Sodertex : des jeux créatifs aux Jeux olympiques

Sodertex, entreprise ligérienne installée à La Ricamarie, est, entre autres, spécialisée dans le loisir créatif. Elle vient d’annoncer son soutien à l’athlète Amanda Ngandu-Ntumba, qui ambitionne de participer aux JO de Paris 2024.

On peut dire que malgré ses 22 ans, l’emploi du temps d’Amanda Ngandu-Ntumba est chargé. Entre sa vie d’étudiante en licence de commerce international, son alternance dans l’industrie métallurgique, et l’exigence du sport de haut niveau, les journées sont bien remplies. D’autant que la lanceuse de poids et de disque vient d’ajouter une corde à son arc en devenant égérie de l’entreprise Sodertex, située à La Ricamarie. Une société qui compte trois entités autour du packaging, des solutions textiles, ainsi qu’une dédiée aux jeux créatifs et éducatifs pour enfants. C’est cette dernière qui accompagnera la sportive du Club athlétique du Roannais, dans le cadre d’une convention de mécénat.

Cap sur les JO

Amanda Ngandu-Ntumba pratique l’athlétisme depuis qu’elle a 12 ans, après avoir fait du basket. « Ce qui m’a plu dans cette discipline, c’est l’aspect individuel, raconte-t-elle. Les performances dépendent uniquement de moi. Et ça a beau être un sport individuel, j’y ai trouvé pourtant plus d’esprit collectif qu’au basket ». Championne de France en titre de lancer de poids et vice-championne de lancer de disque, elle vise désormais la qualification pour les Jeux olympiques d’été à Paris. Pour la société de La Ricamarie, cela implique de financer les stages de préparation de la jeune athlète, ainsi que son matériel et son accompagnement médical, avec une saison olympique qui débutera au mois de septembre. « Nous sommes très heureux, car nous avons des valeurs communes avec Amanda, indique Célia Chapuis, codirectrice générale. Elle illustre parfaitement le message que nous voulons faire passer et c’est une source d’inspiration pour les enfants ».

3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires

Sodertex est une entreprise qui a fêté ses 30 ans en 2020. Elle compte aujourd’hui une vingtaine de salariés, pour un chiffre d’affaires qui s’élevait à 3,5 millions d’euros en 2022. Ses jeux sont principalement vendus en BtoB, via les collectivités locales ou les centrales d’achat. Les gammes sont non genrées et, depuis peu, l’entreprise a noué un partenariat avec l’APF France handicap, afin de pouvoir cibler trois troubles : visuels, auditifs et autistiques. « Nous avons rencontré des familles, des professionnels, des soignants et des structures pour connaître les besoins et les attentes en la matière, explique Agathe Devoluy, codirectrice générale. Ces gammes sont faites pour tous, pour les enfants qui ne sont pas porteurs de handicap puissent aussi être sensibilisés ».

Changement de nom imminent

Cela passe, par exemple, par des cartes avec du braille, une roue des émotions en langage des signes, ou encore de petits monstres en feutrines « mangeurs de soucis ». Actuellement, l’entreprise exporte dans 12 pays européens et n’exclut pas le grand export de sa stratégie. D’ailleurs, Sodertex ne compte pas s’arrêter là et ambitionne de développer davantage le BtoC. « Pour toucher ce marché, il faut un capital sympathie, précise Célia Chapuis. Il faut donc, pour cette entité, un nom qui soit plus enfantin ». Mais pour l’heure, Sodertex ne souhaite pas dévoiler l’information qui devrait être officialisée dès le début du mois de juin.