Terrenoire : rendre le quartier plus attractif
Jeudi 13 janvier, une réunion publique d’informations se tenait en visioconférence, à l’initiative de la Ville de Saint-Étienne pour présenter ses pistes concernant la réhabilitation de Terrenoire aux habitants du quartier.
Cette fois-ci, ils étaient plus de 150 à participer à la réunion publique d’information proposée par la Ville en visioconférence. Cette dernière a pu présenter ses pistes concernant les plans urbains et sociaux du quartier de Terrenoire. Un projet de refonte initié encore plus en amont que celui concernant Montreynaud par exemple, bien que des travaux aient déjà été réalisés. Ainsi, des acquisitions récentes de la ville de Saint-Etienne vont engendrer des démolitions. Ce sera le cas aux abords du bassin de Janon ou rue Louis Destre. La place Aristide Briand a également été rénovée, la crèche Minouchat a ouvert ses portes, et depuis quelques jours, l’esplanade Vantajol a amorcé son réaménagement.
Lancement d’un grand projet urbain
« Nous avons souhaité qu’un travail en profondeur soit engagé avec toujours le même objectif, celui d’améliorer la qualité de vie des habitants », a déclaré le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau. Selon Jean-Pierre Berger, adjoint à l’urbanisme au logement, la soirée d’hier marquait « le lancement d’un grand projet urbain que l’on va construire ensemble. Terrenoire est certainement le quartier le plus vert de la ville, et nous allons le rendre encore plus vert. » Le bailleur du Toit forézien considère également que ces logements ont vieilli. Des études sont menées immeuble par immeuble et une très grande majorité sera détruite. L’élu reconnait toutefois qu’il y a beaucoup à faire. Car il y a encore beaucoup de vieilles industries et de vieux immeubles comme par exemple rue de Lyon. Par ailleurs, le quartier a la particularité d’être traversé par de nombreuses infrastructures comme l’A47 u la N88.
Nourrir le projet social
Mais Terrenoire a aussi des atouts. À commencer par les nombreuses associations qui oeuvrent sur son territoire et sur lesquelles la municipalité peut s’appuyer. Ainsi, Siham Labich, adjointe chargée notamment de la politique de la ville a poursuivi en indiquant que « le projet urbain est là pour nourrir le projet social qui garantit l’épanouissement des habitants. »
Sur ce plan, l’adjointe à donner deux axes qui sont l’accompagnement de la jeunesse en proposant des parcours positifs, et celui des seniors. En effet, plus de 60 % des habitants du quartier ont plus de 60 ans. La ville souhaite agir contre leur isolement. Enfin, l’ancienne maison des associations du bourg de Terrenoire sera rénovée. Les travaux débuteront en 2023 pour une livraison en 2025. Le coût totale de cette rénovation sera d’environ 2,5 millions d’euros.
Un quartier et ses spécificités
Comme lors de la réunion concernant Montreynaud, le socialiste Pierrick Courbon a noté que les habitants avaient besoin de ces temps d’échange pour faire remonter des sujets de proximité. Des relais qui selon lui font défaut depuis que les conseils de quartiers ne sont plus ouverts. « Tout le monde a insisté sur l’identité très forte de Terrenoire, a-t-il précisé. Cela ne coïncide pas avec l’absence de considération des problématiques terranéennes en particulier durant le dernier mandat pendant lequel l’adjoint spécial de ce quartier a été supprimé. » Selon lui, l’attente est également forte concernant les Hauts de Terrenoire, et les discours sur le sujet peinent à se concrétiser depuis la démolition d’une barre d’immeubles en 2018. « J’ai également été surpris que le centre social déménage dans la maison des associations. Cela ne correspond pas à l’engagement de Gaël Perdriau d’en construire un nouveau. » Enfin, le socialiste a pointé les problèmes de tranquillité publique et de sécurité du quartier qui, selon lui, persistent et entraînent des attentes fortes chez les habitants.
Quel coût ?
Interrogé sur l’estimation du coût total de la réhabilitation de Terrenoire, Gaël Perdriau nous a répondu : « Les chiffres ont quelque chose de très réducteur. Nous ne sommes pas encore fixés sur ce que nous allons faire. Une fois les bâtiments détruits, ferons-nous des espaces verts, des logements, allons-nous les vendre ? Nous ne nous sommes pas fixés d’enveloppe financière et ce serait réducteur d’annoncer une somme. C‘est un quartier qui a peu bénéficié d’investissements ces trente dernières années. » Pour poursuivre ces pistes de réflexion avec les habitants, la municipalité les invite à participer à trois ateliers qui auront lieu le 11 février, le 10 mars et le 6 avril. Il y sera question de Terrenoire aujourd’hui, en mouvement, et demain.