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Montrond-les-Bains : un sursis de quatre mois pour le parc thermal

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La société Opalia 2 qui exploite le parc thermal de Montrond-les-Bains avait été placée en redressement judiciaire le 25 novembre. Jeudi, une demande de poursuite de la période d’observation a été acceptée par le tribunal par le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Il n’y a pas que les stations de ski qui souffrent du Covid. Touchée par le premier confinement, Opalia 2, la société d’exploitation des thermes de Montrond-les-Bains basée à la Défense, à Nanterre, a déposé le bilan après le deuxième confinement. C’était le 25 novembre.

Fatalement, l’établissement forézien dirigé par Luc Thiébault a vu son nombre de curistes fondre de 3 600 en 2019 à moins de 1 000 en 2020. Suspension puis réduction et suspension à nouveau de l’activité obligent. Tandis que l’établissement grand public, les Iléades (plus de 100 000 entrées il y a quelques années), a été soumis au même régime. Déjà en léger repli de 2018 à 2019, le chiffre d’affaires et les résultats nets d’Opalia 2 – respectivement 4,37 M€ et 43 880 €  en 2019 – se sont donc logiquement effondrés.

« Montrond-les-Bains restera la station thermale du département »

Une très mauvaise nouvelle pour l’économie locale : l’établissement emploie un peu moins de 70 permanents sans compter les saisonniers qui peuvent amener les effectifs à dépasser la centaine. Le nouveau maire Serge Percet soulignait dans le dernier bulletin municipal cette période difficile, « conséquence directe de la crise sanitaire. Un plan de redressement de la société actuellement gérante des installations est en cours mais la pérennité de l’activité thermale n’est pas remise en cause et se poursuivra  : Montrond-les-Bains restera la station thermale du département. »

Contactée par IF, la société Opalia – à laquelle appartient Opalia 2 – annonçait en milieu de semaine qu’elle attendait le jugement du tribunal de commerce de Nanterre pour communiquer sur le dossier. Ce jugement a eu lieu jeudi. Il rend compte « qu’un rapport en vue de la poursuite de la période d’observation a été commandé ». Il en ressort « que le débiteur dispose des garanties de financement suffisantes ». La période d’observation est donc prolongée.

« Il faudra sans doute attendre 2022 pour une reprise réelle de l’activité »

Elle avait été fixée à 6 mois le 25 novembre. Il reste donc 4 mois de sursis au parc thermal pour sortir de ce mauvais pas. Le site a été vendu par la collectivité (une Société anonyme d’économie mixte où la mairie était majoritaire) en 2019 à la Chaîne thermale du Soleil. Mais le contrat d’exploitation signé, avant cela, avec Opalia 2 reste en vigueur. Jusqu’en novembre 2022. Les quatre mois à venir vont-il servir à accélérer cette transition ?

« Nous savons que la Chaîne thermale du Soleil souhaite investir à terme pour attirer au-delà d’une clientèle très locale. Ce qui passe par une offre hôtelière. Maintenant l’avenir reste bien évidemment très incertain. Vis-à-vis du Covid, le public des thermes est souvent à risque. Alors même en cas réouverture plus rapide que prévu, il faudra sans doute attendre 2022 pour une reprise réelle de l’activité », note le maire Serge Percet, contacté par IF.

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