Protection des majeurs : Amaelles-AIMV prend ses quartiers à Bergson
Depuis le mois de février, le service Mandataire judiciaire à la protection des majeurs de l’association Amaelles-AIMV a emménagé dans de nouveaux locaux rue Knoblauch, à Saint-Etienne. L’objectif était d’améliorer les conditions de travail des salariés comme celles d’accueil des majeurs protégés.
« Notre motivation première était que nous avions décidé de quitter le site de la rue de la Résistance qui commençait à être un peu étriqué, explique Jocelyne Labouré, directrice d’Amaelles-AIMV depuis 12 ans. Les espaces n’étaient pas très fonctionnels. Nous avons trouvé cet espace à la fois visible, accessible, et en ville. Nous avons donc choisi de répartir nos différents sites ». Ainsi, les locaux de la rue Knoblauch sont exclusivement dédiés au service Mandataire judiciaire à la protection des majeurs de l’association. En parallèle, un autre site, rue du 11 novembre, gère l’activité d’aide à domicile, et un troisième rassemble les fonctions supports. « L’idée était de mieux accueillir les personnes que nous accompagnons, et de mettre nos salariés dans les meilleures conditions », précise la directrice.
653 mesures de protection en 2023
Désormais installé au 7ème étage du bâtiment sur 300 mètres carrés, ainsi que sur 70 mètres carrés au 3ème étage du même bâtiment, le service Mandataire judiciaire à la protection des majeurs compte 25 personnes, dont 13 mandataires judiciaires. En 2023, ils ont géré 653 mesures de protection, soit, la gestion de leur budget et de leurs biens, l’accompagnement social et juridique, et le travail en réseau avec les autres institutions. L’association est, la plupart du temps, désignée par les tribunaux d’instance de la Loire afin d’exercer la tutelle, la curatelle ou la sauvegarde de justice de personnes dans l’incapacité de le faire. A ce sujet, la justice indique que « toute personne dans l’impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts en raison d’une altération, médicalement constatée, soit de ses facultés mentales, soit de ses facultés corporelles de nature à empêcher l’expression de sa volonté peut bénéficier d’une mesure de protection juridique ». Ainsi, le magistrat peut être saisi par la personne elle-même ou son entourage.
Métiers sous tension
Les mesures sont prononcées pour cinq ans, et sont renouvelables entre 5 et 15 ans. En 2023, 55 % des personnes accompagnées étaient des femmes. Aujourd’hui, la structure peine encore à recruter, sur l’ensemble de ses activités. « Nous souffrons aujourd’hui de pouvoir trouver du personnel, explique son président Yves Perrin. Ce ne sont pas forcément des postes qui sont très valorisés au niveau du salaire. Mais malgré les difficultés économiques, nous sommes restés dynamiques. Nous gardons confiance en l’avenir, même si les temps sont durs ». Car nul doutes que sur l’ensemble des corps de métiers couverts par l’AIMV, la demande ne fera que s’accroître.