Pass sanitaire, les bars-restaurants jouent le jeu et y perdent
Après une semaine de sensibilisation, le pass sanitaire est maintenant totalement en place dans les bars et restaurants. Depuis ce lundi 16 août, les contrôles de police répressifs ont commencé et les premières contraventions ont été distribuées.
Fini la pédagogie. Pour les agents de police déployés rue des Martyrs de Vingré à 16 h ce mercredi 18 août. La mission n’est plus d’expliquer mais de faire respecter l’obligation de présentation du pass sanitaire dans les bars et restaurants. Depuis lundi, sur l’intégralité du territoire ligérien, seules deux personnes ont été verbalisées par les effectifs de police au cours des contrôles effectués dans 26 établissements et auprès de 162 particuliers.
Si clients et restaurateurs jouent le jeu, la mesure représente un poids pour ces derniers. Au restaurant le Nota Bene, « on est obligé de refouler trois ou quatre tables par jour », explique le gérant, Jean Agostino. Au Piccadilly Circus, le patron Hervé Romier, fait état d’une perte de fréquentation de 20 %. « On le voit de toute façon car il y a des gens qui ne viennent pas à cause du pass, des gens qui sont refusés car ils ne l’ont pas. Toutes ces personnes auraient dû consommer chez nous, mais elles ne le font pas », déplore-t-il.
On est obligé de refouler trois ou quatre tables par jour
Jean Agostino, Nota Bene
À partir du 30 août, les employés de bars et restaurant seront tenus de posséder un pass sanitaire à jour pour pouvoir travailler mais certains n’ont pas l’intention de l’obtenir. « Je ne suis pas vaccinée. C’est par choix et on est plusieurs collègues dans ce cas-là », raconte une serveuse qui préfère rester anonyme. « Au 30 août mes collègues et moi devrons quitter notre emploi. Notre patron nous a dit que ce n’est pas contre nous mais qu’il n’avait pas le droit de nous garder au-delà de cette date. » En plus de perdre des clients certains établissements vont devoir se séparer subitement d’une partie de leur équipe.
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