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vendredi 29 mars 2024
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Montreynaud va accueillir la seconde cité éducative de Saint-Etienne

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Après Beaubrun-Tarentaize en 2020, c’est le quartier de Montreynaud qui obtient le label de cité éducative suite à la décision du Premier ministre lors du Comité interministériel des Villes (CIV). Un label qui apporte des moyens financiers sur trois ans (250 000 euros par an pour Montreynaud) afin de développer des projets de prise en charge éducative des jeunes de 3 à 25 ans, avant, pendant et après le temps scolaire.

Montreynaud
Le quartier de Montreynaud fait partie de la troisième vague de quartiers labellisés « Cité éducative » par l’Etat ©Ville de Saint-etienne

Ce sont 74 nouveaux territoires qui viennent d’être labellisés « Cité éducative » lors du Comité interministériel des Villes. Portant ainsi le nombre total de ces expérimentations à 200 sur le territoire national. A Saint-Etienne, ce sont deux quartiers qui accueillent désormais ce « label d’excellence » : Beaubrun-Tarentaize et Montreynaud. Le premier, retenu lors de la première vague de labellisation en 2020, a pu toucher 200 000 ans par an sur trois ans, afin de développer divers projets dans le quartier à destination des 3/25 ans. Pour le quartier de Montreynaud, ce sera une enveloppe de 250 000 euros par an pour mettre en place des actions. « L’avantage de ce label de cité éducative, c’est qu’il permet de faire du sur-mesure dans les quartiers concernés, explique Samy Kefi-Jérôme, adjoint chargé de l’éducation à la Ville de Saint-Etienne. Cela apporte tout d’abord des moyens financiers assurés pour une période de trois ans. Ensuite, c’est également la liberté donnée à la « troïka » comme l’appelle le ministère, composée de la Ville de Saint-Etienne, la préfecture de la Loire et l’Académie, pour utiliser ces fonds comme elle l’entend. Enfin, c’est aussi la possibilité de proposer des projets transverses. D’habitude, il y a des appels à projets pour une durée d’un an avec une segmentation, c’est-à-dire qu’ils s’adressent soit aux lycéens, soit aux collégiens ou bien aux primaires. Avec le label Cité éducative, on peut proposer des choses pour tous les jeunes. »

L’idée avec les Cités éducatives n’est pas de surfinancer ce qui existe déjà

Samy Kefi-Jérôme

Lors des deux dernières années, on a donc pu voir notamment le recrutement de deux éducatrices jeunes enfants intervenant dans les trois écoles maternelles publiques de Beaubrun-Tarentaize, faisant ainsi le lien entre crèche et école maternelle. Un cas unique en France. Autre exemple concret, avec la mise en place de séances d’orthophonie directement dans les écoles publiques du quartier. Ou bien encore avec l’ouverture prochaine du Garage 404, une structure hébergeant une école de codage informatique avec des promos d’une dizaine d’étudiants, mais également une activité de sensibilisation aux métiers du numérique ou à la lutte contre les fake news ouverte notamment aux écoles du quartier.

Carte des 200 Cités éducatives de France © Agence nationale de la cohésion des territoires

Des actions concrètes et innovantes dans des quartiers ciblés par la collectivité

L’élu le rappelle également, si la « troïka » utilise ces enveloppes comme elle l’entend, elle oriente ces fonds vers des projets innovants permettant une meilleure prise en charge éducative des jeunes, suite à un diagnostic effectué sur les besoins. A Saint-Etienne, si la Ville a proposé à l’Etat de mettre des cités éducatives à Beaubrun-Tarentaize et Montreynaud, ce n’est pas un hasard. « La Ville a proposé ces deux quartiers car ce sont des zones où on voit du renouvellement urbain, de la création de nouveaux équipements, des réhabilitations de logement… détaille Samy Kefi-Jérôme. L’idée est d’avoir une dynamique globale où l’éducatif prend toute sa part. Ce sont des quartiers en pleine transformation. »

Du côté de Montreynaud, les projets concrets qui seront soutenus ne sont pas encore connus. Pour une raison précise, ce sont les associations et les structures du quartier qui vont être invitées par la « troïka » à venir proposer des projets et solutions nouvelles pour aider à cette meilleure prise en charge éducative. Ce qui n’avait pas été le cas de Beaubrun-Tarentaize. « Pour Beaubrun-Tarentaize, nous avions dû proposer un projet ficelé, annonce l’élu. Nous avions dû réunir de manière assez urgente tous les partenaires potentiels comme les associations du quartier, pour avoir des projets déjà écrits. Sur cette nouvelle cité éducative stéphanoise, le fonctionnement ne sera pas le même. C’est le diagnostic et la présentation de la dynamique engagée sur le quartier qui a pesé dans la balance en notre faveur. Nous allons désormais organiser un forum pour présenter la démarche et nos objectifs globaux qui sont la mise en avant des valeurs de la République, la réussite éducative, le bien-être social des jeunes et l’insertion professionnelle. Une fois cela effectué, ce sont les associations et autres structures qui avanceront leurs propositions. L’idée avec les Cités éducatives n’est pas de surfinancer ce qui existe déjà mais bien d’aller vers des actions nouvelles. »

Toutes les écoles publiques du quartier de Montreynaud sont concernées par ce label. A Beaubrun-Tarentaize, la Cité éducative regroupe le collège Gambetta, quatre écoles élémentaires et trois écoles maternelles. En France, les 200 Cités éducatives concernent 1 million de jeunes de 0 à 25 ans, bénéficiant de 230 millions d’euros, avec 323 collèges et 600 écoles mobilisés.

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