Journée morte dans des collèges de la Loire
Dans le contexte du mouvement de refus de la réforme annoncée du collège et en particulier de la mesure dite des « groupes de niveaux », une intersyndicale de l’éducation s’est constituée dans la Loire (CGT Educ’Action, SNES-FSU, SUD Education, SGNE-CFDT, UNSA éducation, FNEC FP FO) en lien étroit avec la FCPE, Fédération des conseils de parents d’élèves. Elle annonce apporter son soutien à toutes les mobilisations et toutes les modalités de luttes dans les établissements en commençant par la journée collège mort du jeudi 2 mai. Selon les protestataires, les groupes de niveaux vont donner lieu à « une organisation pédagogique dont l’inefficacité » serait déjà « démontrée » : « C’est la mixité scolaire qui permet à tous les élèves de progresser ». Mais aussi à une « orientation subie qui aggrave les inégalités sociales et qui sera décidée dès la fin du CM2 », à la suppression ou réduction d’autres dispositifs d’aide plus pertinents ou encore à « la stigmatisation des élèves à besoin et un manque d’émulation pour tous les élèves, en difficulté ou non » et à un esprit concurrentiel impropre à l’école républicaine.
« Ce qui permet à nos enfants de progresser, nous le savons »
« Ce qui permet à nos enfants de progresser, nous le savons, arguent-ils encore. Ce sont des effectifs de classe raisonnables, des projets stimulants, des dispositifs en petits groupes pour proposer une aide ponctuelle, plus d’AESH pour accompagner les élèves à besoins particuliers, des heures en demi-classe ou en co-intervention (plusieurs professeurs ensemble). » Dans son communiqué, il y a une semaine, l’intersyndicale énumérait, les collèges suivants comme faisant l’objet d’une participation à ce mouvement : Jean-Dasté (Saint-Étienne) ; Honoré-d’Urfé (Saint-Étienne) ; Aristide-Briand (Saint-Étienne) ; Ennemond-Richard (Saint-Chamond) ; Jules-Vallès (Saint-Étienne) ; Puits -de-la Loire (Saint-Étienne) ; Jules-Vallès (La Ricamarie, décalée au 23 mai). Un rassemblement aura aussi lieu devant l’Hôtel de Ville de Saint-Etienne à 11 h 30. Depuis plusieurs mois, une partie des personnels de l’éducation nationale se mobilisent contre le « choc des savoirs » : grèves les 1er, 6 février et 2 avril, actions locales (à Charlieu, dans les collèges Gambetta, Honoré-d’Urfé et Jules-Vallès à Saint-Étienne…), réunions publiques avec les parents (notamment le 8 avril à Saint-Étienne).