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mercredi 9 octobre 2024
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Départementales (2/3) : confiante, la droite veut poursuivre sur sa lancée

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Comment un jeune media comme IF pouvait traiter des élections départementales des dimanches 20 et 27 juin ? A la rédaction, on s’est longtemps posé la question. Avec 21 cantons en jeu du nord au sud de la Loire pour en moyenne quatre duos candidats en lice chacun, faire dans l’exhaustivité aurait été mission impossible. Cela aurait donné lieu, aussi, à une succession, disons-le, assommante de 80 articles en un mois et demi… Conscients que nous ne pourrions – hélas – pas donné de la voix à des formations sans étiquette, ou isolées, nous avons pris le parti de nous concentrer sur la stratégie et les objectifs de quatre grandes formations : En Marche, l’UPL, majorité à droite et sortante, le Rassemblement national et l’union de la gauche qui a pris pour nom « Loire en commun ». Selon un tirage interne (avouons-le, sans contrôle d’huissier !), l’Union pour la Loire (UPL) succède ce mercredi 16 à cette dernière dont l’article a été diffusé hier. Puis ce sera LREM jeudi 17. Vous ne lirez pas d’article sur le RN. Malgré nos nombreuses sollicitations, le parti n’a pas souhaité répondre à nos questions…

Il y a quelques cailloux verts et même certains bien roses dans la chaussure de La Loire en commun l’union de la gauche. Il y en a aussi trois ou quatre bleus (clairs ?) dans celle de l’UPL. Moins nombreux, il est vrai. L’Union pour la Loire (UPL), « groupe des élus de la droite, du centre et des indépendants », la majorité actuellement à la tête du Département, devra faire avec la dissidence d’une de ses sortantes, Alexandra Ribeiro Custodio.

La conseillère départementale, chargée durant le mandat écoulée « des archives départementales » auprès du président LR Georges Ziegler et des « anciens combattants » auprès du tout aussi LR Hervé Reynaud, vice-président, n’est pas alignée par son propre camp. Elle a décidé de mener le combat sous la bannière « Osons pour être utile ». Une bannière que l’on retrouve, aussi, dans le canton de Saint-Etienne 6. Annie Clément, réputée divers droite (se disant sans étiquette, elle avait reçu le soutien d’En Marche pour les municipales de Roche-la-Molière selon nos confrères du Progrès) et Djamal Machbour feront, entre autres, face au ticket de l’UPL Nadia Semache et Paul Corrieras.

« Alexandra Ribeiro Custodio ? Il y a eu une incompatibilité entre un homme et une femme »

Quant à Alexandra Ribeiro Custodio, c’est avec Aziz Makhloufi qu’elle tentera d’être réélue au sein du canton Saint-Etienne 2. Là où l’UPL aligne le duo Pascale Lacour et Jean-François Barnier. Ses relations avec l’ancien maire du Chambon-Feugerolles seraient au cœur du problème selon le leader de l’UPL, Georges Ziegler. « Je suis le premier à regretter la situation. J’ai essayé de les rapprocher. Malheureusement, il y a une incompatibilité entre un homme et une femme. C’est ainsi. Et je ne peux pas interdire à quelqu’un de se présenter », confie l’actuel président du Département, dont le prolongement au poste en cas de victoire ne fait aucun doute.

Je suis persuadé que nous obtiendrons une très large majorité. Parce que nous avons des élus qui travaillent et qui ont effectué une très belle campagne.

Georges Ziegler, président du Département et leader de l’UPL

Pour le reste, on trouve deux duos réputés divers droite. Dans le canton de Boën (Jacqueline Marcuccilli et Bernard Sirot) et à Rive-de-Gier, Denis Barriol et Corinne Dotto. Mais finalement aucun candidat de l’UDI. La tentative de son président dans la Loire, Lionel Boucher, adjoint au maire de Saint-Etienne, d’imposer sa candidature sur un canton stéphanois à Georges Ziegler ayant échoué. Une initiative unilatérale qui n’aurait pas forcément fait l’unanimité dans les propres rangs ligériens du parti centriste…

L’UPL est très confiante dans sa victoire aux Départementales

Ni les quelques velléités dissidentes plus ou moins de son bord politique, ni l’union de la gauche, pas même le Rassemblement national – présent dans tous les cantons à l’exception de deux stéphanois – ne font peur au très rodé Georges Ziegler. « Je suis persuadé que nous obtiendrons une très large majorité. Parce que nous avons des élus qui travaillent et qui ont effectué une très belle campagne recevant un bel accueil. L’union de la gauche ? C’est une union de façade qui aurait tôt fait de se lézarder. Mais leur victoire est impossible. »

Quant au RN, « je crois au bon sens des gens. Même s’il cherche à surfer sur le bilan catastrophique de Macron en matière de sécurité. Nous, nous sommes là contre l’extrémisme mais pour retrouver une notion de Nation, de bien commun et non pas des Français qui désormais vivent face à face comme l’a dit Gérard Collomb. »

En apportant des membres de sa majorité municipale (ici Pascale Lacour, à gauche) et un soutien, Gaël Perdiau, maire de Saint-Etienne relaie le message avancé le 21 mai par Georges Ziegler : voter l’UPL, c’est voter une cohérence de politiques menées avec Saint-Etienne Métropole.

Côté programme l’UPL veut poursuivre sur « sa lancée »

Pour ce qui est de son programme, l’UPL veut poursuivre sur « sa lancée ». « Sur l’enfance, la gestion  du handicap avec la MDH, nos politiques actives fonctionnent. Comme celle sur le grand âge. » Même si, sur ce dernier sujet, il s’agira d’« intensifier » les efforts. « D’ici 2030, il y a aura un afflux très fort de personnes de plus de 85 ans dans la Loire. Nous l’anticiperons, avec davantage d’aides aux aidants, le développement des appartements inclusifs en lien avec les aides nationales, les bailleurs sociaux dont Loire Habitat qui les implante déjà. Un habitat adapté qui passe aussi par de petites structures regroupant des personnes âgées dans les villages, des Ehpad de qualité, notre participation à la Cité des aînés 2 à Saint-Etienne. »  

L’union de la gauche ? C’est une union de façade qui aurait tôt fait de se lézarder. Mais leur victoire est impossible.

Georges Ziegler, président du Département et leader de l’UPL

Nouveauté qui devrait prendre de l’ampleur en cas de victoire : le développement de conciergeries dédiées aux personnes âgées. Celle pilote, votée pour un investissement de 175 000 euros dans le budget 2021, sera lancée en septembre prochain dans le quartier stéphanois de Bellevue et s’appuie sur une collaboration avec la Mutualité, la Ville, les caisses de retraite et la Poste qui y trouve là un nouveau débouché.

L’UPL oppose à la « gestion pépère » pointée par ses adversaires « son volontarisme »

Sur le RSA, le Département revendique une forte implication dans l’accompagnement au retour l’emploi qu’illustrent ses liens de proximité et la mise en commun de moyens avec Pôle emploi. « Et il y a aussi notre capacité à sonder les besoins du privé, nos liens avec les agences de travail temporaire.  Philosophiquement, je suis opposé à l’idée que quelqu’un n’est pas employable, clame Georges Ziegler. Même s’il y a des gens qu’il faut au préalable reconstruire socialement. Nous avons 300 assistants sociaux dans la Loire dont 190 affectés au suivi de bénéficiaires du RSA. Après oui, il y a trois postes sur le contrôle. Je pense que c’est nécessaire quand on voit que l’on vient de trouver un fraudeur avec 438 000 euros sur son compte en banque… »

Philosophiquement, je suis opposé à l’idée que quelqu’un n’est pas employable.

Georges Ziegler

Les aides à domicile ? « Je maintiens qu’une augmentation pérenne était plus juste, plus conforme à la reconnaissance du métier qu’une prime qui aurait dû alors profiter aussi à d’autres professions en première ligne du Covid. Certes, nous appliquons une mesure nationale en les augmentant. Nous, c’est fait, on espère que l’Etat tiendra ses promesses. Nous ajoutons de notre seule poche 100 000 euros pour moderniser les systèmes informatiques des structures. Enfin, nous soutiendrons la création d’une école de la dépendance, un centre de formation spécifique sur Saint-Etienne. »

L’UPL se défend de la « gestion pépère » assénée par la gauche et voit dans ses politiques passées et à venir, au contraire, un fort « volontarisme », malgré des finances très contraintes. « L’endettement est à 111 M€. On ne peut pas aller plus loin. » L’UPL se définit fourmi quand d’autres seraient pour elle cigales : « Manger le blé en herbe nous amènerait droit à la tutelle et à de sacrés difficultés. Nous avons prouvé qu’il était possible de désendetter de 30 M€ en 3 ans tout en maintenant de fortes ambitions. La situation nous amenés à une pause sur le désendettement pour mettre 15 M€ dans le plan de relance. » 

Manger le blé en herbe nous amènerait droit à la tutelle et à de sacrés difficultés.

Georges Ziegler

« Le Département tient son rôle : nous savons gérer »

Mais oui, « il faut rester prudent. Il n’y a plus de visibilité sur la fiscalité locale, le dotations… L’argent ne tombe pas comme ça. Et les dépenses sociales sont toujours plus hautes tandis que l’Etat maintient ses contributions au même niveau depuis des années. Reste que le Département tient son rôle : nous savons gérer car nous savons prendre du recul, prévenir l’avenir et être dans le temps présent. »

Et de rappeler ses investissements dans les casernes de pompiers « quand, parallèlement, l’Etat oublie son rôle en matières de sécurité ». Ou encore côté rural, l’aide à une stratégie résidentielle pour attirer davantage d’habitants, les intentions de l’UPL de développer les circuits courts agricoles, en liaison avec la chambre d’agriculture ou encore le tourisme vert via l’hébergement à domicile.

Puisque l’on parle de tourisme, « ce n’est pas parce que nous finançons 2 M€ de canons à neige que nous ne développons pas une station de Chalmazel 4 saisons, comme le dit la gauche. On est là au cœur des choses : ce qui est faisable dans leur programme, nous le faisons déjà. »

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