Saint-Etienne, « ville pauvre » ? Réponse en chiffres (1/3)
Saint-Etienne est-elle une ville pauvre, comme on le dit souvent ? Et si, pour se faire une idée de ce qu’il en est vraiment, on allait regarder du côté des données chiffrées ?
Une longue litanie. Un attribut qui lui colle à la peau. Une caractéristique qui revient régulièrement sur le tapis. A l’échelle de la France, ou comparativement à d’autres villes moyennes, Saint-Etienne serait un territoire « pauvre ». Alors, stigmates de l’histoire récente de la ville ou particularisme qui perdure ?
En regardant les chiffres fournis par l’INSEE de près, il semblerait que cette idée ne soit pas qu’un préjugé infondé. À Saint-Etienne, la pauvreté augmente, année après année. De plus en plus de Stéphanois aux faibles revenus. De moins en moins de ménages imposables. De plus en plus de demandeurs d’emploi… Si la tendance ne s’observe pas qu’à Saint-Etienne, la ville est aujourd’hui particulièrement touchée par le phénomène.
Saint-Etienne ville pauvre : une idée reçue qui se confirme
Seule éclaircie au tableau : certains chiffres récents pourraient être le signe que la situation est en train de s’améliorer légèrement. Mais pour en être certains, il faudra malgré tout attendre la prochaine publication des revenus des ménages stéphanois, habituellement connus avec deux ans de décalage. Sans compter le fait que la crise sanitaire et ses répercussions pourraient bien inverser une éventuelle tendance positive…
Dans le prochain numéro de notre dossier, nous vous proposerons une analyse de ces données chiffrées. Comment peuvent-elles être mises en perspective, et comment expliquer que Saint-Etienne peine à sortir la tête de l’eau ? Des experts apportent leur éclairage.