Législatives : à quoi servent-elles ?
Après la défaite cuisante de la majorité présidentielle aux Européennes, coup de théâtre. Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale, entraînant la tenue de nouvelles élections législatives. Les Français seront ainsi de nouveau appelés aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochains. Dans la Loire comme ailleurs, ces élections ont pour but d’élire un député pour chaque circonscription.
Avant dimanche soir, il n’y a eu que cinq précédentes dissolutions sous la Vème République. « J’ai décidé de vous redonner le choix de votre avenir parlementaire », a justifié le président dans une brève allocution dimanche soir. Une décision qui fait suite à la défaite du parti présidentiel aux élections Européennes, avec un score inédit du Rassemblement National, Jordan Bardella obtenant deux fois plus de voix que Valérie Hayer. Une nouvelle échéance électorale se présente donc aux Français les 30 juin et 7 juillet. A nouveau, comme ils l’avaient fait en 2022, ils choisiront leurs députés pour renouveler la composition de l’Assemblée nationale.
Cette dernière compte 577 députés, qui seront donc élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Ainsi, si un candidat obtient plus de 50 % des suffrages exprimés lors du premier tour, il est élu. Sinon, les deux, trois ou quatre candidats avec le plus haut score (dès 12,5 %) sont qualifiés pour le second tour et seront départagés lors du vote du 7 juillet. Actuellement, la majorité occupe 245 sièges et la chambre basse se répartit ainsi :
125 000 Français par circonscription
Chaque député représente donc une circonscription, qui compte en moyenne 125 000 habitants. Le département de la Loire en compte six*, dont les élus sont Emmanuel Mandon (MoDem & Indépendants), Jean-Pierre Taite (LR), Sylvie Bonnet (LR), Antoine Vermorel-Marques (LR), Quentin Bataillon (Renaissance) et Andrée Taurinya (LFI).
A savoir que pour qu’une loi soit votée à l’Assemblée Nationale, il faut que 289 députés s’expriment en sa faveur soit la moitié, plus un. C’est ce qui explique que les élections législatives sont un véritable enjeu pour la majorité en place puisse appliquer le programme défini par le président de la République.
Cohabitation
Ainsi, si un autre groupe politique obtient une majorité de sièges, comme entend le faire le Rassemblement National, c’est une cohabitation qui se mettra en place avec la nomination d’un Premier ministre issue de cette famille politique majoritaire. À noter que la dernière fois que l’Assemblée Nationale avait été dissoute, en 1997, par Jacques Chirac, cela avait donné lieu à la plus longue cohabitation de la Vème République.
* Circonscription N° 1 : cantons de Saint-Etienne Nord-Est I, Saint-Etienne Nord-Est II, Saint-Etienne Nord-Ouest I, Saint-Etienne Nord-Ouest II. Circonscription N° 2 : cantons de Saint-Etienne Sud-Est I, Saint-Etienne Sud-Est II, Saint-Etienne Sud-Est III, Saint-Etienne Sud-Ouest I, Saint-Etienne Sud-Ouest II. Circonscription N° 3 : cantons de La Grand-Croix, Rive-de-Gier, Saint-Chamond Nord, Saint-Chamond Sud, Saint-Héand. Circonscription N° 4 : cantons de Bourg-Argental, Le Chambon-Feugerolles, Firminy, Pélussin, Saint-Genest-Malifaux, Saint-Bonnet-le-Château, Saint-Just-Saint-Rambert, Saint-Jean-Soleymieux. Circonscription N° 5 : cantons de Belmont-de-la-Loire, Charlieu, La Pacaudière, Perreux, Roanne Nord, Roanne Sud, Saint-Haon-le-Châtel, Saint-Just-en-Chevalet, Saint-Symphorien-de-Lay. Circonscription N° 6 : cantons de : Boën, Chazelles-sur-Lyon, Feurs, Montbrison, Néronde, Noirétable, Saint-Galmier, Saint-Georges-en-Couzan, Saint-Germain-Laval.