Mobilités douces : comment Métropole entend mettre le pied à l’étrier aux salariés
A terme, une réduction totale de 65 % sur l’abonnement Stas. C’est l’un des arguments mis en avant par Saint-Etienne Métropole, dans le cadre de son Plan de mobilité employeur. L’objectif ? Casser les habitudes des salariés qui continuent à préférer la voiture en solo pour le trajet domicile – travail, face aux mobilités douces…
« Être dans un bus, ça a des avantages… ça a aussi des inconvénients, qu’il ne faut pas nier, reconnaît Luc François, vice-président de Saint-Etienne Métropole en charge des transports. Même si le confort s’améliore toujours dans les transports en commun, ce n’est pas la voiture, dans laquelle on chauffe à la température que l’on souhaite, et où l’on peut chanter à tue-tête. On se heurte donc de plein fouet aux changements d’habitudes ».
Ce mardi 7 janvier, il signait un nouveau Plan de mobilité employeur avec la Stas et le Crédit Loire Haute-Loire. Une opération qui vise à inciter les salariés à recourir aux mobilités douces pour effectuer leur trajet domicile – travail. Mais comme le souligne l’élu, les habitudes ont encore la vie dure…
Quinze entreprises engagées
Après La Poste, Orange, ou Le Progrès, c’est la quinzième entreprise du territoire à signer cette convention. Désormais, les employés du Crédit Agricole Loire Haute-Loire, situés sur le territoire des 53 communes de Saint-Etienne Métropole, pourront accéder à un abonnement Stas à seulement 15,65 euros par mois. Cela inclut une réduction de 15 %, qui vient s’ajouter à la prime transport et à sa prise en charge par l’employeur à hauteur de 50 %.
Ici, près de 1 000 collaborateurs sont concernés. « Le Crédit Agricole est une grosse société de la métropole, pointe Luc François. Grâce à elle, on va pouvoir agir sur Saint-Etienne et sur toutes les communes de la métropole où il y a une agence. Car si une quinzaine d’entreprises ont signé le plan, beaucoup se trouvent uniquement à Saint-Etienne ». L’élu estime que le levier d’action reste important puisqu’en France, les trajets domicile – travail représentent 60 % de la mobilité, dont 82 %se font toujours en voiture, avec une grande part d’autosolisme.
Passer la barre des 100 points
Pour être éligible au dispositif, une entreprise doit obtenir cent points, selon un barème définit par Saint-Etienne Métropole et qui n’est volontairement pas rendu public. « Le but, c’est que les entreprises soient déjà engagées et concernées par le sujet des mobilités douces, détaille Luc François. Le Plan s’adresse aux entreprises comme aux collectivités, qui doivent mener des actions concrètes comme ici, l’achat de vélos, mis à disposition des salariés. Il y a des entreprises qui débutent en la matière et qui ne doivent pas abandonner, nous menons une démarche d’accompagnement auprès d’elles. Cela s’adresse aux grandes structures comme aux petites. Nous sommes aidés par L’Agence locale de l’énergie et du climat pour mener cet accompagnement, notamment pour des entreprises qui n’ont pas de responsable RSE ».
Reste à voir si à terme, la métropole réussira à vous faire préférer le tram, le vélo, le bus, ou le covoiturage.