Retraites : à Saint-Etienne, la rue ne décolère pas
Au lendemain de la prise de parole d’Emmanuel Macron, et seulement quelques jours après le recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, l’intersyndicale organisait sa neuvième journée de mobilisation ce jeudi 23 mars. Un rassemblement qui s’est transformé en manifestation sauvage en début d’après-midi.
L’intervention télévisée d’Emmanuel Macron hier n’a pas contribué à apaiser les esprits. Bien au contraire. Ce jeudi 23 mars se déroulait la neuvième journée d’action contre la réforme des retraites, alors que le texte est passé en force à l’Assemblée nationale il y a trois jours. Le cortège est parti dès 10 heures 30 de la CCI, pour se rendre à l’Hôtel de Ville. Si la Préfecture de la Loire fait état de 6 200 manifestants à Saint-Etienne, les syndicats avancent, quant à eux, le chiffre de 35 000 personnes.
Manifestation sauvage
En fin de mobilisation de l’intersyndical, une manifestation sauvage a pris le relais, toujours en cours au moment où nous écrivons ses lignes. Des gaz lacrymogènes et jets de projectiles ont eu lieu entre forces de l’ordre et manifestants. Des débordements se sont déroulés, et des vitrines ont été caillassées. Enfin, signalons que l’Université Jean Monnet ainsi que l’Ecole supérieure d’art et design de Saint-Etienne sont bloquées.
Précisons que la rédaction déplore qu’une journaliste de l’équipe ait été touchée par un jet de pétard lancé par un pompier, lors de l’arrivée du cortège en fin de matinée, et tient à condamner cet acte.