Sécheresse : la Loire passe en « niveau de vigilance »
Absence de précipitations notables depuis début avril, températures élevées, augmentation de l’évapotranspiration, faiblesse des débits notamment du Gier et de la Coise… Autant de raisons qui ont poussé la préfecture à annoncer le passage de l’ensemble du département est placé en niveau de vigilance. Cette décision a pour but de « préserver les usages prioritaires et la survie des écosystèmes aquatiques et anticiper toute dégradation potentielle de la situation hydrologique ». Par cette mesure, Catherine Seguin, préfète du département de la Loire « appelle à des mesures volontaires de réduction de la consommation d’eau pour une gestion raisonnée de cette ressource commune ». Dans la Loire, nous avons neuf zones de suivi, possédant chacune des stations de mesure de débit qui suivent en temps réel les niveaux des cours d’eau. Cela permettant la prise de décision concernant des mesures de restriction progressive des usages de l’eau avec quatre niveaux : niveau de vigilance, niveau d’alerte, niveau d’alerte renforcée et niveau de crise.
La Loire possède peu de nappes phréatiques sur son territoire
La préfecture rappelle également que le département de la Loire possède la spécificité de ne disposer que de peu de nappes phréatiques. Cette situation expliquant le fait que de nombreux barrages aient été construits au fil du temps, afin de stocker les débits hivernaux des cours d’eau, pour la production d’eau potable ou pour des usages économiques et notamment agricoles. Ainsi, 50 % des communes ligériennes sont alimentées par de l’eau dite « superficielle », provenant de cours d’eau ou de retenues, tandis que l’autre moitié utilise de l’eau « souterraine ». Cela engendrant le fait que 80 % de la population de la Loire consomme de l’eau potable qui provient d’une ressource superficielle.