réaliser autour des fondations. Plutôt utile dans la Loire, en cas de terrain au passé minier par exemple…

Une législation favorable à l’activité

L’entreprise sonde le sols avec ce type de foreuses. ©If Media/Xavier Alix

Avec Ginger, groupe national qui compte une implantation à Roche-La-Molière, 2G génie géologique sur Saint-Etienne ou encore Sic Infra à Saint-Héand, la Loire comptait pourtant déjà plusieurs cabinets positionnés sur ce marché. Mais Celigeo revendique d’avoir quelque peu « dépoussiéré » l’angle d’attaque, expliquant ainsi son succès rapide. Selon elle, ce dernier la place désormais en position de leader du département avec 1,45 M€ de chiffre d’affaires sur 2020/21 contre 1 M€ en 2019/20. Il faut dire que législation, depuis 2015 notamment, a augmenté le volume d’activités pour ce type de cabinets. La loi Elan de 2018 a poussé encore plus loin les exigences, en particulier sur le diagnostic des terres argileuses où s’envisagent des constructions.

A ce sujet, la plaine du Forez est particulièrement concernée. Mais au-delà d’un gâteau plus imposant, Celigeo met en avant sa manière d’être avec les clients : « Trop longtemps ce métier a eu un côté… disons presque punitif dans le sens où le diagnostic tombait presque comme une sanction avec des préconisations souvent très rigides. Nous voyons les choses autrement, nous sommes des accompagnateurs de projets, des contributeurs pour le mener à bien, qui cherchent des solutions. Ajouté à notre savoir-faire, notre souplesse et notre réactivité, c’est ce qui fait la différence », estime Michel Fournel.

Un avant et un après le marché Steel

De nombreuses personnalités sont venues à l’inauguration du nouveau site de l’entreprise de Michel et Céline Fournel, ici à droite de Roland Romeyer.

Cet ancien cadre de Colas n’est pourtant pas du métier à la base. Mais il est associée depuis 2017, pour se charger du développement, avec sa femme Céline qui, elle est ingénieure géotechnicienne. En 2015, après 8 ans passés dans un cabinet, armée de ses convictions autour du métier, celle-ci se décide à créer, seule, Celigeo, au domicile familial à Saint-Joseph. L’ascension sera fulgurante, on l’a déjà dit. Au tableau de chasse, par exemple : les Halles Mazerat, les programmes Inovy ou encore Ginko, à Saint-Etienne. Celigeo travaille aussi dans le Rhône, la Haute-Loire, l’Isère ou encore l’Ain. Mais il y aura un avant et un après Steel. Car c’est la TPE qui va reprendre en cours de route pour le promoteur Apsys les études géotechniques que nécessite le sol au passé complexe du futur centre commercial. Un marché que Celigeo doit à Julien Rivat, l’architecte stéphanois des lieux en partenariat avec Sud architectes.

C’est donc lui qui a été logiquement engagé pour imaginer les nouveaux locaux de Celigeo implantés à Lorette, sur les terrains nus d’ex friches textile rasées depuis longtemps. Les 450 m2 dans lesquels 750 000 € ont été investis sont en cours de certification « Passiv’Haus », la crème (allemande) des labels en terme de performance énergétique des bâtiments. « Nos employés nous disent que c’est déjà trop étroit », en rigole Michel Fournel qui va bientôt ajouter à leurs rangs un 13e collègues quand ils n’étaient que 5 il y a 2 ans. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Celigeo a acquis une seconde parcelle de 2 000 m2 face à celle de 3 000 m2 qui accueille son nouveau bâtiment. Rendez-vous dans 5 ans ?

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