Hôpital : le député Renaissance Quentin Bataillon veut en finir avec la tarification à l’activité
Au mois de juin, Quentin Bataillon (Renaissance) remportait la 1ère circonscription de la Loire lors des législatives. Face aux accusations de l’opposition Nupes qui ont fait suite à la visite du ministre de la santé François Braun au CHU de Saint-Étienne, il assure ne pas avoir changé de cap sur l’hôpital public. Quitte à être marge de la majorité présidentielle…
« On ne lui demande pas d’être dans l’opposition, mais au moins de proposer quelque chose, de soulever des questions. On se croirait en Chine ou en Corée avec une attitude pareille. » Laetitia Copin (ex candidate EELV de la Nupes) n’y allait pas de main morte vendredi dernier avec le député Renaissance Quentin Bataillon, qui l’a battue aux législatives sur l’une des deux circonscriptions de Saint-Etienne. Lors de la commission d’enquête populaire qui se tenait devant le CHU de Saint-Étienne, organisée par la députée LFI Andrée Taurinya, elle était revenue sur le déplacement, la veille, du ministre de la Santé François Braun.
Ce dernier s’était rendu au CHU de Saint-Étienne, dans le cadre de la mission flash organisée par le gouvernement. La députée LFI, quant à elle, nous avait indiqué ne pas avoir pu être présente lors de cette visite en raison de son travail parlementaire, mais aussi parce qu’elle avait été annoncée la veille. S’il n’a pas souhaité revenir sur la polémique, à la suite des propos de Laetitia Copin dans nos colonnes, le député Renaissance Quentin Bataillon, a néanmoins tenu à clarifier les choses en contactant If Saint-Etienne.
Un courrier au ministre
« Mon objectif est d’être le plus utile et efficace possible, indique-t-il. Il se trouve que j’ai pris le même train que le ministre depuis Paris, pour nous rendre à Saint-Étienne. Nous avons donc largement eu le temps d’échanger pendant le trajet sur la situation du CHU de Saint-Étienne, et sur le système de santé en général. Pour le reste, je n’avais pas à intervenir pendant qu’il rencontrait les personnels, il s’agissait de sa visite à lui ». Le député regrette néanmoins d’avoir été le seul parlementaire présent, dans un contexte où il se dit conscient des interrogations des Français sur le rôle des politiques. Au lendemain de cette visite, il ajoute avoir faire parvenir un courrier à François Braun, que nous avons pu nous procurer.
Sortir de la T2A
Ainsi, il y explique rester « convaincu que nous ne pourrons pas répondre aux problèmes rencontrés par nos établissements de santé sans une réforme structurelle et mettre fin à la méthode actuelle qui repose sur l’activité (T2A) ». Une position en marge de la (relative) majorité présidentielle, que Quentin Bataillon assume totalement. « Je n’ai pas changé de point de vue depuis que j’ai été élu et j’espère que le gouvernement pourra aller en ce sens ».
Une volonté partagée par le maire de Saint-Étienne et président de Saint-Étienne Métropole, Gaël Perdriau, qui avait également envoyé un courrier au ministre sur ce sujet récemment. Enfin le député, dans sa lettre, souligne la nécessité d’une « meilleure coordination avec la médecine de ville », précisant que « les habitants de nos communes souffrent des médecins qui partent à la retraite sans remplaçants, comme actuellement à Roche-la-Molière pour ne citer qu’un exemple ».