Dans la Loire, 91 000 logements sont des passoires thermiques
Les passoires thermiques représentent 4,8 millions de logements en France métropolitaine. A l’échelle de la Loire, une étude d’Epures estime qu’il y en a 91 000, sur un total de 427 000 logements. Avec, à partir du 1er janvier, l’interdiction progressive de louer les plus énergivores…
Les passoires thermiques n’ont plus vraiment la cote aux yeux des acheteurs. Mal isolés, ils pâtissent de la hausse du coût de l’énergie et des travaux, mais pas uniquement. En effet, à partir du 1er janvier 2025, il ne sera plus possible de louer des logements classés G au Diagnostic de performance énergétique (DPE) à de nouveaux locataires. Ceux classés F seront ensuite concernés à partir de janvier 2028, et les E en 2034. Cela risque d’impliquer des travaux pour certains propriétaires. Dans la Loire, l’Observatoire des transitions environnementales, publié par Epures, rapporte que sur 427 000 logements, on estime que 91 000 affichent des DPE F et G.
Plus de 19 000 logements concernés à Saint-Etienne
Ainsi, en 2023, 21,3 % du parc immobilier ligérien est donc concerné, une part très proche de celle à l’échelle de la région Aura (21 %). Concernant les DPE, il faut noter que des dispositions spéciales ont été prises concernant les logements de moins de 40 mètres carrés. Cette démarche vise, depuis le 1er juillet 2024, à modifier la méthode de calcul qui défavorisait les petites surfaces.
Logiquement, l’étude rapporte que les communes rurales comptent moins de passoires thermiques en valeur absolue. Toutefois, leur taux de logements concernés peut atteindre près de la moitié (45 %) du parc immobilier. Dans notre département, 19 500 logements sont concernés à Saint-Etienne, 4 500 à Roanne, 3 300 à Saint-Chamond, 2 000 à Firminy, 1 750 à Montbrison, ou encore 450 à Charlieu.
Remise à niveau nécessaire
A l’échelle de la Loire, on compte 68 700 logements locatifs privés. Parmi eux, on estime que 13 000 sont des passoires thermiques, soit 18,9 % du parc. C’est un peu moins qu’à l’échelle de la région qui affiche un taux de 19,3 % sur son parc locatif. Cela représente plus de 4 600 logements à Saint-Etienne, environ 1 000 à Roanne, 400 à Saint-Chamond, et 350 à Montbrison. Epures analyse : « Sans remise à niveau de ces habitations, il y a un risque qu’elles sortent du marché locatif à horizon 2028. Cela engendrera des problématiques substantielles d’accès au logement pour les populations les plus précaires, comme les étudiants dans la ville de Saint-Etienne (ils sont autour de 6 100 allocataires logements de la Caisse d’Allocations Familiales) ».
En outre, le parc de logements locatifs social de la Loire ne compte que 2,2 % de passoires thermiques, soit environ 1 100 habitations. Pourtant, la part de logements ayant un DPE E représente plus de 17 % du parc. Au total, autour de 10 100 logements devront être rénovés d’ici 2034 pour pouvoir rester dans le marché locatif social.