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samedi 20 avril 2024
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Pierre Gagnaire, le goût des autres

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Est-ce bien utile de présenter le chef stéphanois multi-étoilé ? Pierre Gagnaire, 71 ans, prend toujours autant de plaisir à cuisiner et à innover. En cette période particulière pour les restaurateurs, il a accepté de nous rencontrer, et d’évoquer son passé stéphanois.

Pierre Gagnaire est de ces personnalités qui font l’unanimité. Chacun de ses passages, dans l’émission Top Chef notamment, se solde par une pluie d’éloges sur les réseaux sociaux, où l’on salue sa bienveillance. Élu meilleur chef du monde par ses pairs en 2015, le chef étoilé est surtout un homme resté humble. C’est au Gaya, l’un de ses restaurants parisiens, qu’il nous a donné rendez-vous, et qu’ensemble nous avons pu évoquer son engagement auprès de l’association Étoilés & Solidaires, dont il est le parrain. Elle vient de diffuser une émission au cours de laquelle il a cuisiné aux côtés d’un autre ligérien, Laurent Regairaz, plus connu sous le nom de Chicandier. « La personne qui s’occupe de l’association s’appelle Marie Guillois. Elle dirige un Ehpad, et y a vu des choses qu’elle n’aimait pas. Elle est venue me voir pour la parrainer, et j’ai tout de suite accepté parce que j’ai moi-même vu la solitude de mes parents. Avec mes frères et sœurs, on était pris dans nos vies, et on n’a pas été si proches que ça d’eux, mais j’ai pu appréhender la solitude de la vieillesse. Donc cet engagement est assez simple, il n’est pas très lourd, et permet de donner du bonheur à des gens. Je suis très heureux de parrainer cette association. »

On est des beauseignes, et donc parfois on se sous-estime.

Pierre Gagnaire

Suivre son étoile

Le chef, né à Apinac, a également accepté de revenir sur ses débuts stéphanois, et quoi de plus naturel que de l’entendre placer quelques mots de gaga pour l’occasion… « Je ne rêvais pas quand j’étais enfant. C’était le côté un peu négatif de ma famille, on était dans le devoir, un peu dans la tristesse. Je sais pas si ça ne tient pas un peu aussi à notre culture stéphanoise. « Les beauseignes », c’est un vrai mot, ça a un sens beauseigne. On est des beauseignes, et donc parfois on se sous-estime. Et j’espère que ça a changé depuis !», termine-t-il avec son rire espiègle.

Le chef Pierre Gagnaire © Jacques Gavard
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