Saint-Étienne
samedi 5 octobre 2024
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Conseil municipal de Saint-Etienne : Santa Furania, saison 3

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Nouvelle démission au sein de la majorité, une adjointe accusée en pleine séance par un groupe d’opposition de « potentielles » mais graves « dérives racistes et identitaires » sur les réseaux sociaux (elle a fini par démissionner), tout cela au milieu de l’élection de nouveaux adjoints… L’ambiance des séances du conseil municipal de Saint-Etienne ne s’est pas arrangée hier pour sa rentrée 2024/2025. On n’en attendait pas moins, mais pas forcément – encore – plus. C’est bien le cas. Jusqu’à quand ?

Conseiller délégué de la majorité à la propreté, Tom Pentecôte, bouleversé, quitte à son tour le conseil municipal. ©If Saint-Etienne / Xavier Alix

Propos « liminaires » annoncés, émotions et tensions d’emblée. Gilles Thizy, maire de Marcenod a dû attendre la prise de parole surprise, en tout début de séance, du jeune conseiller municipal de la majorité Tom Pentecôte pour exposer, en tant que vice-président de la Métropole à la stratégie foncière, le Projet d’aménagement et de développement durable (PPAD) à l’assemblée. Document « étape » capital dans l’élaboration du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). Il se doit de le présenter dans chacune des 53 communes de Saint-Etienne Métropole afin d’y provoquer le débat et recueillir ses remarques avant passage en conseil communautaire. Malgré une tentative de Gaël Perdriau vite abandonnée (« jusqu’au bout donc… Vas-y cher Tom ») de repousser l’intervention, son conseiller délégué à la propreté – fonction qui était donc liée à la délégation tenue jusqu’à l’été dernier par l’ex adjointe Nicole Peycelon – a immédiatement replongé ce conseil de rentrée dans le bain. Celui dans lequel il trempe depuis maintenant plus de 2 ans.

Avec une émotion plus que palpable, luttant contre les sanglots dans son intervention, Tom Pentecôte, a annoncé en public, qu’il démissionnait, à son tour (la 7e depuis 2020 si nos comptes sont exacts1) de son poste d’élu municipal de la majorité. Il l’avait préalablement annoncé au maire samedi. Réputé proche de Nicole Peycelon, il n’avait jamais été des « 9 » de la majorité devenus, en constituant un groupe à part, des « frondeurs » vis-à-vis de Gaël Perdriau en raison de l’affaire de chantage à la vidéo intime avant de carrément quitter la majorité fin juin. Non sans que de son côté, Tom Pentecôte se pose des questions et soit même sujet à un conflit intérieur depuis septembre 2022. Impassible jusque-là en séance public mais hier, visiblement très bouleversé, c’est ce que sa prise de parole – la première en public et la dernière du mandat – a évoqué. Il parle du paradoxe entre « l’amitié » portée à un homme – Gaël Perdriau – et ses convictions, regrettant, sans apparemment la renier, d’avoir privilégié la première. Extraits (à la suite de notre sollicitation, Tom Pentecôte n’a pas souhaité s’exprimer davantage) :

« Je dois prendre mes responsabilités »

 « Cette décision je l’ai prise avec douleur mais aussi avec une forme de soulagement. (…) Si je souhaitais initialement la porter à la fin de cette année, les derniers départs et notamment celui de l’adjointe avec qui je travaillais depuis 4 ans (Nicole Peycelon, Ndlr) ont eu raison de moi. Désormais, je ne trouve plus de sens à ce que je fais. Avoir été élu à Saint-Etienne aura été l’honneur de ma vie. Je l’ai voulu, j’ai travaillé pour, je me suis investi avec passion et détermination. Je mets fin à 14 ans de vie, la moitié quand vous en avez 28. C’est un déchirement. » Tom Pentecôte anticipant le reproche – « que je respecte » ! – de « trahison », précisait qu’il n’avait « aucun calendrier personnel, aucune ambition politique. Je mets un terme à une vie que j’ai tant aimée. » Le choix « m’apaise et me libère, soigne douloureusement une plaie provoquée par une situation morale dans laquelle je me suis retrouvé et dont je me sens responsable. Depuis 2 ans, j’ai fait des choix, des choix difficiles, des choix d’affection qui n’ont parfois pas pu être compris. »

Comme beaucoup, je connais la violence de ces mots et je sais la résonance qu’ils peuvent avoir. Je le sais parce que moi-même, je suis une « pédale ».

Tom Pentecôte

Ces choix « m’ont petit à petit rongé, enfermé, interrogeant sa conscience. Mon engagement est lié ville et à Gaël Perdriau. Je suis un affectif et me suis engagé par affection. Alors lorsque le monde s’écroule, les repères qui sont les vôtres ne sont plus il est difficile de trouver les mots, d’agir. D’autant plus face à une personne que vous aimez. La situation se heurte à vos croyances, vos valeurs. La raison prend difficilement le pas. Combien de fois n’ai-je pas été cohérent avec ce en quoi je crois ? Et ce sont bien là mes erreurs. Je dois prendre mes responsabilités et je veux présenter mes excuses. Je n’ai pas été à la hauteur morale de la fonction qui est la mienne. J’aurai dû porter plus fortement ce que je pensais. J’aurais dû dire qu’il y a des mots, des paroles que je ne pardonnerai jamais. (…) Comme beaucoup, je connais la violence de ces mots et je sais la résonance qu’ils peuvent avoir. Je le sais parce que moi-même, je suis une « pédale ». (…) Une telle violence de la part de responsables politiques démolit. Rien ne justifie d’attaquer ce que vous êtes, qui vous êtes, personne n’est coupable d’aimer. » 

Second coup de théâtre

Trouvant quelques mots de remerciements aux Stéphanois, aux agents de la Ville à Nicole Peycelon, Tom Pentecôte en adressait – aussi – à Gaël Perdriau : « Monsieur le maire, tu as contribué à me construire. Ce mandat aura été une épreuve pour notre amitié dont, je le crains, elle ne s’est pas relevée. Malgré tout, je sais tout ce que je dois. » Aucun doute donc : c’est l’affaire révélée par Médiapart qui l’amène à partir. Pas de réaction du maire sur le coup, Gaël Perdriau, dont la froideur à enchaîner sur le véritable ordre jour (il y en avait bien un et des plus fournis avec 120 délibérations ; nous y reviendrons en temps voulu) n’a pas manqué d’être souligné par Antoine Poméon (opposant LR depuis son arrivée au conseil) puis Isabelle Dumestre, présidente PS du groupe Saint-Etienne Demain. Les deux saluent le « courage » de Tom Pentecôte, Gaël Perdriau finissant précisant toutefois plus tard que sa non-réaction relevait simplement de la « pudeur » : « Ce que j’ai à dire à Tom Pentecôte je lui ai déjà dit, je lui dirai sans étalage public ». Ce nouveau démissionnaire ne sera cette fois pas remplacé puisque le « banc » de la liste Perdriau 2020 est désormais épuisé, le 59e colistier, Jacques Plaine, ayant déjà fait son entrée.  

Chantre auto-proclamé de la lutte contre l’extrême-droite, le maire de Saint-Etienne peut-il, le cas échéant, conserver dans sa majorité une élue qui semble désormais partager ou laisser diffuser les pires idées du RN et de ses alliés ?

Pierrick Courbon

Il n’y aura donc désormais plus que 58 élus municipaux, majorité et opposition confondues. Cela ne rabat pas les cartes d’une chute du conseil municipal et de la possibilité d’élections anticipées : il faudrait 19 sièges vacants de plus d’ici le 31 décembre. Ni la capacité du camp Perdriau à poursuivre son plan de mandat, celui disposant, maire compris, d’encore 35 élus, une majorité encore large pour voter ses délibérations. Reste que la déflagration a terriblement raisonné. Surtout qu’elle s’est immédiatement doublée d’une seconde, tout aussi surprise, y compris cette fois pour le maire Gaël Perdriau qui ne s’y attendait pas au regard de sa réaction : « Je ne sais pas de quoi vous parler, je ne suis pas sur le réseau X. » Pas plus que l’intéressée dans le viseur du groupe d’opposition Saint-Etienne Demain : l’adjointe au développement durable Christiane Michaud-Farigoule. En début de séance, un courriel de Saint-Etienne Demain envoyé aux rédactions, titré Potentielles dérives racistes et identitaires d’une Adjointe au Maire de Saint-Etienne : M. Perdriau doit réagir.

« L’abécédaire du parfait militant d’extrême droite »

Captures d’écran à l’appui, le groupe d’opposition y annonçait avoir découvert « avec stupéfaction les publications issues d’un compte semblant appartenir à Mme Christiane Michaud-Farigoule sur X, anciennement Twitter (indianarose / @rosechris07) (…). Soutien au Rassemblement national, propos nauséabonds sur l’immigration, dérapages racistes, partages de publications de comptes bien connus de la fachosphère, tel « Français de souche », relais d’expressions d’élus du RN ou de Reconquête (Julien Odoul, Sarah Knafo, Ndlr)… son fil d’actualité depuis plusieurs mois un condensé de l’abécédaire du parfait militant d’extrême droite. » L’examen des captures d’écran démontre en effet des partages de posts d’élus d’extrême droite sur le réseau social ou encore ces propos directs de la part de cet ex socialiste : « On n’a pas le choix aujourd’hui de voter RN car les autres partis sont anti France » ; « Tous les étrangers qui vivent en France pour se faire de la « tune » avec la drogue, pour voler les Français ou si ils sont des délinquants ou criminels doivent être expulsés ABSOLUMENT » ; « Les migrants coûtent bien plus cher en vivant en France ».

L’activité sur X de Christiane Michaud-Farigoule (2e en partant de la droite du rang au 1er plan) alourdit un peu plus le contexte déjà mortifère du conseil. ©If Saint-Etienne / Xavier Alix

Il s’agit bien du compte de Christiane Michaud-Farigoule, le même ayant été utilisé pour parler de sujets relevant de ses responsabilités privées et à la municipalité. A l’occasion de deux délibérations – élection et suppression de deux postes d’adjoints2 – consécutives au départ des « 9 » de la majorité en juin, Pierrick Courbon, du groupe Saint-Etienne Demain, qui annonçait qu’il s’agissait là très probablement de son dernier conseil (lire encadré), a brusquement mis le sujet sur la table. « Nous demandons des explications à l’intéressée, et une prise de position publique du maire de Saint-Etienne quant à de telles dérives de la part d’une de ses fidèles, si elles devaient être confirmées. Chantre auto-proclamé de la lutte contre l’extrême-droite, le maire de Saint-Etienne peut-il, le cas échéant, conserver dans sa majorité une élue qui semble désormais partager ou laisser diffuser les pires idées du RN et de ses alliés ? Enfin, comment réagiront les élus du groupe « Saint-Etienne Avant Tout », qui ont refusé de démissionner par crainte de voir « les extrêmes à la mairie », en constatant que visiblement, l’extrême-droite y a déjà des responsabilités ? »

La flamme, le feu et un « contre feu » ?

Dans l’immédiat, l’adjointe n’a pas nié : « Je ne suis pas une militante du RN, loin de là. Je suis une ex du Parti socialiste, dont je me suis éloignée. Aujourd’hui, je n’appartiens à aucun parti. Je prends des idées aussi bien à droite comme à gauche. Je ne fais pas de l’anti-RN et je connais beaucoup d’anciens socialistes qui votent RN ! L’immigration n’est plus un vilain mot à prononcer comme cela a été le cas au PS. Une immigration bien gérée ne pose pas de problèmes. Il faut dire stop si ce n’est plus gérable. Parfois, j’arrive à comprendre les gens qui votent RN. » Brouhaha et exécutif municipal déstabilisé. Michaël Roncier, directeur de cabinet de Gaël Perdriau, profitait d’un temps mort, lié au processus d’élection des nouveaux adjoints2, pour s’entretenir plusieurs minutes à l’écart avec Christiane Michaud-Farigoule. Affirmant que sa municipalité était irréprochable vis-à-vis de l’extrême droite, Gaël Perdriau refusait dans un premier temps condamner les propos de son adjointe lui laissant la parole à son adjointe, faute d’avoir pu anticiper. Il mettait cependant sur la table l’idée d’un contre feu allumé par Pierrick Courbon : la venue récente de l’ex LFI François Ruffin à Saint-Etienne a été l’occasion d’apprendre, affirme-t-il, « comment vous, comme d’autres candidats NFP avez fait campagne en montrant des tracts en fonction de la couleur des gens qui vous ouvraient. Ça, s’appelle comment M. Courbon ? »

Vous, comme d’autres candidats NFP avez fait campagne en montrant des tracts en fonction de la couleur des gens qui vous ouvraient. Ça, s’appelle comment M. Courbon ?

Gaël Perdriau

Dans la soirée, plusieurs communiqués tombaient au sujet de cet énième coup de théâtre dont on peut supposer qu’il a ou va impacter au moins quelques-uns des 35 élus toujours fidèles à Gaël Perdriau… D’abord de la part du maire : « J’ai appris ce jour en séance publique du conseil municipal, qu’une élue de l’équipe municipale aurait publié sur un compte anonyme X (ex-tweeter) réseau social que j’exècre, des publications qui sont à l’opposée des valeurs que porte notre majorité municipale. Si cela est le cas, cette expression publique est totalement condamnable. (…). J’attends de chacun d’entre nous qu’il ne cède pas à la tentation de la solution de facilité ou du bouc émissaire.  Je redis avec force et vigueur que la seule communauté qui compte à mes yeux est la communauté des Stéphanoises et des Stéphanois sans distinction de religion ou de couleur de peau. Comme la République elle est une et indivisible. Rien n’est plus étranger à ce que je suis et à la culture de notre ville, que le rejet de l’autre. J’en ai fait un combat politique, un combat d’une vie. »

« Je reconnais ne pas maîtriser twitter »

Passé 22 h, Christiane Michaud-Farigoule – qui n’a pas répondu à notre demande de sollicitation particulière – réagissait aussi par communiqué : « Je regrette terriblement la polémique lancée par l’opposition ce soir. Mon engagement et mon parcours personnel, professionnel et politique en tant que femme de gauche démontrent que j’ai toujours eu la préoccupation de mes concitoyens, avec une attention plus particulière pour les plus fragiles et je me suis toujours opposée à l’idéologie raciste du Rassemblement national. Je reconnais ne pas maîtriser twitter.  En agissant de la sorte je pensais simplement échanger sur le sujet sans en faire la promotion ni partager ces idées qui sont à l’opposé de qui je suis. Je tiens à présenter mes excuses aux personnes que j’ai pu blesser. Ceux qui me connaissent savent que mon intention n’était pas celle-ciJe décide donc de fermer mon compte twitter. La femme engagée que je suis poursuivra ces combats (anti-raciste, féministe, écologiste, humaniste, animaliste).»

En agissant de la sorte je pensais simplement échanger sur le sujet sans en faire la promotion ni partager ces idées qui sont à l’opposé de qui je suis. Je tiens à présenter mes excuses aux personnes que j’ai pu blesser.

Christian Michaud-Farigoule

Commentaires du groupe Saint-Etienne Avant Tout (les 9 ex élus de la majorité) exprimant sa « stupéfaction » : « Nous constatons que Madame Michaud-Farigoule, invitée par le maire à s’exprimer en séance publique, n’a pas nié avoir tenu ses propos et les a même revendiqués et justifiés. Si le Groupe Saint-Étienne Avant Tout considère que toute opinion respectueuse de nos valeurs républicaines puisse être défendue, nous condamnons avec la plus grande fermeté la tenue ou la promotion de propos à caractère raciste, qui sont encore plus inacceptables de la part d’une élue de la République. Nous invitons ainsi le maire à demander des explications à Madame Michaud-Farigoule et à condamner solennellement les propos qu’elle aurait tenus. Si elle confirme officiellement en être l’auteur, il nous paraîtrait incompréhensible que cela n’amène à aucune décision à son encontre. » Faut-il du coup s’attendre à une nouvelle vague de démissionnaires, sinon de « démissionnés » ?

Le spin-off métropolitain à venir

La 3e saison de Santa Furiana démarre en tout cas sur les chapeaux de roues. Et jusque-là, à moins d’un revirement de Saint-Etienne Avant Tout – on est plus à un coup de théâtre près -, les producteurs sont apparemment bien partis pour en réaliser au moins une 4e, en 2025/2026. La suite est d’ailleurs à suivre dès jeudi, avec le spin-off métropolitain…

1 Marie-Christine Buffard, Jean-Noël Cornut, Georges Hallary, Samy Kéfi-Jérôme, Delphine Jusselme, Jacques Guarinos et, donc, Tom Pentecôte. Les trois premières sont intervenues avant l’éclatement de l’affaire. Des démissions pures et simples à ne pas confondre avec les évictions/départs de la majorité ou ces plusieurs refus de membres de la liste électorale 2020, en position alors non éligible, d’intégrer l’assemblée en cours de route.

2 « 21 adjoints, puis 20, puis 21 à nouveau, puis 22 en juin dernier, et enfin, aujourd’hui, 20. Par impossibilité d’assurer la parité ? De trouver des élus aptes ? », a raillé le groupe Le Temps de l’écologie en référence aux remaniements successifs de l’exécutif liés aux démissions et départ de la majorité. Lundi, les postes de 7e et 13e adjoint ont été supprimés. L’opposition écologiste pointant le climat de déstabilisation délétère pour mener à bien les projets de la municipalité que cela entraînerait vis-à-vis-des agents, de la population, des associations et tout autre interlocuteur concerné. Reste que par 35 voix pour, la « liste » Dominique Manin / Jean-Pierre Kotchian est élue, les deux cités devenant 19e et 20e adjoints.

Pierrick Courbon a choisi

Elu député de Saint-Etienne en juin, le conseiller d’opposition PS Pierrick Courbon, tête de liste fusionnée (PS, EELV, PC et alliés respectifs) finaliste en 2020, doit désormais choisir entre ses deux mandats locaux puisqu’il siège aussi dans l’opposition au Conseil départemental. Il a fait part du dilemme entre deux mandats qu’il « aime profondément » et d’une décision, quasiment définitivement prise, à l’occasion d’une intervention dans l’assemblée lundi précédant la fracassante annonce sur Christiane Michaud-Farigoule. Ce sera le Département et non la municipalité dans laquelle il siège depuis 2014 et où il faut, effectivement l’un des principaux animateurs du débat : « Je me suis posé la question du mandat sur lequel je serai le plus utile à mes idées, mes convictions, au débat démocratique au territoire, aux habitants. J’ai pesé là où le débat démocratique est de meilleure qualité, le plus riche, le plus constructif, le plus respectueux des opinions. (…) » Or, « on ne le trouve pas au sein du conseil municipal de Saint-Etienne, devenu un vaste théâtre, véritable simulacre de démocratie, une chambre d’enregistrement et, plus grave encore, une machine à broyer les hommes et les femmes. »
 

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