Saint-Étienne : Jean-Pierre Berger remplace Gilles Artigues au poste de 1er adjoint
Nous vous l’annoncions hier, Gilles Artigues a démissionné de ses fonctions de 1er adjoint de la Ville de Saint-Étienne, afin de se consacrer à la reprise d’une activité professionnelle. Lors du Conseil municipal qui se tenait lundi 23 mai, c’est Jean-Pierre Berger, adjoint à l’urbanisme et au logement, qui a été élu à hauteur de 45 voix sur 59.
Il l’avait annoncé à la presse lors de la conférence ayant précédé la tenue du Conseil municipal du lundi 23 mai. Gilles Artigues a souhaité mettre un terme à ses fonctions de 1er adjoint au maire de la Ville, pour alléger ses missions, dans le but de reprendre une activité professionnelle en dehors de la politique. Il a donc présenté sa démission à la Préfète le 9 mai dernier. Lors du Conseil municipal, les élus ont été appelés à voter afin de lui trouver un remplaçant. C’est donc à Jean-Pierre Berger que son poste de 1er adjoint a été confié. Sur 59 votants, 45 ont plébiscité l’adjoint à l’urbanisme, 13 ont voté blanc, et un nul. Gilles Artigues devient 3e adjoint (en charge des affaires administratives, des hommages publics, des anciens combattants, des élections, de l’accueil, de l’Etat civil, des mairies annexes et des cimetières) à la suite de ce Conseil municipal. Une fois ces décisions actées, plusieurs sujets ont été discutés.
Quel devenir pour H&M ?
Le conseiller municipal du groupe Saint-Étienne Demain, François Boyer, a notamment souhaité interpeller la majorité sur le devenir du local qu’occupait l’enseigne H&M, avant son déménagement au sein du centre commercial Steel. L’élu est revenu sur le projet d’installation d’une enseigne d’alimentation bio en juillet dernier, au moins sur 500 mètres carrés de surface. « L’agent immobilier déclarait que le projet avait 90 % de chance d’aboutir, a-t-il ajouté. Pourtant, plus de deux ans après le déménagement d’H&M, les locaux restent désespérément vides. La piste du magasin bio semble avoir échoué pour des raisons financières ou par manque d’attractivité dans ce secteur. Il est dommage que ces locaux se retrouvent abandonnés ». Le conseiller municipal a donc interrogé la majorité sur les projets qu’elle mène afin de favoriser l’installation d’une ou de plusieurs enseignes au sein de ces locaux. Ce à quoi Pascale Lacour, adjointe au commerce, a souhaité répondre. « Grâce au succès des Halles Mazerat, le quartier recouvre progressivement une attractivité commerciale. Vous avez raison, en 2021, une enseigne d’alimentation bio était intéressée par la moitié des locaux. Les négociations ont cessé en raison des difficultés financières rencontrées par le groupe et pas du tout, comme vous pouvez le dire, par un manque d’attractivité du quartier. Le manque d’attractivité il n’y en a plus. À l’heure actuelle, des enseignes manifestent un intérêt pour ce site de prestige, qui appartient, je vous le rappelle, à une foncière parisienne. Ce ne sont donc pas des locaux municipaux ». Statu quo donc pour le moment.
Trois nouveaux conseils consultatifs
Lors de ce Conseil municipal, la majorité a également annoncé la création de trois nouveaux conseils consultatifs : celui de l’inclusion, des associations, du bénévolat et de l’engagement citoyen, ainsi que de l’éducation populaire. Ces instances fonctionneront sur le même modèle que les autres conseils consultatifs, en collaboration avec les acteurs de terrain. Un « outil de communication » selon les élus Le Temps de l’Écologie, pour qui « l’absence d’ordre du jour ne permet pas aux citoyennes et citoyens participants d’anticiper et de travailler les sujets afin d’être force de proposition. » Par ailleurs, afin de justement faire un point sur les discriminations, la Ville a mis en place un questionnaire disponible sur son site ainsi que dans ses locaux, pour interroger les Stéphanois sur l’inclusion dans la ville. Marc Chassaubéné, adjoint chargé de la culture, a indiqué qu’il sera disponible jusqu’au 19 juin, puis étudié et analysé pendant l’été, afin de mettre en place les premières pistes de travail dès la rentrée. Néanmoins, c’est un autre sujet qui a suscité l’inquiétude de plusieurs élus.
Coupes de subventions de la Région ?
Nous vous en parlions vendredi dernier, la commission permanente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, projette la coupe de subvention dans le secteur culturel. Sept festivals ou établissements de la Loire seraient concernés : la Cité du design, l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne, l’Ecole de l’Oralité, le festival La Rue des Artistes de Saint-Chamond, le festival des 7 Collines, le festival de films Curieux Voyageurs et le festival de théâtre de Pélussin Les Bravos de la Nuit. Interrogé sur ce sujet, qui devrait être voté demain à l’échelle de la Région, Marc Chassaubéné n’a pas caché son inquiétude, d’autant plus que ce dernier est également président de la Cité du design, qui perdrait 180 000 euros, selon nos confrères du Petit Bulletin. « Pour le moment, cette information est au stade de la rumeur. Nous sommes très alarmés, d’autant que nous sommes en cours d’exercice. Pour l’instant, il faut privilégier la voix diplomatique, c’est pourquoi Gaël Perdriau a écrit au président de la Région ». Dans son courrier, Gaël Perdriau a fait part de son inquiétude et a sollicité davantage d’informations. « L’espoir demeure, attendons des réponses officielles. Cela me semblerait incohérent car la Région a par exemple validé sa participation dans les travaux d’agrandissement de l’école de la Comédie ». Verdict attendu demain.