La Centrale du sport rayonne depuis Saint-Étienne
Installée depuis 2016 à Saint-Étienne, la start-up qui proposait déjà avec succès une « marketplace » aux clubs de sport amateur, va plus loin en leur donnant désormais accès au sponsoring de grandes entreprises.
Même pas cinq ans. Et déjà des récompenses dans ses filets. Lauréate 2020 des « Trophées sport et management » (de TPS conseil), la Centrale du sport vient aussi de placer son PDG, Mickaël Bardes à la 71e place du dernier classement Sport & Business de l’institut Choiseul. Un top 100 des dirigeants âgés de 40 ans ou moins travaillant dans le secteur sportif.
Il faut dire que la start-up fondée à Vienne en 2015 par Kevin Fournier et Adrien Gontero, rejoints dès 2016 par Mickaël Bardes comme associé (et plus récemment par le Stéphanois Medhi Lahmam) fourmille d’idées. Sa pierre fondatrice ? Une marketplace, unique en France, voire en Europe, destinée aux clubs de sport amateur. Du maillot au ballon en passant par la bagagerie et les accessoires, cette plateforme web compare à l’échelle nationale le prix des équipements qu’elle permet aussi de commander. Elle compte désormais 22 000 utilisateurs (dont 1 600 clubs clients), 6 000 références de 100 marques et distributeurs balayant une centaine de sports différents.
Un chiffre d’affaires plus que triplé en un an
« Nous n’effectuons aucune logistique. Nous sommes les intermédiaires des fournisseurs spécialisés, précise Mickaël Bardes. Notre rémunération se fait via une commission sur leurs ventes. Nous avons la conviction que le sport amateur doit être aidé et c’est ce que nous faisons avec cette plateforme : les bénévoles des clubs voient leur vie simplifiée et leur budget optimisé. » Installée rue Georges-Dupré, dans le centre-ville de Saint-Étienne, la start-up a procédé à une levée de fonds de 500 000 euros en 2017. De quoi se permettre d’embaucher. Elle compte aujourd’hui, en plus de quatre associés, dix salariés.
Passée de 300 000 € de chiffre d’affaires en 2018 à 1 M€ en 2019 (1,3 M€ visé en 2020), l’entreprise a ajouté une deuxième brique à son édifice l’an passé. Forte de ses solutions techniques et de sa connaissance des clubs et de leurs besoins en équipement, la Centrale du sport a investi le terrain du sponsoring sportif. « Jusque-là, pour les clubs amateurs, le sponsoring se limitait à une sphère ultra locale, explique Michaël Bardes. Nous leur proposons d’accéder collectivement à des sponsors nationaux que nous démarchons pour qu’ils fournissent des tenues tout en imposant de ne pas tuer le sponsoring local. Le principe cadre avec les objectifs RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). C’est aussi une nouvelle ressource pour les amateurs dans un contexte difficile. »
Une idée qui pèse désormais 35 % au sein du chiffre. Elle a séduit Land Rover, parrain de 82 clubs de rugby proches de ses concessions mais aussi Unibat avec 140 clubs de football ou encore BigMat, derrière 100 clubs de handball. Pour cette dernière entreprise, l’expérience a même dépassé le stade national puisqu’elle sponsorise plus de 200 clubs de football et de basket d’Italie, Belgique, Slovaquie et République tchèque. Unibet et BigMat ont reconduit leurs opérations. Groupama les a rejoints en 2020 dans le domaine du cyclisme (105 clubs).
La Centrale du sport poursuit sa diversification avec une nouvelle corde à son arc déployée depuis quelques semaines : « Grinta », propose aux clubs amateurs la vente par e-commerce de leurs propres produits destinés à leurs licenciés et fans. Déjà 200 clubs l’utilisent.