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Plan d’urgence et de relance de l’économie : une « dynamique très forte » dans la Loire

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La préfète de la Loire, Catherine Seguin, a présenté vendredi 29 janvier, le bilan d’étape des différents dispositifs d’aides financières mis en place dans le cadre du plan d’urgence et du plan de relance économique. Entourée des représentants de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), de la Banque de France, de la CCI et de la Direction départementale des finances publiques (DDFIP), elle a expliqué que ces plans connaissaient des résultats « très positifs » à l’échelle de la Loire.

L’optimisme était de rigueur vendredi dernier en préfecture lors du point d’étape concernant les retombées des dispositifs d’aides pour l’économie ligérienne. « Nous observons une dynamique très forte dans la Loire, avec des résultats très positifs du plan de relance et du plan d’urgence » annonce Catherine Seguin, préfète de la Loire. « Les résultats sont temporaires mais ils sont frappants et dans des délais assez courts puisque le plan France Relance a débuté en septembre 2020. Nous avons misé sur une organisation la plus fluide possible pour ne laisser personne sans soutien et sans solution. »

19 399 entreprises ligériennes ont bénéficié du Fonds de solidarité

Du côté du plan d’urgence, « première réponse économique à la crise », dans la Loire, ce sont 19 399 entreprises qui ont pu bénéficié de 116 M€ au titre du Fonds de solidarité, en date du 29 janvier. À noter que la DDFIP a enregistré 61 823 demandes.

Le report des charges et des cotisations s’élève quant à lui à 467 M€.

Le chômage partiel dans la Loire représente 19 millions d’heures de travail, s’élevant ainsi à 181 M€. Une demande qui « représente plus de 100 fois plus que les autres années » et qui « recommence à décoller », d’après le directeur régional adjoint de la Direccte, M. Alain Fouquet.

Concernant les fameux PGE, ou Prêts garantis par l’État, ce sont 8700 entreprises du département qui ont pu en profiter. Le montant total s’élevant à 1,2 milliards d’euros avec un montant moyen de 147 400€ par structure.

Les résultats sont temporaires mais ils sont frappants.

Catherine Seguin, préfète de la Loire

Une activité économique régionale plus haute qu’au niveau national

Concernant l’activité économique régionale, malgré l’impact de la crise sanitaire, elle s’avère tout de même meilleure que dans le reste du territoire français. Comme l’explique Christiane Gord, directrice départementale de la Banque de France, « les défaillances d’entreprises restent peu nombreuses ». La directrice explique également que la reprise d’activité s’élève à 95% dans le domaine industriel en Auvergne-Rhône-Alpes contre 91 % au niveau national. Pour les services également la région AURA est au-dessus avec 88% contre 82% en France.

Autre indicateur positif selon Christiane Gord, le nombre de dossiers de surendettement qui s’élève à 1 259 en décembre 2020 contre 1 523 en décembre 2019.

France Relance, ses 100 milliards et ses trois volets

Parallèlement, le plan France Relance lancé à la fin du mois de novembre 2020 et destiné à irriguer l’économie française pour lui redonner des couleurs, connaît déjà des retombées dans la Loire. Déployé sur trois volets, transition écologique, compétitivité et cohésion, il est doté de 100 milliards disponibles pour l’ensemble du territoire, selon l’ordre d’arrivée des demandes.

Dans la Loire, les effets de ce plan se font déjà ressentir avec notamment 11 entreprises lauréates sur des projets industriels (pour une subvention totale de 7,4 millions d’euros et 159 à 270 emplois potentiellement créées selon la préfecture), 2500 dossiers instruits au titre de MaPrimeRénov (avec 13 millions d’aides engendrant 33 millions d’euros de travaux dans la Loire), ou encore 2 400 aides à l’embauche et 2 000 versements d’aide exceptionnelle au titre des contrats d’apprentissage.

Les métropoles s’inquiètent

Afin de faire le point régulièrement sur l’avancement du dispositif au niveau départemental, la préfète rappele que le « comité de suivi départemental France Relance se réunit chaque mois avec les collectivités, les partenaires économiques, les partenaires sociaux et la Région. » Une situation qui ne convainc pas les métropoles de Lyon, Grenoble, Saint-Étienne et Clermont-Ferrand. Les présidents* de ces dernières ont rédigé un courrier commun, adressé vendredi 29 janvier au préfet de région, afin de lui demander « qu’un travail commun et de proximité soit engagé dans le cadre du plan de relance. » S’inquiétant de ne pas être associés au même titre que les élus régionaux à l’élaboration de ce plan de relance, ils assurent que leurs « métropoles sont porteuses de nombreux projets structurants à l’échelle régionale, nationale, voire internationale. » D’autre part, les quatre présidents dénoncent le fait que « les contours du nouveau CPER – contrat de plan État-région – n’ont toujours pas été exposés aux métropoles pas plus que le montant de l’enveloppe qui est alloué au plan de relance. » Ils concluent en demandant une visibilité plus grande des enveloppes budgétaires et des axes de coopération envisagés par l’État tout en sollicitant l’organisation d’une réunion avec le préfet et le président de la région AURA.


Pour obtenir plus d’informations sur France Relance et ses appels à projets, rendez-vous sur cette page.

*Les quatre présidents métropolitains sont Bruno Bernard, Président de la Métropole de Lyon, Christophe Ferrari, Président de Grenoble-Alpes Métropole, Gaël Perdriau, Président de Saint-Étienne Métropole et Olivier Bianchi,
Président de Clermont Auvergne Métropole

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