Staying Alive : dans la Loire, les formateurs au secourisme s’unissent pour sauver des vies
Jeudi 5 septembre, la Loire devenait le 85ème département à déployer l’application Staying Alive. Un outil qui permet de faciliter la rapidité de prise en charge lors d’un arrêt cardiaque. Petite particularité, elle est le seul territoire à y associer l’ensemble des formateurs au secourisme.
50 000. C’est le nombre de décès par arrêt cardiaque chaque année en France, soit 15 fois plus que sur la route. Au Samu de la Loire, deux appels par jour concernent un malaise cardiaque. Il s’agit donc d’un réel enjeu de santé publique. C’est en partant de ce constat que l’application Staying Alive a vu le jour. Initialement, elle permettait de cartographier les défibrillateurs à proximité, dans le but de permettre aux soignants et bénévoles inscrits de récupérer le matériel en attendant l’arrivée des secours. Depuis, elle s’est associée aux pompiers qui peuvent alerter la communauté de « Bons samaritains » inscrits, formés aux premiers secours, qu’ils se situent à proximité d’une victime et ainsi intervenir le plus rapidement possible.
Bons samaritains
Et en la matière, chaque minute compte. « Au-delà de 10 minutes, les chances de survie sont quasi inexistantes, rappelait olivier Bossard, directeur général du CHU de Saint-Etienne. Or, le temps moyen d’intervention en France est de 11 minutes. Faire un massage cardiaque permet de diminuer les risques de 7 à 10 % chaque minute ». Ainsi, l’application Staying Alive a été déployée hier dans la Loire, devenant ainsi le 85ème département partenaire. Pour autant, c’était une première. Car non seulement le Samu ligérien a été associé à cette initiative du SDIS, mais également l’ensemble des formateurs au secourisme du territoire comme les associations de protection civile, la gendarmerie, l’armée ou encore les hôpitaux. Pour s’inscrire en tant que citoyen, il suffit d’avoir suivi une formation de sensibilisation aux gestes qui sauvent ou Prévention et secours civiques de niveau 1.
Se former
L’application, via les pompiers et le Samu, pourra solliciter des citoyens qui se trouvent dans un rayon de 250 mètres autour de la victime en zone urbaine, 5 kilomètres en zone rurale. Le bon samaritain pourra accepter la requête ou non, auquel cas il recevra davantage d’informations. « Face à l’arrêt cardiaque, le plus important c’est de faire quelque chose, même si on le fait mal, car sinon c’est la mort. Dans l’arrêt cardiaque, il n’y a rien à perdre à agir, rappelle le commandant Grégory Bert du SDIS 42. Ce qu’il y a d’unique dans la Loire, c’est qu’aujourd’hui, dès qu’un intervenant forme un citoyen, il va lui proposer de télécharger cette application ». Reste désormais aux Ligériens de se former, et de devenir de bons samaritains.