2ème tour : qui sont les candidats dans la Loire ?
Ils avaient jusqu’à 18 heures mardi 2 juillet pour se faire connaître. Alliances, consignes de vote, désistements, soutiens… seules deux triangulaires subsistent sur les cinq annoncées au 1er tour. On fait le point.
Dimanche 7 juillet, les Ligériens sont de nouveau appelés aux urnes pour élire leurs députés avec six circonscriptions toujours à pourvoir dans le département. En effet, à l’issue du 1er tour le 30 juin, aucun candidat n’a été directement élu. Alors que 5 triangulaires étaient annoncées, certains candidats se sont désistés conformément aux consignes données par leur formation politique, tandis que la moitié des circonscriptions avaient un candidat RN en tête au 1er tour. If Saint-Etienne fait le point sur les candidats et leurs soutiens, par circonscription.
1ère circonscription :
Pierrick Courbon (Nouveau Front Populaire) avait enregistré 40,3 % des voix au 1er tour. Il sera face à Marie Simon (Rassemblement National) qui avait récolté 32 % des voix. Quentin Bataillon (Majorité présidentielle) s’était qualifié pour le 2ème tour avec 23,7 % avant de se désister, à la suite des directives données par Gabriel Attal.
2ème circonscription :
C’est ici l’une des deux triangulaires de la Loire. La députée sortante Andrée Taurinya (Nouveau Front Populaire) est arrivée largement en tête au 1er tour, avec 43,1 % des voix. Sont ensuite qualifiés Hervé Breuil (Rassemblement National) avec 27,1 % des voix, et Eric Le Jaouen (UDI) avec 23,1 %. Interrogé le soir du 1er tour, ce dernier avait expliqué qu’il ne se désisterait pas, considérant que le RN n’aurait aucune chance de gagner ici et prônant le ni RN ni LFI.
3ème circonscription :
Sur ce secteur, le candidat de gauche Vincent Bony a retiré sa candidature, étant placé en 3ème position. Il y aura donc un duel entre la candidate RN Angelina La Marca, arrivée en tête au 1er tour (40,9 %) et le député sortant MoDem, Emmanuel Mandon (29,1 %).
4ème circonscription :
Même configuration que sur la 3ème circonscription ici, avec un candidat de gauche qui s’est désisté pour faire barrage au RN arrivé là aussi en tête. Ainsi, Gerbert Rambaud (Rassemblement National) sera face à la députée sortante Sylvie Bonnet le 7 juillet. Au 1er tour, ils avaient respectivement récolté 40,8 % et 30,7 % des voix.
5ème circonscription :
C’est ici qu’aura lieu la seconde triangulaire ligérienne. Dans la 5ème circonscription, c’est le député LR sortant Antoine Vermorel-Marques qui est arrivé en tête (42 %), suivi par la candidate RN Sandrine Granger (36,1 %) et Ismaël Stevenson pour le Nouveau Front Populaire (18,4 %), qui a décidé, en accord avec le parti, de se maintenir.
6ème circonscription :
Enfin, c’est un duel entre Gégoire Granger du RN, arrivé en tête au 1er tour (39,7 %), et le député LR sortant Jean-Pierre Taite (27,8 %), qui aura lieu dans la 6ème circonscription, la seule où il n’y avait pas de potentielle triangulaire au soir du 1er tour.
Qui soutient qui ?
Depuis le dépôt officiel de candidature pour le second tour, les soutiens et consignes de vote se multiplient.
- Dans un communiqué de presse, la sénatrice de la Loire, à la tête du Parti communiste Français au Sénat, Cécile Cukierman a appelé à soutenir Pierrick Courbon, Andrée Taurinya, Emmanuel Mandon, Sylvie Bonnet, Antoine Vermorel-Marques et Jean-Pierre Taite, afin de faire barrage au Rassemblement National.
- LFI Loire, également via communiqué de presse, invite à voter pour ses candidats dans les 1ère, 2ème et 5ème circonscriptions. Dans les autres, elle déclare : « Bernard Paemelare et Vincent Bony ont retiré leur candidature, il ne reste donc qu’un seul bulletin disponible afin de faire barrage à l’extrême droite ».
- Dans la 3ème circonscription, le maire de Saint-Chamond, Axel Dugua (LR), a salué « l’attitude républicaine de Vincent Bony, qui a décidé de ne pas se maintenir au second tour afin de faire barrage au candidat d’extrême droite. En ce qui me concerne, je serai, comme je l’ai toujours été, de ceux qui feront barrage et soutiendrai le candidat républicain et démocrate présent au second tour ».
- A Saint-Etienne, sur les deux circonscriptions de la ville, les élus communistes Michel Nebout et Christel Pfister ont invité les électeurs à se mobiliser et à voter en faveur d’Andrée Taurinya et Pierrick Courbon.
- Dans le Roannais, le candidat Antoine Vermorel-Marques a reçu le soutien d’Yves Nicolin, maire de Roanne.
- L’ancien maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent, a déclaré via communiqué de presse : « Dans ces circonstances graves, le vote en faveur des candidats républicains de gauche, de droite et du centre qui seront opposés au RN dans toutes les circonscriptions de la Loire s’impose comme seul choix responsable. J’appelle tous les ligériens à le faire ».
- Dans un communiqué, Lutte Ouvrière a déclaré : « Il n’est pas question pour Lutte Ouvrière de voter pour des députés Macronistes ou LR, qui ont toujours piétinés le monde ouvrier. Et il n’est évidemment pas question qu’ils votent pour les candidats du Rassemblement National. En l’absence de candidats se revendiquant des intérêts matériels et politiques de la classe ouvrière, LO ne donne pas de consigne de vote ».
- Le sénateur de la Loire Jean-Claude Tissot (PS), a déclaré que la constitution d’un Front républicain était indispensable. C’est pourquoi il a appelé à soutenir Pierrick Courbon, Andrée Taurinya, Emmanuel Mandon, Sylvie Bonnet, Antoine Vermorel-Marques, et Jean-Pierre Taite.
- Même invitation à voter pour ces candidats de la part du PS Loire, qui a salué le désistement des candidats arrivés en 3ème position.
- Les Jeunes Républicains de la Loire ont transmis un communiqué de presse dans lequel ils déclarent que « pas une seule voix ne doit manquer à la droite », soutenant bien sur les candidats LR/ UDI qualifiés, sans pour autant donner de consignes de votes pour les circonscriptions n’étant pas concernées (1ère et 3ème).
- Enfin, Gaël Perdriau a transmis un communiqué de presse aux rédactions pour annoncer qu’il ne donnerait aucune consigne de votes, précisant au sujet des Stéphanois : « Ils sont libres, ils sont adultes, ils sont intelligents, pour réfléchir et choisir par eux-mêmes, en leur âme et conscience », et non sans un parallèle fait avec la situation municipale.
