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mardi 23 avril 2024
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Cardiologie : le HPL se dote d’une nouvelle salle de rythmologie interventionnelle

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Depuis le mois de février, une nouvelle salle de rythmologie interventionnelle a vu le jour à l’Hôpital privé de la Loire. A travers cet équipement, l’établissement du groupe Ramsay entend faciliter la prise en charge des patients, ainsi que le travail des médecins.

Le système permet de cartographier le coeur des patients en 3D. ©JT/ If Saint-Etienne.

Là où une ablation de fibrillation auriculaire pouvait prendre jusqu’à 6 heures, il faut désormais 1 heure 30 au docteur Jérôme Thévenin, cardiologue interventionnel, pour traiter son patient. Un procédé devenu possible depuis que l’Hôpital privé de la Loire s’est doté d’une nouvelle salle de rythmologie interventionnelle. « C’est une attente que l’on avait depuis longtemps puisque nous avions déjà ce projet avant le Covid, indique le cardiologue. La cardiologie se développe beaucoup dans la structure, et certains troubles de la rythmologie qui n’étaient pas traités auparavant sont aujourd’hui devenus des pratiques courantes ». Un progrès en termes de prise en charge des patients et de travail des équipes soignantes, mais pas que.

200 interventions par an

En effet, côté HPL, là où une centaine d’interventions de ce type avaient lieu chaque année, il y en aura désormais le double. L’hôpital espère ainsi consolider l’équipe du service de cardiologie qui compte huit médecins, pour répondre au mieux aux besoins du territoire. Un équipement de pointe qui a pris place au sein d’une ancienne réserve du bloc opératoire.

« C’est pour cela que ça a été long aussi, il a fallu faire des travaux de plombage de la salle, etc., ajoute Jérôme Thévenin. L’avantage est que nous avons la chance d’avoir pu concevoir cette salle nous-même, de manière ergonomique, pour rendre son utilisation au quotidien la plus facile possible ». La patiente du jour doit subir une ablation de fibrillation auriculaire, par voie endovasculaire. Pour le médecin, c’est sur ce type d’intervention que la salle s’avère la plus utile, mais cela peut aussi être le cas sur la mise en place de pacemakers ou de défibrillateurs.

L’ingénieure apporte un support technique et clinique aux soignants. ©JT/ If Saint-Etienne.

Un cœur en 3D

Les symptômes sont l’essoufflement, les palpitations cardiaques, ou parfois l’AVC. Une pathologie plus fréquente chez les plus de 60 ans, les personnes en surpoids, les diabétiques, les hypertendus, ou encore les personnes victimes d’apnée du sommeil. « C’est un problème de rythme très fréquent. Cette salle est équipée de différentes structures matérielles d’imagerie, explique le praticien. On y a un système de radiologie classique, d’échographie, et de cartographie pour recréer le cœur en 3D. Tous ces outils sont rassemblés au même endroit, sur un seul écran. Aujourd’hui, on va traiter des zones électriques anormales pour éviter que la maladie arrive »

Ainsi, tandis qu’au bloc, une médecin, deux infirmières, et un anesthésiste s’affairent, une ingénieure aide la soignante, en la guidant derrière son écran, via un système de casque avec micro, tout en recréant le cœur en 3D, ainsi que son signal électrique. 24 heures plus tard, la patiente peut ainsi rentrer chez elle, pour revenir se faire contrôler dans trois mois. 

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