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jeudi 28 mars 2024
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Vacances : les plans changent

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Après deux années de restrictions dues à la pandémie, c’est cette fois-ci la hausse des prix qui pourrait freiner les projets des vacanciers. À défaut de les décourager, l’inflation les a réorienté vers d’autres destinations. Des Ligériens, qui ont modifié leurs plans pour cet été, ont accepté de nous expliquer leur choix.

L’inflation oblige ces Ligériens à revoir leurs projets estivaux. © JT/If Saint-Etienne

Essence, billets d’avions, plein de courses… Les Français ne cessent de voir les prix s’envoler depuis des mois. Après deux années de Covid, ils sont pourtant nombreux à rêver d’évasion et à avoir besoin d’un break. Pour certains, les plans ont dû être modifiés pour coller davantage au budget, et les Ligériens n’échappent pas à ce phénomène.

Sous le signe de l’inflation

« Cet été, nous avions prévu de visiter l’Andalousie avec mon mari et notre fils, raconte Sarah, assistante maternelle. Nous ne pouvons pas prendre l’avion pour y aller car nous voyageons aussi avec notre chien. Nous avions donc imaginé tout un road trip en famille jusqu’à l’Andalousie, en s’arrêtant visiter les endroits intéressants qui se trouvent sur le trajet. Mais avec le prix de l’essence, les vacances que nous avions imaginées sont devenues des vacances inaccessibles. Si on ajoute à cela la quasi totalité des choses dont les prix augmentent, c’est-à-dire les hébergements, les courses, on ne peut pas se permettre de concrétiser ce projet cette année ». S’est alors posée la question de réduire la durée des vacances, de trouver une autre destination, ou tout bonnement d’annuler.

Vacances de luxe

« Nous voulions faire découvrir la Guadeloupe à nos deux enfants cette année, explique Bruno, commercial. Étant donné le prix des billets d’avion, qui sont aux alentours de 1 000 euros par personne, pour les moins chers, nous avons dû changer d’option. C’est impossible, avec le coût de la vie sur place, la location d’un véhicule, l’essence, et quelques petits plaisirs, cela devient des vacances de luxe, alors que nous n’aurions pas fait de folies sur place. Dépenser plus de 4 000 euros avant même de pouvoir mettre un pied sur place, c’est de la folie ». Car ce sont tous les prix qui se sont envolés, et beaucoup ont l’impression de se saigner toute l’année pour des vacances qui aujourd’hui deviennent hors budget. Une difficulté plus prégnante encore chez les parents solos, comme Laetitia, qui élève son fils seule.

Partir oui, mais moins loin.

La famille comme refuge

Pour elle, impossible de payer une location en bord de mer avec son salaire d’auxiliaire de puériculture, même en camping, tant les prix sont élevés. C’est pourquoi elle partira dans les Cévennes avec ses parents, dans une maison de famille. « La maison appartient à mon père et à ses frères et sœurs donc nous pouvons nous la répartir pour les vacances. Et cette année plus que jamais tout le monde en profitera ! Nous n’aurons pas le coût du logement, et ce sera aussi l’occasion de se retrouver en famille. Mais même sans location à payer, quand on voit le prix d’un plein de courses, il ne faudra pas trop s’égarer non plus. Je suis même prête à venir avec mes courses dans le coffre ». Pour Sarah et sa famille, ce sera les Alpes cet été, faute d’Andalousie. « C’est à peine à deux-trois heures de route d’ici et les paysages ont l’air magnifiques. Cela faisait un moment que nous parlions de faire un été à la montagne, ce sera l’occasion, et avec les chaleurs qu’il y a en ce moment, je n’imagine pas le sud de l’Espagne. On se dit qu’en montagne, on pourra respirer, donc sans regrets ».

« Même sans location à payer, quand on voit le prix d’un plein de courses, il ne faudra pas trop s’égarer non plus. »

Laetitia, auxiliaire de puériculture.

Besoin de vacances

Bruno, quant à lui, s’est rabattu sur le Nord de l’Italie avec son épouse et leurs enfants. Un trajet qu’ils pourront faire en quelques heures de voiture. « Clairement, le budget ne sera pas le même, et c’est tant mieux car nous pourrons nous faire plus plaisir sur place, surtout aux petits. On n’avait pas envie de suivre notre première idée, et, une fois les billets d’avion achetés, de ne plus pouvoir rien faire, ça n’avait pas d’intérêt ». Pour Bruno comme pour nos autres témoins, hors de question d’annuler ou de rogner sur le temps de vacances, tant ils en ressentent le besoin, presque la nécessité, en cette période anxiogène. C’est donc pour cela que tous ont opté pour un changement de plan, et comptent profiter de ce break, avant de voir ce que leur réservera la rentrée. Vacances, j’oublie (presque) tout.

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