Saint-Etienne promet une future « cité jardin » au Soleil
Mardi, aux côtés de ses promoteurs, la Ville de Saint-Etienne a présenté deux projets d’habitat majeurs dans le cadre du renouvellement urbanistique du quartier du Soleil. 137 logements répartis sur une partie du tènement libéré par la démolition des usines Rocher. Entre la nouvelle ligne de tramway et la rue du Colonel-Marey, cette nouvelle offre annoncée comme une « cité jardin » qualitative vise à attirer l’installation des classes moyennes dans le quartier.
La municipalité stéphanoise appelle cela le « Grand Soleil ». C’est ainsi qu’elle désigne la déclinaison dans ce quartier de sa stratégie d’attractivité urbaine lancée sur l’ensemble de la ville durant le premier mandat de Gaël Perdriau. Celle qui a consisté et consiste – entre autres – à démolir mais pas forcément à rebâtir. Mercredi, à l’occasion de la présentation des projets privés sur les îlots Rocher 2 et 3, le maire et son adjoint à l’urbanisme Jean-Pierre Berger sont revenus sur les espoirs qu’ils placent dans le renouvellement urbanistique du Soleil, « quartier qui a eu tendance à se paupériser, vieillissant et où pas grand-chose n’a été réalisé depuis 30 ans ».
La majorité estime que sa reprise en main est déjà bien avancée. Cet axe structurant essentiel qu’est, à leurs yeux, l’arrivée de la troisième ligne de tramway n’y serait pas pour rien, suscitant, assurent-ils l’intérêt de nombreux investisseurs privés. Qu’il s’agisse d’habitat ou non. « 70 candidats, du monde entier, se sont positionnés sur la nouvelle patinoire, souligne Gaël Perdriau. Les projets ne manquent pas : il y a le choix de la gendarmerie d’y bâtir sa nouvelle caserne avec 46 logements, notre volonté d’y créer, sinon d’y agrandir une école en vue de l’installation de jeunes ménage. Ou encore, l’arrivée d’un « technicentre » de la SNCF pour la gare de Châteaucreux et 60 nouveaux emplois avec. »
450 nouveaux logements et 1 500 arrivants au Soleil
Pour ce qui est de l’habitat et la volonté d’attirer ici des jeunes ménages et les classes moyennes, ce sont environ 450 nouveaux logements qui auront été créés d’ici 2025. « Cela correspond à l’arrivée de 1 500 personnes. Environ le tiers de la population actuelle du quartier, évalue Jean-Pierre Berger. De quoi amener de nouveaux profils, de nouveaux revenus. On aurait pu craindre que ces nouveaux arrivants provoquent la méfiance des habitants déjà là. C’est tout le contraire : on relève beaucoup d’enthousiasme dans les réunions publiques à ce sujet. Les gens ont compris que c’était bon pour tout le monde. »
On aurait pu craindre que les nouveaux arrivants au Soleil provoquent la méfiance des habitants déjà là. C’est tout le contraire.
Jean-Pierre Berger, adjoint municipal à l’urbanisme
La mairie a appliqué la méthode consultative Cœur d’Histoire comme ailleurs. 160 personnes étaient présents, par exemple, à la grande réunion publique du 23 novembre sur le projet urbain et social du Soleil. « Nous agissons dans la transparence, expliquons pourquoi certaines choses ne peuvent pas être retouchées. Et, au contraire ce qui peut évoluer selon la volonté des habitants. L’état d’esprit de ces réunions s’avère très constructif », note Gaël Perdriau. Les projets d’habitat au Soleil s’inscrivent dans la démarche de labellisation en écoquartier qui en est à sa 2e phase. Comme ce sera le cas pour les îlots Beaunier et Martin-d’Aurec. Mais aussi pour les ilots dit Rocher, du nom des usines rasées ici lors du précédent mandat.
Lancement des travaux début 2023, livraison prévue fin 2024
Un vaste tènement triangulaire bordé au sud par la récente rue du Colonel-Marey, à l’est le boulevard Fauriat et à l’ouest, la 3e ligne de tram et le chemin du Bardot. Mercredi, les projets des promoteurs privés sélectionnés par l’Epase, jusque-là propriétaire, pour les ilots « deux » et « trois », la pointe ouest du triangle, ont été présentés. Ils borderont le futur Jardin Rocher. Dans les deux cas, les travaux doivent commencer début 2023 pour une livraison prévue fin 2024. Il s’agit de logements en accession à la propriété, éligibles au dispositif TVA réduite à 5,5 % (appliqué lors d’acquisition d’un bien neuf au sein d’une zone dite « zone ANRU », Agence nationale de la rénovation urbaine ou quartier prioritaire de la politique de la ville, QPV) pour les publics cadrant avec les plafonds de ressource.
Au nord, le long de la ligne de tram, le promoteur Ideom (groupe Amatis, basé à Montpellier) qui se définit comme « spécialiste du logement abordable » va ainsi construire « In Wood » (avec Dream pour architecte). Soit 68 logements T2, T3 et T4 répartis dans trois immeubles pour une surface de plancher totale de 4 155 m² et 68 places de stationnement. Deux de ces bâtiments seront de type intermédiaire et en structure bois. Le mode constructif a été travaillé en partenariat étroit avec une entreprise locale, Cecoia, dès le démarrage du projet « afin d’optimiser les coûts et de permettre une réalisation en bois local. La ressource est à moins de 50 km ». Le troisième immeuble collectif sera en béton. Les prix – ceux d’appel, « en dessous du marché local » – varient de 89 000 (T2 de 41 à 48 m2) à 159 000 € (T4, de 74 à 92 m2). Tous disposent d’espaces extérieurs (terrasses ou jardins).
Potager collectif et salle commune
« Les projets que nous menons font en sorte de développer le lien social. Aussi, il y aura des espaces communs comme un potager collectif, une salle conviviale de 50 m2 avec même sa propre bibliothèque », argue Arnaud Moisan, directeur général adjoint d’Ideom qui vient de lancer sa commercialisation. Celle-ci est encore en gestation – il faudra attendre mai – du côté de la division Rhône-Alpes du promoteur Spirit, sélectionnée elle pour réaliser 69 logements conçus par le cabinet d’architecture Okho. L’entreprise n’est pas une inconnue à Saint-Etienne où elle a réalisé une vingtaine de maisons vers le CHPL, rue Marcel-Sembat et plus récemment 29 logements au Crêt de Roc, impasse Desjoyaux.
Au Soleil, son nouveau projet consiste en quatre immeubles le long de le rue du Colonel-Marey pour une surface plancher totale de 4 971 m². Les logements vont du T2 (43 à 50 m2) au T6 (43 à 50 m2) au sein d’un « immeuble de type intermédiaire » en R+2 et de trois autres collectifs en R+3, R+4 et R+5 avec 70 places de stationnement en sous-sol. Pas de prix communiqués à ce stade. « Nous laissons la possibilité aux acquéreurs de personnaliser leurs achats. On peut diviser ou réunir certains appartements », souligne Philippe Layec, directeur régional de Spirit immobilier Rhône-Alpes. Là aussi, des espaces extérieurs privatifs pour tous les logements (terrasses ou jardins) sont promis allant de 6 à 35 m2.
50 % d’entreprises stéphanoises sur le chantier
A ces espaces, il faut ajouter 3 000 m2 d’espaces végétalisés communs au sol. L’Epase parle d’ailleurs, elle de « Cité jardin Roche du Soleil » pour qualifier les deux ensembles distincts qu’il avait souhaités très végétalisés. Les promoteurs n’ont pas souhaité précisément communiquer le montant de leurs investissements respectifs, si ce n’est que ceux-ci dépassent largement les 10 M€ chacun. La Ville précisant que ces travaux induisent la création de 200 emplois pendant leur durée et sollicitent des entreprises de la région à 100 % et stéphanoises à 50 %.
bonjour mon mari et moi tous 2 retraites desirerions si possible nous inscrire pour une location d un t3 dans ce futur projet grand soleil prevu fin 2024 mme pizzi est nee et a grandi dans ce quartier merci de votre reponse pour plus de precisions
Bonjour
Nous sommes un média 100 % web qui traite l’actualité stéphanoise et de la Loire. Mais pas les promoteurs de ce projet immobilier. Rapprochez vous d’eux. Bien à vous