Mobilisation contre la réforme des retraites, et de dix !
Ce mardi 28 mars marque la dixième journée de mobilisation de l’intersyndicale contre la réforme des retraites. Un rassemblement auquel les Stéphanois ont répondu présents, bien que les chiffres avancés par la préfecture et les syndicats diffèrent.
Et de dix ! Ce mardi 28 mars, l’intersyndicale organisait le dixième jour de mobilisation contre la réforme des retraites. Alors que Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, appelait ce matin sur les ondes de France Inter le gouvernement à mettre en place une médiation dans le but de trouver une issue à ce conflit, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, lui a répondu à la sortie du Conseil des ministres : « On n’a pas forcément besoin de médiation pour se parler, on peut se parler directement ». Pas sûr que cette déclaration vienne apaiser les esprits.
Entre 5 100 et 15 000 manifestants
Le cortège partait à 10 heures 30 de Centre Deux, pour atteindre ensuite la place de l’Hôtel de Ville. Encore une fois, les comptes diffèrent entre préfecture et syndicats. Si la première annonce 5 100 manifestants à Saint-Etienne, les syndicats avancent le chiffre de 15 000 personnes. Pour rappel, jeudi 23 mars, la préfecture faisait état de 6 200 manifestants, contre 35 000 selon les syndicats. Comme ce fut le cas jeudi dernier, alors que la manifestation s’achevait, la situation s’est tendue légèrement. La permanence du député Quentin Bataillon a été forcée, des des projectiles ont été lancées contre les vitrines des banques place de l’Hôtel de Ville, et des commerces ont été taggés. En réponse, les CRS sont intervenus en faisant usage de gaz lacrymogène.
5 interpellations et 5 policiers blessés
Ces débordements n’ont pas manqué de faire réagir le préfet de la Loire, Alexandre Rochatte. Dans un communiqué de presse, il déclare condamner « fermement la réitération des débordements, des dégradations nombreuses sur les commerces et des violences commises par une minorité d’individus à Saint-Etienne en marge et à l’issue de la manifestation ». Il ajoute également que les interventions des forces de sécurité ont mené à cinq interpellations. Aussi, le préfet « apporte son soutien aux cinq policiers blessés, dont un en urgence relative (qui devrait pouvoir sortir de l’hôpital dans la soirée selon la préfecture, ndlr) et condamne les attaques violentes dont ils ont été la cible ».
Quant au député Quentin Bataillon, il exprime son sentiment après les dégradations d’aujourd’hui dans un communiqué : « Détruire, blesser… voire plus ? Nouvelle action de pression de l’ultra-gauche avec leur ultra-violence. Qu’auraient-ils fait si mes collaboratrices avaient été présentes ? La question se pose, avec inquiétude. Merci à nos forces de l’ordre pour leur courage. Merci pour vos nombreux messages de soutien. »