A47 : la vitesse variable est fixée à 2023
Le comité de concertation et de suivi de la démarche d’amélioration de la mobilité entre Saint-Étienne et Lyon s’est réuni vendredi. Sous la présidence du préfet de région, Pascal Mailhos, 70 élus ou membres des services de l’État et des collectivités territoriales ont fait le point sur les alternatives à l’A45. Pour la première fois, Région, Saint-Étienne Métropole et Département de la Loire étaient tous officiellement présents.
Ces travaux-là ont été lancés dès juillet 2018. Deux ans avant la caducité de la Dup (Déclaration d’utilité publique) de l’A45, la préfecture de Région lançait une « démarche globale d’amélioration de la mobilité dans le corridor entre Saint-Étienne et Lyon ». Objectif : concrétiser des alternatives à l’A45. If Saint-Étienne a consacré, au début de l’automne, un dossier en trois volets faisant le point sur les projets. Et la foule de problématiques allant avec.
Le comité de concertation et de suivi s’est réuni pour la troisième fois vendredi. Parmi les très nombreux points abordés qui concernent la Loire, la fameuse « régulation dynamique de la vitesse » sur l’A47. Intégrée à la démarche, elle est promise par l’État aux Ligériens depuis 7 ans et le passage de l’axe de 110 à 90 km/h. Vendredi, la réunion a confirmé ses travaux de mise en place en 2022 et 2023. Après des études de faisabilité en 2021.
Comme c’est déjà le cas sur la portion stéphanoise de l’A72, la vitesse pourra donc s’adapter au trafic et heures de pointe. Et donc, logiquement revenir partiellement à 110 km/h selon le contexte. Des panneaux d’informations à messages variables devraient donc se multiplier sur l’A47. La mise en place de ce système de vitesse dynamique y sera cependant « concomitante » avec d’autres travaux. Elle doit s’articuler avec l’amélioration des échangeurs (ici, Varizelle et Sardon). Ainsi que la création de bandes d’arrêts d’urgence là où elles sont absentes.
Région, Département et Saint-Étienne Métropole officiellement présents
Vendredi, pour la première fois, les trois collectivités ligériennes qui manquaient à l’appel depuis le début des travaux du comité étaient toutes officiellement représentées par des élus. Respectivement, Dino Cinieri pour la Région, Jérémie Lacroix pour le Département et Luc François pour Métropole. Le second était déjà venu une fois au comité de pilotage général. Le troisième aussi, mais au titre de maire de Grand-Croix.
Les trois collectivités dont les majorités soutenaient l’A45, lui accordant un total de 393 M€ de subventions, ont longtemps refusé de participer officiellement à la démarche du préfet de région. En raison du brusque revirement de l’État sur une autoroute ne demandant plus qu’une petite signature pour voir ses travaux lancés. En raison aussi, d’une absence d’une annonce ferme et officielle, laissant simplement la validité de la Dup arriver à son terme…
Mais toujours aucune garantie de financements
Reste que présence ne veut pas dire finance. Qui doit payer quoi s’avère fréquemment flou dans cette masse de projets routiers, ferroviaires et multimodaux. Mais l’État a promis, lui, d’y reverser les 400 M€ qu’il devait mettre à l’origine dans l’A45. Le préfet de région a cependant confirmé vendredi qu’il comptait bien sur les trois collectivités ligériennes pour cofinancer ce qui les concernent. Par exemple, l’échangeur de La Gouyonnière sur l’A72 pour le Département. Ou pour Métropole, de nouveaux pôles multimodaux ou, encore, l’extension de capacité de parking au nord de Châteaucreux.
Mais la démarche préfectorale travaille-t-elle sur des scénarios exigeant l’intégralité des 393 M€ promis à l’A45 par ces mêmes collectivités et la Région ? Celles-ci ne donnent pour l’heure toujours aucune garantie. Elles nous avaient indiqué que les sommes prévues à l’A45 ne seraient pas réorientées sur la démarche. Saint-Étienne Métropole précisant à If qu’il s’agissait, pour elle, d’un projet d’emprunt aux conditions fixées par le projet d’A45…