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jeudi 25 avril 2024
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Chirurgie vasculaire : une première mondiale au HPL

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L’Hôpital privé de la Loire inaugurait hier sa nouvelle technologie de guidage par imagerie signée General Electric, lors d’une intervention en chirurgie vasculaire. Une première mondiale facilitant la précision du chirurgien et réduisant les radiations pour les patients comme pour les soignants.

Chirurgie HPL
Grâce à cette intervention, la patiente a pu éviter l’amputation. © JT

Quand on l’écoute expliquer l’intervention chirurgicale à venir avec une aisance et une facilité déconcertantes, cela aurait presque l’air d’être à la portée de tout le monde. Le Dr Sébastien Véron, chirurgien vasculaire et endovasculaire à l’Hôpital privé de la Loire, utilisait pourtant ce mardi une nouvelle technologie de guidage par imagerie, en faisant du HPL le premier établissement au monde à employer cette technologie dans un service de chirurgie vasculaire. L’opération du jour, à laquelle nous avons pu assister, consistait à déboucher par l’intérieur les artères de la jambe d’une patiente âgée, dans une nouvelle salle hybride, à la jonction entre la chirurgie et la radiologie. L’objectif étant d’éviter une amputation probable à cette patiente. Les artères bouchées étant sources de nécroses et d’ulcères.

Une technologie General Electric

« Pour déboucher un vaisseau par l’intérieur, on va mettre des petits ballons pour ouvrir les artères, et comme la plupart du temps ça ne suffit pas, on met en place ce qu’on appelle des stents, ces espèces de petits ressorts métalliques qui permettent de garder le tuyau ouvert. On fait cela à distance. Et pour que l’on ait une petite idée de ce qu’on voit, on fait des radios en continu ». Pour se développer, la spécialité a besoin de matériel de plus en plus efficace et qui soit adapté au bloc opératoire. Présentée aux États-Unis en fin d’année dernière, la nouvelle technologie de General Electric a obtenu une autorisation de mise sur le marché au mois de mars. « Grâce à notre partenariat, General Electric a pensé à nous pour son lancement, explique le chirurgien. Toute cette production mondiale est conçue en France. Cette machine permet d’être beaucoup plus précis avec beaucoup moins de radiations et donc d’iode ». Il s’agit d’une réalité semi-virtuelle, qui nécessite la préparation de l’intervention sur des images qui sont ensuite fusionnées avec la réalité du malade.

stent chirurgie hpl
Les fameux stents permettent de garder les artères ouvertes. © JT

Plus de sécurité à la clé

« Grâce à cela, quand on bouge dans le malade, on sait où on est, on sait quelles zones on va traiter, et on ne fait de la radiologie que quand on en a besoin et uniquement à l’endroit que l’on veut traiter. » La patiente du jour a déjà subi deux pontages dans un autre établissement, et malgré ces interventions, elle souffre énormément et les médecins redoutent une amputation. Un pontage étant difficilement supportable à 88 ans, cette technologie est tout à fait adaptée puisque moins agressive. Elle ne nécessite en effet qu’une petite incision vers l’aine, et le chirurgien s’emploiera ensuite à déboucher ses artères naturelles et non à créer une déviation, comme c’est le cas lors d’un pontage.

Une jambe sauvée en moins de deux heures

Une fois au bloc avec son équipe et sa playlist années 80 lancée, le chirurgien entame l’exploration des artères de la patiente. Et au vu des images impressionnantes qui s’affichent sur l’écran, le chantier semble colossal. Pas besoin d’être médecin pour voir que le sang ne circule plus dans sa jambe. Plus rapidement qu’estimé, le chirurgien parvient à déboucher une première artère, puis une deuxième. En moins de deux heures, la mission est accomplie. « Le reste, ce sera du bonus ! », précise de Dr Véron, puisque désormais, la jambe de la patiente est sauvée. Grâce à cette opération peu invasive, la patiente pourra dès aujourd’hui retourner dans son service pour y recevoir les soins dédiés, et rentrer prochainement chez elle.

Des chantiers à venir

Et ce n’est pas la seule nouveauté au HPL. En face de l’hôpital, un nouveau bâtiment de six niveaux est en construction, et verra le jour début 2023. Intitulé Rubidium, ce nouveau bâtiment, qui a nécessité 12 millions d’euros d’investissements, consacrera deux étages au Centre d’imagerie nucléaire, trois seront dédiés à des consultations, et le dernier servira de parking. À l’étroit, le HPL construit également, de l’autre côté de l’autoroute, un autre bâtiment dédié aux consultations, qui sera livré en 2024.

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