Andrézieux-Bouthéon rectifie son centre de tir
Inauguré en mars 2020 mais fermé immédiatement à cause de la pandémie, le centre de tir d’Andrézieux-Bouthéon de 9 000 m² de surface devrait pouvoir ouvrir enfin ses portes fin 2022 et accueillir des compétitions. Mais seulement après que de nouveaux travaux aient été entrepris, car l’équipement avait été inauguré sans que sa réalisation n’ait été achevée selon la mairie.
Le montant des travaux à l’inauguration du centre de tir d’Andrézieux-Bouthéon en mars 2020 s’élevaient à 5,15 millions d’euros. L’enveloppe totale devrait plutôt tourner autour de 7,733 millions d’euros selon la Ville d’Andrézieux-Bouthéon, qui a annoncé que des travaux complémentaires devaient être entrepris avant que l’équipement ne puisse ouvrir pleinement. « Immédiatement fermé en raison de la pandémie, l’équipement n’a depuis maintenant deux ans jamais pu fonctionner normalement, explique la municipalité par communiqué. Sa réalisation n’était pas achevée lors de son inauguration. Les multiples constats et problématiques rencontrées ont rapidement révélé à la nouvelle équipe municipale de nombreuses malfaçons, défauts de conception et manques à compléter rendant impossible l’exploitation de cette enceinte sportive. » Des travaux complémentaires devant être financés par la commune sans possibilité de solliciter de nouvelles subventions étant donné que « tous les travaux sont engagés ».
Des procédures contentieuses prévues par la Ville
François Driol, maire d’Andrézieux-Bouthéon a profité de sa visite sur le site lundi 16 mai dernier pour rappeler le potentiel de l’équipement couvrant 9 000 m² de surfaces sur trois niveaux, proposant des zones dédiées au tir sportif (10, 25 et 50 mètres), au tir d’intervention « forces de sécurité », à la simulation de tir, au tir de démonstration et de « réglage armurier » mais aussi un espace d’exposition. Une position partagée par Serge Batler, président de la ligue du Lyonnais et représentant de la Fédération française de tir. « Il n’y a pas d’autre structure de ce type en France, assure François Driol. Je suis convaincu que ce type d’équipement répond à la fois à une attente et à un besoin. C’est un projet structurant, adapté à la dimension de notre commune, qui va attirer de nombreux visiteurs extérieurs, porteurs de richesse et qui va aussi contribuer à accroître encore le rayonnement de notre ville ».
Il n’y a pas d’autre structure de ce type en France.
François Driol, maire d’Andrézieux-Bouthéon
Mais avant une ouverture pleine et complète de l’équipement prévue pour la fin de l’année 2022, des problèmes restent à régler comme ceux des écoulements d’eau en provenance du plafond ou de la présence d’eau dans les gaines de ventilation enterrées. Si la municipalité s’est engagée à rectifier le tir en effectuant ces travaux, elle n’exclut pas d’engager des poursuites contre ceux impliqués selon elle dans ces malfaçons : « Au regard de l’échec des recours gracieux conduits préalablement, la Ville d’Andrézieux-Bouthéon prévoit d’engager des procédures contentieuses à l’encontre de l’ensemble des intervenants impliqués ».
Jusqu’à aujourd’hui, seule l’activité pas de tir air comprimé à 10 mètres a pu être mise en fonctionnement.
*Le coût du projet à l’inauguration en mars 2020 était de 5,15 millions avec des co-financements répartis ainsi : Région Auvergne Rhône-Alpes : 1 260 000 €, Ville de Saint-Etienne : 600 000 €, Etat : 240 000 €, Département de la Loire : 200 000 € et Ligue de tir : 150 000 €.
