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mercredi 24 avril 2024
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Bords de Loire : la grande toilette a commencé

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Avec le soutien de Saint-Etienne Métropole, la Ville d’Andrézieux-Bouthéon s’est lancée dans le réaménagement des 25 ha son fameux parc de loisirs des Bords de Loire. Un lifting général allié à une volonté d’optimiser ses atouts. La première phase des travaux a été concrétisée. Quatre autres doivent suivre jusqu’en 2023.

La commune entend renforcer l’attractivité du site et y « retrouver l’ambiance festive qui la singularisait jadis (guinguette et spectacles de rues) ». Projection architecturale. © B-Ingenierie ; Kube Architecture Urbanisme ; J-M Verney Carron Paysagiste.

« Voilà 25 ans que le site des bords de Loire a été aménagé », souligne François Driol. Aussi, le maire d’Andrézieux-Bouthéon considère qu’au regard « de l’évolution des usages et de l’usure du temps, qui, conjuguée à une fréquentation toujours intense, a fini par laisser son empreinte sur ces espaces, le moment était venu de relancer et de repenser le projet de réaménagement. » François Driol applique là une promesse de campagne des Municipales 2020. L’élu sait bien de quoi il parle. Alors adjoint du maire Jean-Claude Schalk, il avait co-supervisé avec l’une de ses délégations – espaces publics – des études réalisées en 2017. Un diagnostic resté sans suite sous son prédécesseur.

Mis en œuvre depuis fin 2021, le projet a cependant été élaboré dès le début de son mandat « en lien étroit avec de nombreux élus et services ». Pierre-Julien Marret, actuel conseiller municipal délégué en charge du cadre de vie, des aménagements urbains et des déplacements ajoute la population qui « a aussi été concertée via des échanges citoyens que nous avons compilés. Il se sont faits de manière éparse car le contexte de la pandémie de Covid-19 ne permettait pas à l’époque de nous réunir. »

Une grande diversité d’usages

Il s’agit de redonner un peu plus de cohérence et de lisibilité à cet ensemble.

Jean-Michel Verney-Carron, paysagiste

Plébiscité par les Ligériens bien au-delà des habitants du sud Forez, « l’espace de loisirs des Bords de Loire », ce sont 25 ha municipaux (50 si on ajoute sa partie « plus sauvage » au nord) mixant une grande diversité d’usages. A sa marge, il y a les activités du CABL (complexe d’animation des bords de Loire) et y cohabitent les pêcheurs en raison de ses étangs, les balades familiales, les activités physiques, ludiques et bien sûr aussi du farniente. « Il y a toujours du monde ! Nous n’avons pas d’outils pour mesurer la fréquentation tout le long de l’année. Mais nous avons par exemple compté 950 familles pour la grande chasse de Pâques que nous venons d’organiser », assure Pierre-Julien Marret.

Le parc de 25 ha est très fréquenté. © Ville d’Andrézieux-Bouthéon

La présence de la Loire jugée trop peu visible

Cependant, ses équipements sont aujourd’hui usés, vieillissants, de moins en moins adaptés aux exigences actuelles. La végétation est parfois abimée (les stigmates des inondations de 2008 sont toujours visibles). « Le propos est plutôt d’accompagner son évolution en répondant aux nouveaux besoins. Par des interventions mesurées, il s’agit de redonner un peu plus de cohérence et de lisibilité à cet ensemble constitué récemment mais en plusieurs étapes », souligne le paysagiste Jean-Michel Verney-Carron, engagé pour mener les opérations en lien avec les services de la Ville. Lui aussi a fait son diagnostic :

« L’ampleur des espaces est un véritable atout mais la lisibilité, l’accessibilité et le stationnement s’en trouvent plus difficiles à organiser. La présence de la Loire est première et essentielle mais elle n’est que très peu visible. L’aspect naturel et champêtre, dû à l’inondabilité du secteur, est une particularité qu’il faut intégrer. Pourtant, ce statut entrave l’équipement fonctionnel du site. La desserte du secteur a évolué avec les besoins, mais la logique des accès et des stationnements n’est désormais plus à l’échelle des enjeux à venir. » Bref, sans aller jusqu’à créer un « Disneyland », tempère Pierre-Julien Marret, un lifting d’ampleur était devenu nécessaire.

Projection d’aménagements. © B-Ingenierie ; Kube Architecture Urbanisme ; J-M Verney Carron Paysagiste.

Le parc bénéficiera de nouveaux équipements : mobilier urbain, création d’aires de jeux (toutes inclusives), installation d’agrès sportifs de plein-air… Mais aussi des nouveaux végétaux avec des essences mieux adaptées, moins allergènes, des places de parking supplémentaires sans artificialisation des sols et pensées pour répondre aux besoins des familles, des personnes âgées ou handicapées. Les espaces dévolus aux piétons et aux voitures seront redéfinis, les services proposés requestionnés (signalétique, information, collecte des déchets, sécurité).

Une partie des travaux déjà achevée

Du sud au nord, plusieurs phases de travaux successives vont s’enchaîner. La première concernait la zone des Méandres, située au sud, l’une des plus fréquentées par le public. Le réaménagement de cet espace, qui va du parking chemin des Béallières jusqu’à la jonction de l’étang Sograma, est aujourd’hui achevé. Le stationnement a été agrandi et repensé pour offrir 75 places normalisées. Des bornes de recharge pour véhicule électrique ont été installées. Le parking matérialise également l’entrée sur la zone des bords de Loire. A proximité, une nouvelle aire de jeux a vu le jour ainsi qu’une piste de pump track pour les amateurs de bosses en VTT, rollers ou trottinettes.

Le site des Méandres 1, première étape déjà livrée. © Ville d’Andrézieux-Bouthéon

Un peu plus loin, trois aires d’agrès sont à la disposition des plus sportifs. Elles sont agrémentées de QR-codes. Enfin, les végétaux en mauvaise santé ont été éliminés et des opérations de taille et d’élagage menées à bien pour dégager les espaces et apporter davantage de visibilité. La zone des Méandres et la digue vont ainsi pouvoir bénéficier d’une vue directe sur la Loire. La suite des aménagements sera réalisée selon la même logique d’ici fin 2023 sur les Méandres 2 puis l’esplanade du CABL. Avant la fin des travaux sur la zone baptisée « Les Gours » et pour finir ceux sur « Le Nouvel Étang ».

Le montant des travaux est estimé à 2 075 250 € HT, études comprises. Quasiment 50 % de cette somme est pris en charge par Saint-Etienne Métropole dans le cadre de son plan de relance. L’équipe de maitrise d’œuvre urbaine et paysagère réunit outre Jean-Michel Verney-Carron B Ingénierie (bureau d’études VRD mandataire) et le cabinet Kube Architecture.

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