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ASSE : top 5 de nos pires souvenirs de derbys depuis 2004

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Ok, c’est vrai : il y a un côté un peu maso dans cette démarche. Mais le climat profondément déréglé des Verts n’incite pas franchement à la frime. Alors comme on n’est pas vraiment en version, et c’est peu de le dire, « torse bombé sur les grilles » à l’idée du déplacement de l’ASSE à Lyon ce vendredi, il s’agit aussi de se rassurer en se disant qu’on en a vues d’autres… Et puis bon, « c’est que du foot » après tout… Non, ça ce n’est pas un argument… Avouons-le : on a trouvé cet exercice d’autodérision sur les derbys plutôt rigolo.

Pourquoi « depuis 2004 » ? Parce qu’il s’agit de la dernière remontée en L1 de l’ASSE qui vit sa 18e saison consécutive au plus haut niveau en attendant la 19e (en voilà une, touche d’optimisme). Et que de toute façon, on était trop jeune pour se souvenir de ceux des années 80-début 90 qui plus est, sans avoir encore attrapé le virus, enfin celui du foot. Mais oui, nous avons aussi songé à un top 5 des derbys le plus jouissifs sur ces mêmes 18 saisons.

Le hic, c’est qu’il n’y a eu que 6 victoires. Et que chacune d’elle est jouissive, forcément. Ajoutons que nous n’avons relevé que deux nuls (sur huit) aptes à concourir avec elles : l’égalisation de Debuchy à la 90e en février 2018 et celle de Khazri à la 95e en octobre 2021. Aussi, faire une sélection de 5 sur 8 concurrents, c’est pas vraiment top… Le choix suivant sera donc bien par ordre croissant d’une douleur subjective, personnelle, dictée par des souvenirs et ressentis tout aussi personnels.

5 – OL 2 / ASSE 1 le 14 octobre 2006

Ce derby là nous l’avons souffert au pub le Soggy Bottom à Saint-Etienne.

En beauseigne du cru qui se respecte, on commence par un sentiment d’injustice. C’est ce que nous retenons, en toute objectivité, de ce 92e derby. Avec l’arrivée d’Hasek, le verre semble plus à moitié plein que vide. Il y a désormais du Heinz, du Dernis, du Landrin ou encore du Ilan avec nous. Et puis Yoan Hautcœur aussi. La mayo prend et après avoir tapé Paris à Geoffroy, c’est dans la peau inhabituelle de 4e que l’on arrive à Gerland. Le match n’est pas appétissant mais l’ogre est loin de nous croquer. Tiago nous renvoie à nos classiques à la 67e. C’est alors qu’à l’image de l’intéressé lui-même, on n’en revient pas : Hautcœur égalise immédiatement. Et en prime, par un étrange fait qui nous est inconnu en derby : la chance.

Ça tient et ça tient encore. Et se dessine l’espoir de s’en sortir plus dignement qu’au précédent derby (lire l’humiliation classée n°3). Cela ne pouvait donc pas durer… A la 83e, Lamine Diatta, transfuge de l’OL est sanctionné pour un penalty fruit de l’imagination débordante d’un de ces arbitres chauves qui composent 75 % du corps arbitral. Il sourit même de son splendide combo : hors-jeu au départ de l’action, carton rouge, pas de contact et chute avant la surface. « Encore un coup d’Aulas ! », ais-je alors finement analysé (au sujet du savoir-faire lyonnais en penaltys, cliquer ici). La justice divine a-t-elle permis à Janot de détourner le penalty ? Non, l’Olympe est lyonnais et à 11 contre 10, Juninho donne la victoire à son équipe. A la 89e, histoire que ce soit plus drôle.

4 –  ASSE 1 / OL 1 le 27 janvier 2008

Cette déception, nous l’avions vécue depuis les tribunes de Geoffroy-Guichard.

Ça sent déjà le roussi pour Roussey avant ce 95e derby. Le successeur d’Yvan Hasek sèche en termes de résultat avec 6 défaites sur les 10 derniers matchs et 3 points d’avance sur la charrette. Et ce n’est pas la venue d’un OL leader dont le trône vacillant ne l’empêche pas de continuer à faire peur qui suscite l’idée d’un redressement. Ni l’explosion au plus haut niveau d’un certain Benzema. Seulement voilà : l’attaquant trouve sur son chemin le poète grec Efstáthios Tavlarídis (viril mais… viril, 13 jaunes cette saison-là). De notre mémoire, le défenseur central réalise son meilleur match en vert, muselant – sans même le violenter ! – le jeune premier.

Le match est disputé et si Dernis nous donne quelques frissons, c’est Gomis qui profite d’une boulette de Coupet pour donner l’avantage aux Verts. Les arrêts de jeu sont là. Et le Chaudron, prêt à exulter, tient son premier succès depuis 1994. Mais là, patatras : Varrault se fait enfumer par Benzema. Pourtant très très loin de conclure avec encore l’inévitable Efstáthios sur son chemin, le phénomène lyonnais se fait faucher par le latéral dans la foulée. Tavla hurle poliment sa déception à la face d’un Varrault tout penaud. Le coup-franc est très bien placé et comme tout le peuple vert, il sait ce qu’il va se passer. Et ça s’est passé…

3 – OL 4 / ASSE 0 le 30 avril 2006

Une humiliation printanière, là aussi subie depuis le pub le Soggy Bottom à Saint-Etienne.

Avec Élie Baup, on n’est pas là pour déconner. Et cette seconde saison en L1 depuis la remontée orchestrée par Antonetti déçoit tristement par rapport à la précédente. Certes, son début a vu les Verts s’approcher du sommet mais celui d’un classement aux allures de ventre mou généralisé. Ça pliera fort sans pour autant casser ensuite. Quant au spectacle, c’est plus football piquette que football champagne. Tout le contraire de l’OL, en pleine apogée, qui vient de remporter haut la main son 5e titre une semaine plus tôt au Parc. Forcément, dans ce contexte, recevoir les Verts leur inspire une trouille monumentale. Pour la maquiller tout en se foutant – un peu – de notre gueule aussi, ils entrent sur le terrain visages et cheveux couverts de peinture bleu, blanc, rouge.

Gomis faillit laver l’affront d’entrée. Mais évidemment, sa reprise échoua sur la barre. Évidemment… Derrière, tout aussi évident, voilà un but lyonnais contre le cours du jeu (csc de Hellebuyck) fêté à coup de bombes à serpentin. On aimerait bien traiter ces clowns de guignols mais le rôle est réservé aux Verts qui s’en prennent un 2e après une barre (évidemment) de Sablé puis un 3e (sur pénalty, volé, évidemment) et enfin un 4e (bien sûr). On avait pas fait pire depuis 1962. Même Pedretti est invité à cette boom de 6e/5e en plein Gerland qui pour l’occasion s’autorise à faire du bruit. Scandalisé par le fait que ce manque de respect ne vienne pas de nous, je boycotte dignement la fin du match.

2 – ASSE 0 / OL 5 le 5 novembre 2017

On commence à vieillir : aussi, cette déchéance, nous l’avons visionnée depuis notre canapé.

A la 84e, Fekir essaie d’échanger un maillot avec les supporters de l’ASSE. C’est sympa. Mais on est en fin de match et la tunique est toute suante. Personne n’en veut : car ok, on est pas des bourgeois à Sainté, mais même pour nous, ça reste quand même un peu trop sale à enfiler. Se sentant carrément insultés dans leur amour propre, les ultras verts envahissent le terrain… Une théorie assurément plus crédible que celle que nous avons entendue consistant à dire que Fekir aurait offert un prétexte aux supporters stéphanois pour mettre fin à la boucherie…

Quoi qu’il en soit, l’humiliation en cours était en train de tourner à une fanny façon baby. Tout avait commencé par un corner/blessure, innovation improbable d’Hamouma envoyant le ballon en retrait au milieu de terrain pour un contre assassin conclu par Depay. Cela, bien sûr, juste après avoir été à un Lopes près d’ouvrir le score. La suite, avec une défense qui porte son Lacroix et voit rouge, c’est le record absolu des Lyonnais en derby… Ce match sera un tournant pour les Verts. Oscar Garcia dont l’œuvre ne mérite pas un César arrêtera ici de se demander ce qu’il fout là. Après ? Une histoire de Sablé vite grillé, de papa Gasset et de montagnes russes.

1 – ASSE 2 / OL 3 le 3 octobre 2004

Notre pire souvenir préféré, nous l’avons pleuré dans le Chaudron.

Ah, cet inconsolable dimanche d’automne ! Après trois ans de purgatoire, le recrutement de la remontée est loin d’être crade. C’est le début de la période Féfé, Zokora et Piquionne pour ne citer que des nouveaux venus. Mais les défaites et nuls s’accumulent. Alors quand le roi Lyon des années 2000 débarque avec sa tripotée de Coupet, Cris, Essien, Juninho et autres Wiltord, on redoute une prédation en règle devant les caméras de Canal. Le meneur brésilien aux cernes légendaires semble épouser le principe en envoyant dans le but de Janot un de ses fameux coup-francs/penaltys.

Mais que nenni ! Les Verts réagissent et dominent des Gones surpris par la qualité stéphanoise (un classique quand ils ouvrent les yeux). Marin hérita du but d’Ilunga puis Feindouno ajouta sa tête au tableau. Furie dans le Chaudron, en transe inattendue jusqu’à la 87e quand… le penalty obtenu par Govou – enfin plutôt volé, oui, parfaitement, volé monsieur et littéralement ! – transformé en deux temps (c’est plus sympa) par Juninho fait franchir au poto Janot le cap de la folie. Et cette douche froide frustrante devint grêle quand 5 min après Govou, encore lui, se chargea de nous faire passer au stade de la dépression. « C’est que du foot, me dira alors ma future épouse. Tu vas quand même pas pleurer, espèce de beauf ? »

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