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Mines Saint-Etienne et sa rentrée 4.0

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L’école d’ingénieurs stéphanoise, récemment reconnue dans les classements, entame sa rentrée 2021 sur les chapeaux de roues avec plusieurs plateformes ou usines-écoles en gestion ou développement ainsi qu’un positionnement sur la santé du futur.

Pascal Ray, directeur de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de St Etienne © Thierry Chassepoux

En cette rentrée 2021, Mines Saint-Etienne fait le point sur sa stratégie globale. Cette dernière s’appuie sur deux orientations majeures : l’une vers l’industrie du futur et l’autre en direction de la santé du futur. « Notre stratégie de développement tournée vers l’industrie du futur, qui consiste à accompagner les entreprises dans leurs transitions, porte ses fruits, explique Pascal Ray, directeur de Mines Saint-Etienne. Nous entendons poursuivre dans cette voie, en ouvrant de nouvelles usines-écoles, en créant de nouvelles formations, en nous engageant dans des Chaires, etc. » Une stratégie qui doit aussi bien permettre de « mieux former les élèves de Mines mais aussi les professionnels, tout en rassurant les chefs d’entreprises et montrer les possibilités offertes par les connections entre plusieurs sites » selon le dirigeant.

Des plateformes technologiques et numériques pour la formation, la recherche et les entreprises

Le cœur de la politique de Mines Saint-Etienne concernant l’industrie du futur se trouve dans la mise en place de ces fameuses usines-écoles dont une verra le jour dans les 800m² des anciennes usines Peugeot stéphanoises (au sein du Campus industriel situé derrière le Rond-Point) sous le nom de TWIN, avec des travaux d’investissements de 3,4 M€ qui devraient débuter début 2023, intégrant design d’espace et design d’usage. Des structures devant servir aussi bien les étudiants de l’école que des entreprises ou des chercheurs. « Au-delà de la technologie, c’est de pouvoir assurer la formation des personnels et rassurer quant à l’introduction du numérique dans le quotidien, explique Pascal Ray, qui va plus loin en détaillant le bien-fondé de TWIN. « L’objectif est d’en faire un lieu totem industrie du futur sur la métropole stéphanoise, mais aussi un lieu connecté au campus Région du numérique de Charbonnières-les-Bains. » Campus de 800 m² dont Mines Saint-Etienne gère la plateforme DIWII.

L’objectif est d’en faire un lieu totem industrie du futur sur la métropole stéphanoise, mais aussi un lieu connecté au campus Région du numérique de Charbonnières-les-Bains.

Pascal Ray, directeur de Mines Saint-Etienne, à propos de la plateforme TWIN qui verra le jour derrière le Rond-Point à Saint-Etienne

TWIN verra également débarquer les plateformes IT’M Factory et FAB-WAAM. La première étant une plateforme développée en 2019 par Mines avec une enveloppe totale d’un million d’euros, permettant aux TPE, PME et ETI du département de la Loire de profiter d’une « usine numérique physique et virtuelle ». Quant à FAB-WAAM, c’est une technologie innovante sur machine permettant d’optimiser la fabrication additive et ainsi produire de grands objets, très rapidement.

Enfin, côté industrie du futur, l’école stéphanoise a mis en place deux autres projets, l’un consistant en l’ouverture d’un mastère spécialisé sur les cyberattaques : le Mastère Desginer of Secure Devices for IoT, et l’autre étant l’ID-FAB. Celle-ci permettant dès 2023 aux entreprises d’éprouver leurs concepts et prototypes via 4 800 m² d’équipements technologiques sur le campus Georges Charpak Provence, situé à Gardannes.

Le bâtiment originel de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, cours Fauriel © NB / IF Saint-Etienne

Quand la santé va, tout va

Le second thème majeur qui occupe les équipes de Mines Saint-Etienne se situe au niveau de la « santé du futur », l’un des enjeux majeurs à venir selon le directeur de l’école. « Nous avons un gros projet, Future Medicine, lancé dans notre Centre d’ingénierie santé au cœur du CHU de Saint-Etienne, détaille-t-il. Nous avons mis en place des espaces spécifiques permettant d’expérimenter de nombreuses choses. Nous avons constitué par exemple un appartement-type, la « Box des fragilités », devant permettre le maintien à domicile des personnes fragiles. Derrière, à l’aide du numérique et de capteurs, on peut récupérer des informations sur le comportement de la personne et utiliser ces dernières afin d’affiner les technologies, sans être intrusif et permettre à la personne de vivre sereinement chez elle. »

Autre défi que souhaite relever l’école d’ingés, penser le bloc opératoire du futur. « Dans le cadre de l’institut Mines-Télécom, nous devrions récupérer la gestion d’une nouvelle Chaire, BOPA, qui serait un bloc opératoire augmenté. Cela devrait être implanté au départ à Lyon et l’idée est d’apporter une aide encore plus importante au chirurgien dans son geste, notamment grâce au numérique. »

Un ensemble de projets qui viennent d’un côté renforcer l’implantation stéphanoise de Mines, tout en lui permettant d’avoir un pied nouveau en terres lyonnaises. Sur le fait que Mines reste attachée à Saint-Etienne et son territoire, le directeur se veut clair et rassurant. « On ne quitte pas Saint-Etienne. Il est tout simplement intéressant de pouvoir aussi avoir un emplacement complémentaire de ceux que nous avons à Saint-Etienne. D’ailleurs, si vous regardez bien, dans la liste de nos projets, bon nombre sont à Saint-Etienne, notamment le bâtiment TWIN. »

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